Page 2 - La Gatineau 4 avril 2013
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2 La Gatineau - JEUDI 4 AVRIL 2013
Toute la communauté unie pour sauver St-Michael
SYLVIE DEJOUY
LOW – La salle Héritage était comble jeudi 28 mars. Près de 300 personnes ont assisté à la première réunion de consultation concer- nant l’avenir de l’école secondaire St-Michael.
D’un côté, des responsables de la Commission scolaire Western Québec (CSWQ ). De l’autre, des commissaires. Au milieu, des citoyens, élèves, membres du per- sonnel de l’école, élus de Low, de la région et les membres du «Mouvement pour l’avenir de l’école secondaire St-Michael» (MASM).
L’ambiance était cordiale, sans agressivité. Les deux parties ont exprimé leurs points de vue. Dehors, les pompiers avaient installé un barrage, gyrophares des camions en marche, et distribuaient des pamphlets aux automobilistes.
Pourquoi une éventuelle fermeture ?
Premier à prendre la parole, le directeur général de la CSWQ, Paul Lamoureux. «Aucune décision n’a été prise pour le mo- ment, a-t-il déclaré d’emblais. Il y aura une autre réunion publique en mai.»
En novembre dernier, la CSQW avait an- noncé son intention d’étudier une éventuelle fermeture de l’école St-Michael en 2014-2015. En cause, une baisse démographique dans les prochaines années selon les prévisions du mi- nistère de l’Education, du Loisir et du Sport, ainsi que les coupes budgétaires imposées par le gouvernement.
Chiffres et tableaux à l’appui, Paul Lamoureux a expli- qué notamment que les coûts d’opération par enfant dans l’en- semble de la CSQW n’ont cessé d’augmen- ter depuis 2001, pour atteindre 1 600 $ en 2011-2012. St-Michael compte 92 étudiants.
«Le conseil de
l’école anticipe un dé-
ficit de 370 000 $ pour
2012-2013», a déclaré
Paul Lamoureux.
Rien que les bâti-
ments et les équipe-
ments, cela coûte 100
000à110000$par
an. Si l’école fermait,
les économies envisa- géesseraientde80à90000$,plus30à50 000 $ en ajoutant les frais d’administration.
Que deviendraient les étudiants ? Deux options sont envisagées : qu’ils aillent tous à Philemon Wright high school (Gatineau) ou bien que les 7e à 8e années aillent à Queen Elisabeth (Kazabazua) et les 9e à 11e années à Philemon Wright high school.
Paul Lamoureux a vanté de meilleurs pro- grammes et plus de moyens à Philemon Wright, notamment des enseignements en français, un gymnase, une cafétéria, un
Dehors, les pompiers avaient installé un barrage et distribuaient des pamphlets aux automobilistes.
été adoptées par 20 municipalités et 2 MRC, plus de 500 personnes ont signé une pétition signifiant leur opposition. Une campagne a été initiée pour appuyer le finan- cement de la rénovation et de l’expansion de l’école.»
Le MAMS propose le main- tien de l’école secondaire avec des programmes enrichis en français et en mathématiques au premier cycle du secondaire, ainsi qu’un programme plus vaste d’activités de plein air au deuxième cycle.
«Le MASM est persuadé que ces propositions convaincront la CSWQ de maintenir l’école, poursuit Nancy Hall. Notre pro- position s’appuie sur les
Citoyens, élèves, membres du personnel de l’école, élus de Low et de la région, étaient à la réunion.
auditorium, que St-Michael n’a pas. De plus, selon lui, le temps de transport moyen serait de 72 minutes, contre 61 actuellement.
Que propose le mouvement ?
Nancy Hall, présidente du MASM, a en- suite pris le micro. «Des parents mettent en doute les projections démographiques du mi- nistère pour la population anglophone et s’op- posent aux coupes budgétaires de la CSWQ, a-t-elle déclaré. Depuis 4 mois, le MASM a consulté les représentants gouvernementaux, les parents et étudiants. Des résolutions s’op- posant à la fermeture de l’école secondaire ont
intentions de la commission scolaire, en 2007, de rénover St-Michael en y ajoutant un gym- nase, des laboratoires scientifiques, une biblio- thèque.» Une proposition qui avait été rejetée par le ministère.
En réponse au déclin démographique an- noncé, Nancy Hall déclare : «Le nombre d’étudiants a augmenté de 50 % depuis 5 ans. Les projections démographiques du ministère ne tiennent pas compte de la croissance régio- nale. L’extension de l’autoroute 5 amène plus de familles à s’installer au nord de Wakefield. En réalité, les projections démographiques se Statistiques Canada prévoient pour la région une croissance importante de la population anglophone au cours des dix prochaines an- nées.» Selon elle, la fermeture aurait un im- pact économique important.
Une forte mobilisation
Elus, citoyens, élèves, se sont ensuite succé- dés pour plaider la cause de St-Michael. Parmi ces personnes, la députée Stéphanie Vallée qui a affirmé qu’elle apportera son aide au mouvement pour trouver une solution al- ternative. Le préfet Pierre Rondeau a appelé à «travailler ensemble pour sauver St-Michael».
Toute la communauté se mobilise pour sau- ver l’école, bien au-delà des frontières de Low. A noter que St-Michael est la seule école se- condaire anglophone en milieu rural entre Gatineau et Maniwaki. C’est la cinquième fois en 20 ans qu’elle est menacée.
L’un des jeunes qui a pris la parole pour plaider la cause de St-Michael.
Paul Lamoureux, directeur général de la Commission scolaire Western Québec.
Nancy Hall, présidente du «Mouvement pour l’avenir de l’école secondaire St-Michael».
Le maire de Low Morris O’Connor.
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