Page 2 - La Gatineau 10 janvier 2013
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La Gatineau - JEUDI 10 DÉCEMBRE 2013
S. Vallée : «Diversifier l’économique, enjeu principal»
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU - Quel bilan faites-vous de l’année 2012 ?
Ça a été une grosse année à bien des égards, que ce soit au niveau régional ou sur la scène politique provinciale. Si je regarde ce que nous avons fait, les dossiers qui ont avancé, ça a été une année très occupée. A l’Assemblée nationale, nous avons travaillé énormément, beaucoup de projets de lois ont vu le jour, que ce soit par exemple en matière de réforme des institutions démocratiques ou dans le domaine de la justice. Ce qui m’a amenée à être beaucoup plus à Québec que les autres années, en raison de mon rôle de vice-présidente de la Commission des institu- tions, de janvier à juin. Nous avons beaucoup siégé. C’est un travail que les citoyens voient peu, un travail de consultations pour l’élabo- ration de projets de lois puis de relecture et de révision. En parallèle, il y avait les dossiers de ma circonscription à faire avancer, que ce soit de belles annonces ou des dossiers de fond nécessitant plusieurs rencontres comme la relocalisation du Foyer Père-Guinard ou la relance du train à vapeur. Puis en août, la campagne électorale a pris le dessus. Elle a été particulière. Des sondages sortaient tous les jours. Il fallait être assez optimiste et so- lide pour ne pas se décourager.
Justement, depuis vous êtes dans l’op- position, comment cela se passe-t-il ?
Je fondais des espoirs car pendant la cam- pagne on a tellement entendu parler de vo- lonté de faire de la politique autrement. Je me suis dit, madame Marois va appliquer ça. Ce n’est pas le cas, je suis un peu déçue de la façon dont ça fonctionne. Sur le terrain, ce n’est pas facile. Le ministre régional n’est pas facilement accessible. Le ministre de la Santé vient en Outaouais, les députés libéraux ne sont pas invités. Le 13 décembre, il était à l’Agence de santé à Gatineau. J’ai envoyé un mail au ministre régional pour être invitée, je n’ai jamais eu de réponse et ils ont dit à l’agence que les Libéraux n’étaient pas bien- venus. Nous n’avons pas la même vision mais je pense qu’il est possible de travailler en col- laboration. Les citoyens ont élu des députés libéraux qui représentent tous les citoyens. En décembre, j’ai eu un arrière-goût amère. J’avais rencontré le ministre régional pour lui dire que je voulais travailler avec lui, d’autant que je suis sur le terrain. A date, il y a eu beaucoup de partisannerie de la part du Parti Québécois.
Est-ce que cela complique votre tra- vail de députée ?
Ce qui le complique, c’est de ne pas avoir accès à certains ministres qui font de la par- tisannerie. Mais il y en avec qui on peut avoir des échanges et le travail se fait quand même. Ce qui le complique aussi, ce sont certaines décisions prises par le gouvernement qui ne sont pas dans l’intérêt de la région. Par exemple, les coupures en matière de
sylviculture risquent de mettre à mal nos entreprises. En Outaouais, il y a des secteurs aux revenus élevés mais il y a aussi des poches de pauvreté. Donc quand dans son discours inaugural, madame Marois dit qu’elle va s’attarder sur la Gaspésie, je me demande si d’autres régions comme la nôtre ne vont pas en faire les frais. Alors nous devons garder les yeux bien ouverts, pas seulement moi mais aussi tout le monde sur le terrain. La région doit poursuivre sa mobilisation pour s’assurer qu’elle obtient ce à quoi elle a droit. Les prio- rités et besoins des citoyens restent les mêmes.
Quelles sont les priorités pour 2013 ?
Il y a la relance de l’usine Résolu de Gatineau. On entend que ça va bon train et qu’elle devrait rouvrir dans les prochains mois. Pour Maniwaki, c’est très important car cela permettra de produire davantage et de reprendre un rythme plus important donc de maintenir des emplois voire d’en créer d’autres, directs ou indirects. Il faudra faire un suivi dans les dossiers de foresterie en gé- néral. Vérifier comment le gouvernement va soutenir l’activité sylvicole dans notre région. En avril, le nouveau régime forestier va en- trer en vigueur, ce sera un changement im- portant et il faudra s’assurer que les effets souhaités seront là. Il y a aussi le dossier des forêts de proximité, on sait qu’ici la région s’est mobilisée pour présenter un projet. La diversification économique reste l’enjeu prin- cipal, il faut encourager l’implantation de nouvelles
La députée Stéphanie Vallée dans son bureau de Maniwaki.
entreprises, travailler au développement de nos infrastructures routières pour rendre la région plus accessible. Il y aura des élections municipales à l’automne, j’espère que des jeunes et des femmes se présenteront. Il sera important pour les citoyens de participer. Nous allons voir comment se passe la nou- velle session parlementaire, les études de cré- dits devraient commencer mi-février. La re- localisation du Foyer Père-Guinard reste une priorité. Nous suivrons le dossier de la nou- velle maison de la culture de façon très atten- tive. Le Centre de santé et de services sociaux des Collines est un dossier très important. Il y a aussi la relance du train de La Gatineau : il y aura des forfaits, notamment vélo et ski, donc j’espère que la Vallée-de-la-Gatineau pourra profiter de cette opportunité.
P. Rondeau : «Collaborer pour toujours s’améliorer»
SYLVIE DEJOUY
l’Occupation du territoire). Dans la première année, jusqu’à 75% des coûts pourraient être absorbés par le gouvernement du Québec. Nous sommes aussi en train de conclure avec le ministère des Ressources naturelles la ges- tion des baux de villégiature en terres pu- bliques. Cela devrait être transféré à la MRC courant 2013. Il y a environ 2 000 baux dans l’Outaouais, dont environ 700 dans la Vallée- de-la-Gatineau. Probablement que cela occa- sionnera des revenus supplémentaires pour la MRC.
Parmi les gros dossiers, il y a celui de la forêt de proximité. Cayamant par exemple a décidé de présenter son propre projet. Qu’en pensez-vous ?
Toute l’année 2012 nous avons fait des consultations. Nous devrions présenter notre projet au conseil des maires bientôt. On es- père avoir un oui de la part du gouvernement.
La MRC n’est pas toujours bien
connue par la population voire elle est mal perçue.
Que répondez-vous à cela ?
Il y a des fonctions et des obligations reliées à la MRC qui sont dédiées par le gouverne- ment du Québec. La MRC sert aussi un peu de couroi de transmission entre les ministères et les municipalités. Par exemple, le plan en sécurité incendie est une demande du minis- tère de la Sécurité publique qui dit que la MRC doit se doter d’un plan de gestion des risques en matière d’incendies. Oui, la factu- ration a augmenté depuis les années 2000 pour les municipalités face à la MRC. Mais 45% de cette facturation provient des de- mandes des municipalités locales afin d’assu- mer des responsabilités à leur place. Elles ont délégué des responsabilités à la MRC. Par exemple, les municipalités assument la col- lecte des déchets, la gestion des matières rési- duelles et le recyclage sont les compétences de la MRC. Les municipalités locales ont délé- gué cette responsabilité car une mise en com- mun leur coûte moins cher. Mais tout cela a
un coût pour la MRC, qu’on distribue aux municipalités locales. Le centre de traitement des boues septiques, à Kazabazua, une muni- cipalité n’aurait jamais pu se payer ça. C’est une mise en commun de services. Seulement ces deux dossiers, c’est 1,7 million de dollars sur les factures des municipalités, par an.
Quelles sont vos priorités pour 2013 ?
Je vais me pencher notamment sur le pro- gramme de lutte contre la pauvreté. Trois projets ont été accordés en 2012 : la Maison de la famille, la Maison amitié et l’Entraide de la Vallée. Cela représente environ 82 000 $ d’engagement, sur un budget d’environ 225 000 $ pour 2012-2013 et de 658 000 $ pour trois ans. Il y aura bientôt de nouveaux appels d’offre. Il faut aussi améliorer toujours notre service à la clientèle, que ce soit des résidents ou des villégiateurs, en collaboration avec les organismes de la région. S’assurer du mieux- être de la population. On s’améliore mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. Et cela prend de la collaboration tous ensemble.
Le préfet de la MRC Pierre Rondeau a ré- pondu à nos questions.
LA GATINEAU – Quel bilan faites-vous de l’année 2012 ?
Cela a été en- core une bonne année, autant au niveau budgé- taire que finan- cier. Une année occupée mais avec de bons ré- sultats. Des dos- siers ont progres- sé, dont la mise
en place du service de génie municipal, en collaboration avec les municipalités. Il leur permet d’avoir accès à un service de génie leur appartenant, à coûts moindres puisque c’est supporté par le Mamrot (ministère des Affaires municipales, des Régions et de
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