Page 4 - La Gatineau 8 Novembre 2012
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4 LaGatineau - JEUDI 8 NOVEMBRE 2012
Municipalité contre gouvernement pour protéger le lac
SYLVIE DEJOUY
CAYAMANT – Depuis cet été, le direc- teur général Stéphane Hamel travaille sur ce dossier. Le ministère des Transports (MTQ) du Québec a décidé de refaire les fossés dans le village, le long de la rue Principale. Des travaux nécessaires pour drainer la route. Le contractant était Michel Lacroix Construction.
«Une fois les travaux terminés, des ci- toyens et membres de la municipalité se
Les puits de rétention devraient être pla- cés sur des canaux d’irrigation comme celui-ci.
sont rendu compte qu’aucun puit de réten- tion n’avait été installé, raconte Stéphane Hamel. Or, selon une loi de 2012, c’est obligatoire.»
Les puits de rétention sont placés sur les canaux d’irrigation qui mènent au lac. Ces derniers sont au nombre de trois à Cayamant. Les puits servent à filtrer les eaux usées de la route avant qu’elles n’aillent dans le lac.
«J’ai téléphoné au chargé de projet du MTQ qui affirme que tout est conforme, explique Stéphane Hamel. Il a envoyé une copie de l’autorisation accordée par le mi- nistère de l’Environnement. Mais la de- mande d’autorisation a été complétée le 18 novembre 2011 et la nouvelle loi entrait en vigueur le 1er janvier 2012.»
Stéphane Hamel s’est donc tourné vers le ministère de l’Environnement. «J’ai en- voyé une lettre au directeur régional le 14 août afin de demander des explications et qu’il exige au MTQ de mettre ces puits de rétention, poursuit le directeur général. Il m’a appelé pour me dire qu’il n’avait aucun pouvoir sur le MTQ. J’ai donc rappelé le chargé de projet du ministère des Transports. Selon lui, comme l’autorisation a été accordée avant 2012, ils ne sont pas obligés de suivre la nouvelle loi.»
David contre Goliath
Aujourd’hui, la municipalité de Cayamant est face à un mur. «Nous cher- chons de l’aide pour aller plus loin, ex- plique Stéphane Hamel. Nous allons de- mander l’appui du préfet de la MRC, de la députée. Tout cela en plus de la charge de travail que je dois déjà assumer car je suis
Stéphane Hamel est le directeur général de la municipalité de Cayamant.
seul en poste désormais.»
Ce que déplorent la municipalité et les
citoyens c’est qu’il y a deux poids deux mesures et que le gouvernement ne donne pas l’exemple. «Le règlement de contrôle intérimaire numéro 2009-206 de la MRC impose des amendes salées aux citoyens pour beaucoup moins que ça s’ils ne res- pectent pas l’eau du lac, commente Stéphane Hamel. Par exemple ils n’ont pas le droit de couper le gazon sur une bande riveraine de 10 mètres, soit 33 pieds.»
Stéphane Hamel a un peu le sentiment
que c’est David qui se bat contre Goliath : «C’est inadmissible car cette eau non fil- trée va salir notre lac. Nous avons l’impres- sion que l’Etat peut venir dans nos munici- palités et faire ce qu’il veut. L’environnement devrait primer, surtout que Cayamant vit de son lac et fait les ef- forts nécessaires pour le préserver, notam- ment en imposant des règlements aux ci- toyens. Pourtant, ces puits ne coûteront pas si cher et ce n’est pas un gros travail. Ce n’est vraiment pas une grosse demande pour notre lac.»
ORDRE DU JOUR
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE COMITÉ DES CITOYENS DE MONTCERF-LYTTON
Le mercredi 21 novembre 2012 à la salle municipale de Montcerf-Lytton
1- Ouverture de l’assemblée
2- Lecture et adoption de l’ordre du jour
3- Lecture et adoption du procès-verbal de novembre 2011
4- Présentation du sommaire des activités 2011-2012
5- États des résultats de l’année financière au 31 octobre 2012
6- Nomination d’un(e) président(e) et secrétaire d’assemblée
7- Dissolution des membres du conseil d’administration
8- Mises en candidatures
9- Présentation des autres candidatures
10- Levée de l’assemblée
11- Élection aux postes d’administrateurs pour l’année 2012-2013
Lise Joly Secrétaire-trésorière
Une nouvelle machine pour la municipalité
Cayamant a fait l’acquisition récem- ment d’une ébrancheuse pour chemins. Son coût : 18 000 dollars, entièrement financés par la municipalité. «Elle per- met d’ébrancher des arbres jusqu’à 6 pouces de diamètre et d’aller très haut, explique le directeur général Stéphane Hamel. Nous en sommes très fiers. Cela permet de sauver du temps et de l’argent. Cette machine fait en une journée ce que l’on fait en une semaine avec une scie à chaine. A ma connais- sance, nous sommes les seuls dans la région à en avoir une.»
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