Page 7 - La Gatineau 24 janvier 2013
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JEUDI 24 JANVIER 2013 - La Gatineau 7
Affaire du Château Logue : Michel Lacroix répond
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Un article paru dans le journal Le Droit mardi 22 janvier affirme que le Château Logue devrait685 000 $ à la Ville de Maniwaki e n taxes et intérêts impayés depuis 2006, une somme qui concerne l’hôtel, le golf et quelques terrains situés à proximité.
La réponse de Michel Lacroix, président du Château Logue, ne s’est pas faite at- tendre. Il a organisé une conférence de presse mardi midi : «J’ai promis depuis longtemps aux médias locaux que je ferai le point sur la situation du Château Logue une fois que j’aurai éclairci certains élé- ments qui menacent sa survie. Un journa- liste un peu plus impatient a publié un ar- ticle dans le Droit.»
Concernant les sommes dues à la Ville, Michel Lacroix a expliqué que le Château Logue «paye 12 000 $ par mois à la muni- cipalité depuis janvier 2010 pour rembour- ser sa dette, avec un taux d’intérêt de 15 %. Je ne cache pas que le Château Logue fait des pertes depuis son ouverture en mai 2000, qui ont amené à une réorganisation en 2009 qui a été acceptée par les créan- ciers. Le Château Logue a plus ou moins la tête sortie de l’eau. Mais il faudrait trou- ver un investissement d’un million de
dollars. Est-ce que le contribuable subit des préjudices : la réponse est non. La Ville, par son indulgence rémunérée, a permis de conserver 45 emplois à Maniwaki.»
Depuis 15 ans, Michel Lacroix affirme que ça a été «un tour de force de maintenir le Château Logue debout». Les deux inves- tisseurs qui étaient avec lui au départ ont abandonné. «Je suis convaincu d’avoir fait les bonnes choses pour le bien de ma ré- gion. Il a fallu investir 300 000 $ par an pour payer les salaires, fournisseurs, etc, mais à un moment on ne peut plus. La Ville est devenue un créancier par la force des choses. Nous n’avons pas payé les im- pôts fonciers car l’argent n’était pas là. Aujourd’hui, à 15 % de taux d’intérêt tous les mois, ce n’est pas un cadeau. J’aurais pu déclarer faillite mais je trouvais que ça n’était pas un bon exemple à donner dans la région.»
Autres points du dossier
Dans son article, le journaliste Mathieu Bélanger souligne que la firme comptable dont Michel Lacroix est associé directeur, est chargée de la vérification comptable des livres de la Ville.
«Je déplore profondément qu’on ai asso- cié mon bureau de comptable dans ce dos- sier, commente ce dernier. C’est préjudi- ciable. Notre firme fait la vérification de dix municipalités. Il n’y a pas de conflit
d’intérêt sinon je me serais retiré.»
Par ailleurs, il y a la question des ter- rains cédés en emphytéose par la Ville en 2000 au Château Logue et pour lesquels une entente a été faite entre les deux par- ties récemment. Selon l’article du Droit, pour le principal terrain cédé par la Ville, sur lequel se situe le golf, le Château Logue n’aurait pas payé les 378 805 $ de frais de location liés à ce terrain, qu’il utilise depuis dix ans, ainsi que pour l’utilisation de la
passerelle.
Réponse de Michel Lacroix : cette tran-
saction de 2000 a été modifiée en 2003 et 2006 mais il y avait des lacunes dans les procès-verbaux. La récente modification selon lui a pour effet de sortir le Centre d’interprétation de la transaction.
Réactions
Contacté par téléphone, nous n’avons pu joindre le maire de Maniwaki, Robert Coulombe, pour avoir sa réaction. Dans l’article du Droit, il affirme que «la Ville a tout fait dans ce dossier pour protéger ses créances. Les contribuables de Maniwaki sont protégés dans cette histoire». Il ajoute que si les choses devaient mal tourner pour le Château Logue, la Ville de Maniwaki serait le premier créancier à être remboursé.
Depuis la parution de l’article, les réac- tions se sont multipliées. Certaines en
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faveur de Michel Lacroix, d’autres contre. Pour Daniel Argudin, directeur général de l’Auberge du draveur et co-propriétaire, «je trouve ça dommage et injuste. C’est important que les compagnies payent bien leurs taxes. Ceci dit, c’est difficile de gérer une compagnie dans la région, il faut gérer le personnel, être compétitif tout en subis- sant les exigences imposées par les gouvernements».
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