Page 12 - La Gatineau 15 Novembre 2012

12 La Gatineau - JEUDI 15 NOVEMBRE 2012
Des bourses pour attirer les jeunes professionnels
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – Nouvelle vague de candidatures pour les Bourses de la re- lève. Comme chaque année, en sep- tembre dernier un comité de sélection a choisi les étudiants qui pourront en béné- ficier. Parmi eux, il y a 8 nouveaux.
Depuis sa création en 2007, la FondationdesBoursesdelarelèveasup- porté 100 boursiers. «Sur ces 100, seule- ment 4 ne sont pas revenus travailler dans la région, par exemple parce que leur conjoint a été muté ou qu’ils ont eu
une opportunité ailleurs», explique la présidente de la Fondation des Bourses de la relève, Marlène Thonnard.
Actuellement, ils sont 72 à être suivis, dont 37 demandes cet automne, 33 dos- siers de boursiers qui ont trouvé un em- ploi cet automne ou qui vont faire leur demande en janvier, 2 dossiers litigieux en suivi.
A noter également que 26 boursiers sont à l’emploi dans la Vallée-de-la-Gatineau.
La procédure
Les Bourses de la relève sont un coup de pouce financier pour des étudiants
qui s’engagent à venir travailler dans la Vallée-de-la-Gatineau. Ce concept est né d’une crise en 2006 avec un manque de main-d’œuvre au centre hospitalier. Aujourd’hui, elles sont données à des étu- diants de différents secteurs, en fonction des professionnels qualifiés dont la ré- gion a besoin.
La Vallée-de-la-Gatineau est la pre- mière à avoir mis en place les Bourses de larelèveetd’autresrégionsduQuébecse sont montrées intéressées par ce disposi- tif. Les bourses sont données dans le cadre du plan d’action Complicité em- ploi, à partir d’un fonds constitué de dons des municipalités, de la MRC, d’organismes.
Les bénéficiaires sont âgés au mini- mum de 17 ans. Ils peuvent commencer, poursuivre ou reprendre leurs études. Parmi les critères, il faut une lettre d’un employeur potentiel. Ce n’est pas une promesse d’emploi mais un engagement à considérer sa candidature lorsque la personne aura fini ses études.
Un comité de sélection, composé de gens représentatifs de la région, étudie les demandes. L’aide financière est ac- cordée pour toute la durée des études, jusqu’à l’obtention du diplôme. Le bour- sier signe un contrat d’engagement moral à revenir travailler dans la région pour le même nombre d’années durant lesquelles il a été supporté, sinon il devra rembourser.
«Nous les suivons et nous assurons de leur réussite, précise Marlène Thonnard. Ces bourses permettent de limiter les emprunts à faire, cela paye notamment les frais d’inscription. Pour ceux qui sont supportés pendant 5 ans, cela représente 5 000 dollars à ne pas avoir à rembour- ser à la fin des études.»
«Au comité de la Fondation des bourses de la relève»
Voici le texte de candidature écrit par Louis-Philippe Larivière, bénéficiaire des Bourses de la relève. Il démontre en quoi celles-ci sont un support important pour les étudiants.
«C’est avec joie et fierté que par la pré- sente moi, Louis-Philippe Larivière, pose ma candidature pour une troi- sième année, afin d’être l’un des bour- siers de votre fondation. A la fin de la prochaine année scolaire, j’aurai la chance de mettre la main sur un di- plôme d’études universitaires, soit une licence en droit civil de l’Université d’Ottawa. Ce diplôme s’est en partie réalisé en partenariat avec votre fonda- tion. En effet, durant mon cheminement universitaire, j’ai eu la chance d’être un de vos boursiers et ainsi d’avoir un sup- port économique important. J’aimerais prendre le temps dans les quelques pro- chaines lignes de vous expliquer ce qu’apporte, à mes yeux, à un boursier, la Fondation des bourses de la relève. Tout d’abord, bien sûr si on parle bourse on peut facilement affirmer que la fon- dation apporte un support économique important à l’étudiant. Mais il ne faut pas prendre à la légère toute l’impor- tance de ce support économique. Ces derniers temps nous avons eu la chance, en raison des mouvements sociaux, de comprendre l’influence et l’importance que l’argent peut avoir sur les études
supérieures. Disons qu’avec les prix de plus en plus élevés dans les universités, votre bourse permet de se concentrer sur les études et d’enlever une partie de la pression concernant les frais scolaires. Ensuite, savoir que notre région nous supporte est d’autant plus important. Comme sûrement plusieurs d’entre vous, j’ai à cœur le développement et le bien-être de notre belle région qu’est la Vallée-de-la-Gatineau. Etre un de vos boursiers renforce le sentiment d’appar- tenance pour la région et nous incite à vouloir nous impliquer davantage lors de notre retour en région afin de préser- ver les efforts qui sont mis en place pour faire de notre belle région ce qu’elle est. Alors, être boursier de votre fondation est un peu sentir que les gens de notre MRC sont derrière nous et nous sup- portent dans les efforts que nous effec- tuons chaque jour pour réussir à l’école. Bref, disons que ma réussite scolaire peut se traduire en un merci et que mon retour en région en constituera la ré- ponse à cette si grande confiance que vous m’accordez. Finalement, je pren- drai les dernières lignes pour dire que nous avons une des plus belles régions du Québec, que je serai fier d’y revenir lorsque j’aurai fait mes études et que je serais honoré d’être à nouveau boursier de votre fondation.»