Page 2 - La Gatineau 31 janvier 2013

2 La Gatineau - JEUDI 31 JANVIER 2013
Mort suspecte d’une femme rue Principale Nord
MANIWAKI – Macabre découverte jeudi 24 janvier vers 14h, au 133 de la rue Principale Nord. Le corps de Lynda Riopel, 47 ans, a été retrouvé sans vie dans sa résidence.
Les policiers sont intervenus suite à un appel au 911 d’une personne, dont l’identité
n’a pas été dévoilée. Le conjoint de la victime, Michel Sabourin, 51 ans, était présent lorsque les policiers sont arrivés.
Il a été mis en état d’arrestation et inter- rogé par les enquêteurs de la Sûreté du Québec, en tant que témoin important. Puis il a comparu au palais de justice de Gatineau
vendredi.
Michel Sabourin fait face à une accusation
de meurtre au second degré. Il est toujours en détention, en attendant son procès.
Peu de détails ont été dévoilés sur les cir- constances de la mort, qui serait survenue à la suite d’un drame conjugal.
Un important dispositif a été déployé au- tour de la scène de crime. La rue a été coupée à la circulation jusqu’au lendemain matin. L’Unité des crimes contre la personne et d’autres enquêteurs de la Sûreté du Québec se sont rendus sur place. L’enquête se poursuit.
«Ne plus en parler comme un simple fait divers»
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – Le drame survenu jeudi serait lié, selon les premiers éléments de l’enquête, à un cas de violence conjugale. Lucie Giguère, basée à Chelsea, est porte- parole pour les sept maisons d’aide et d’hé-
bergement en violence conjugale de l’Ou- taouais. Elle réagit à cette nouvelle.
Quelle est votre première réaction quand vous entendez des nouvelles comme celle-ci ?
Je me dis ho non pas encore ! La violence conjugale est encore omniprésente. Mais on
la traite comme un fait divers et ça me per- cute beaucoup. On passe à une autre nou- velle mais c’est plus que ça. Cela devrait amener à avoir un positionnement plus re- vendicateur concernant la violence conju- gale. Je ne connais pas ce dossier, est-ce qu’elle avait contacté les policiers avant, est-ce que elle avait contacté la maison Halte-Femme ? Toujours est-il que la nou- velle est traitée comme un fait divers donc je me demande si cela a impact sur la population.
La violence conjugale est encore et toujours d’actualité ?
Absolument. La demande est omnipré- sente dans les maisons d’hébergement. Mais à côté de cela, beaucoup de femmes ne les connaissent pas ainsi que les services qui sont offerts. Nous pouvons offrir de l’aide à l’extérieur pour celles qui ne sont pas prêtes à aller en maison d’hébergement.
Que faut-il faire selon vous pour contrer ce fléau ?
La sensibilisation au niveau de la popu- lation reste à faire car il y a beaucoup de drames conjugaux alors qu’il y avait des indices avant. L’éducation et la sensibilisa- tion on en fait. Ce que je suggère aussi, c’est que les médias, à la fin de chaque article ou
Ville de À la patinoire
Gracefield
Samedi le 2 février 2013 de 11h à 15h
Stéphanie Pétrin
Responsable des loisirs 819-463-3458 poste 213
de Gracefield
Lucie Giguère est porte-parole pour les sept maisons d’aide et d’hébergement en violence conjugale de l’Outaouais.
reportage, rappellent le numéro de SOS violence conjugale : 1-800-363-9010. Elle est accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7. Ne serait-ce que pour parler, demander des conseils, pas seulement les victimes mais aussi les personnes qui en sont témoins, cela peut aider.
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