Page 12 - La Gatineau 7 mars 2013
P. 12

12 La Gatineau - JEUDI 7 MARS 2013
«On peut être fier de Maniwaki, qui que nous soyons»
RODRIGUE LAFRENIERE
MANIWAKI – Quelques décennies pas- sées, plusieurs alléguaient que Maniwaki était une ville fermée, décourageante, mourante, sinon irréversiblement désunie, malgré une population plus jeune et plus nombreuse qu’aujourd’hui.
Régionalement, la mort de la route Maniwaki-Témiscamingue était confir- mée. La forestière CIP se repliait en cati- mini vers d’autres horizons plus payants. Plusieurs analystes sentaient déjà que se profilait à l’horizon le début des problèmes économiques que notre mono-industrie forestière nous réservait. Des annonces d’activités minières tournaient court. Des voisins politiquement puissants lorgnaient sur les franges de notre territoire et ils ga- gnaient. Nos options d’enseignement pro- fessionnel aujourd’hui très payantes s’envo- laient elles aussi chez les voisins (ex : la foresterie). Les embouteilleurs déména- geaient; les concessionnaires de voitures européennes s’installaient ailleurs.
Un camping de grande qualité fermait son site d’accueil au confluent des rivières Désert et Gatineau, laissant finalement un vaste espace inoccupé. Personne ne voulait de ce site inondable, pas plus que de ce terrain surnommé «le fer à cheval», au- jourd’hui la continuité du terrain de golf. Pas un quidam investisseur d’alors ne trou- vait une idée de développement pour ces lieux d’une autre époque.
Et ce n’était pas tout !
Des services gouvernementaux et autres services importants se repositionnaient dans les villes voisines qui réussissaient à
nous battre sur notre propre terrain. Nos maires maniwakiens, déçus, se relayaient rapidement à la barre du bateau munici- pal, pour toutes sortes de raisons qui tour- naient surtout autour de la désillusion ou du sentiment d’impuissance à réaliser des projets. De nombreux citoyens contestaient férocement leur compte de taxe. Et on en passe!
Par ailleurs, nous nous étions au moins dotés d’un aéroport qui laissait présager des projets. Comme ailleurs au Québec, allait se construire une polyvalente, qui a ouvert ses portes avec 2 200 élèves, un nombre qui a fondu graduellement de plus de la moitié. S’établissaient en sus quelques services gouvernementaux identiques aux autres régions. En conséquence, rien n’em- pêchait de penser que Maniwaki était née pour un petit pain sec...
Car l’espoir d’un développement plus harmonieux, plus rationnel, plus diversifié et prometteur, semblait s’évanouir pour de bon. Et beaucoup ont alors entonné un li- bera (prière des morts), en ce temps du la- tin dans les églises.
Mais Maniwaki n’avait pas dit son dernier mot
Maniwaki était bien sûr sonnée, alors acculée aux câbles du «ring», comme le boxeur après avoir encaissé un vigoureux «jab» ou un «uppercut» déstabilisant. Elle se sentait, à tout le moins, comme l’athlète ramolli qui avait apparemment abandonné son entraînement et son idéal.
Une population blasée contestait ou boudait ses élus municipaux. On les accu- sait des pires tares administratives. En sui- vant les assemblées des gestionnaires de toute nature, un éditorialiste pouvait
conclure que Maniwaki était devenue une ville tournée contre elle-même et qu’elle n’avait pas du tout besoin d’ennemis exté- rieurs pour se détruire...
Mais Maniwaki, cette patrimoniale ag- glomération nommée à l’origine Fort Désert, cette ancienne et très catholique Terre de Marie, n’avait pas dit son dernier mot. Quelques élus d’alors avaient pu ra- mer ou pagayer à contre courant, avec la fougue d’ancêtres canotiers, sur les deux rivières magnifiques d’eau vive qui ser- tissent si joliment la ville. Ils avaient appa- remment pu communiquer une certaine flamme à quelques leaders prêts à prendre le flambeau du développement. Il en reste heureusement toujours...enclins à défier vents et marées.
Se sont alors levés des échevins, hommes
ou femmes, des agents de développement, d’autres volontaires, qui ont fait la diffé- rence, ont développé une vision à plus vaste échelle de leur territoire, en compa- gnie d’un maire visionnaire et tenace, qui a foncé vers des réussites partenariales et transformé du tout au tout le visage de la ville. Rien n’est bien évidemment parfait, pas plus que personne. Mais tout peut s’améliorer encore, si on met tous l’épaule à la roue.
Quoi qu’il en soit aujourd’hui, on avoue facilement s’être foncièrement trompé, dans le passé, quant au manque de force de Maniwaki de rebondir, de reprendre confiance, de s’endimancher, de se laisser courtiser par l’esthétique, de devenir une ville dont nous pouvons maintenant nous montrer fiers, qui que nous soyons.
Avis aux jeunes entrepreneurs
LA GATINEAU – La Banque de déve- loppement du Canada (BDC) accepte maintenant les inscriptions pour l’édition 2013 du concours Prix jeune entrepreneur BDC. Pour gagner le Grand prix de 100 000 $, les entrepreneurs de 18 à 35 ans sont invités à présenter un point tournant auquel leur entreprise est arrivée et la solution qu’ils envisagent pour faire pas- ser celle-ci au niveau supérieur. Un deu- xième prix, soit 25 000 $ en services de consultation, sera également remis dans le cadre du concours. La date limite pour s’inscrire est le 2 avril à midi.
Les participants doivent créer une brève vidéo exposant un tournant auquel leur entreprise fait face actuellement et la
solution qui les aidera à s’assurer une croissance future. La vidéo – qui n’a pas à être de calibre professionnel – doit clai- rement expliquer le projet et présenter une bonne qualité visuelle et sonore, tout en étant mémorable. Tous les participants doivent décrire un projet qui n’a pas en- core été mis en œuvre.
Le formulaire d’inscription doit être rempli et soumis en ligne à l’adresse www. prixjeuneentrepreneurbdc.ca. Vous trou- verez sur le microsite du concours Prix jeune entrepreneur BDC 2013 de plus amples renseignements sur les critères d’admissibilité, le processus d’inscription, les règlements du concours et le format de la vidéo à soumettre.
Les Gestions L. Guy enr.
Service informatisé et confidentiel
Ouvert 7 jours sur 7
Service d’impôt
155, rue Houle, Maniwaki (Québec) J9E 2R4
janiqueetluc@videotron.ca
Tél.: (819) 441-3225 / Cel.: (819) 449-8929


































































































   10   11   12   13   14