Page 7 - La Gatineau 9 mai 2013
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JEUDI 9 MAI 2013 - La Gatineau 7
Le niveau élevé de la rivière menace le Père-Guinard
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – C’est une préoccupation constante. Chaque année, le Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de- la-Gatineau (CSSSVG) surveille de près le niveau de la rivière Désert qui longe le Foyer Père-Guinard. En cette période de crue printanière, à cause des conditions climatiques de cette année, la vigilance est encore plus de mise. Une situation qui rap- pelle l’importance de construire un nou- veau foyer.
Le Père-Guinard a été bâti en 1970. L’établissement se situe en zone inondable. «Même si nous faisons confiance aux res- ponsables de la gestion du niveau de l’eau chez Hydro-Québec, cette année nous sommes encore plus préoccupés par le haut niveau de l’eau à cette date, explique la directrice du CSSSVG Sylvie Martin. Il y a eu beaucoup de neige. On sait qu’un coup d’eau est à venir, habituellement en mai. La fonte des glaces dans le nord n’est pas finie, le niveau de l’eau risque donc encore d’augmenter.»
Sylvie Martin et le président du conseil d’administration, Jacques Cyr, ont encore en tête le mois de novembre 2003, lorsque les 70 résidents ont dû être évacués pen- dant plus de 15 jours. Cela avait pris 36
heures, en continue. Ambulances, trans- ports adaptés et bénévoles avaient été mo- bilisés. «C’est un exercice coûteux qui a demandé beaucoup d’organisation et qui a été pénible pour les résidents, expliquent- ils. A l’époque, une aile était disponible à l’hôpital de l’Annonciation, du Centre de santé Antoine-Labelle. Elle avait accueilli 35 résidents. Les autres personnes avaient été placées dans des CHSLD ou envoyé à domicile avec une aide accrue.»
Aujourd’hui, la situation est encore plus préoccupante à deux niveaux : «L’aile à l’Annonciation n’est plus disponible et notre profil de clientèle s’est beaucoup alourdi donc ce sont des gens qu’on ne peut pas facilement relocaliser même avec de l’aide accrue, poursuivent les deux respon- sables. Le plan B serait de négocier des places dans d’autres CHSLD, quand on sait que le taux d’occupation est de 100%. Cela signifie des places en surnuméraire donc plusieurs personnes par chambre peut-être.»
A quand la nouvelle construction ?
Depuis 2007, le CSSSVG a préparé un plan pour demander une aide au gouver- nement afin de construire un nouveau CHSLD, qui remplacerait le Foyer Père- Guinard. Ce plan est au ministère de la Santé depuis 2009. Après un rendez-vous avec le ministre Bolduc et plusieurs
Sylvie Martin, directrice du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de- la-Gatineau, et Jacques Cyr, président du conseil d’administration, surveillent de près le niveau de la rivière Désert qui longe le Foyer Père-Guinard.
Candidate pour participer à «Atomes crochus»
rencontres avec l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, le dossier a été classé prioritaire. Mais depuis l’élec- tion du gouvernement Marois, plus de nou- velles. «Nous essayons d’avoir des ren- contres mais nous n’avons pas de réponse, malgré l’aide de Stéphanie Vallée, explique Jacques Cyr. Nous voulons savoir où se si- tue notre dossier, s’il est toujours priori- taire. C’est comme si tout était arrêté, on veut savoir où on en est.»
Les risques d’inondation font partie des principaux arguments mis sur la table pour obtenir une construction neuve. Un ter- rain, qui appartient au CSSSVG, est dis- ponible juste à côté de l’hôpital. Le nou- veau foyer compterait une trentaine de lits supplémentaires. «Notre territoire a un fort taux de personnes ayant 65 ans et plus, explique Sylvie Martin. Il y a donc une pression à l’hôpital avec des gens en attente d’hébergement en CHSLD, même si on a développé des places en ressources inter- médiaires. En attendant, on les place dans des lits de courte durée à l’hôpital, ce qui
entraîne des débordements et coûts supplémentaires.»
Par ailleurs, le Foyer Père-Guinard n’est plus adapté. L’ascenseur trop lent occa- sionne une circulation difficile. Les portes de chambres et corridors sont étroits, ce qui pose des problèmes de sécurité, en par- ticulier en cas d’évacuation rapide. Il reste encore dix chambres doubles avec salles de bain communes. «Mais d’après les nou- velles normes de prévention des infections et de construction, dans le nouveau foyer on privilégierait les chambres indivi- duelles», assure Sylvie Martin.
Outre le fait que le terrain prévu n’est pas au bord de l’eau, un autre avantage est la proximité avec l’hôpital. «Cela permet- trait d’optimiser certains services, explique Sylvie Martin. De plus, la proximité des médecins éviterait de transporter les rési- dents en ambulance en cas d’urgence.»
Sans être alarmistes, Sylvie Martin et Jacques Cyr prennent la situation très au sérieux : «Nous ne voulons pas revivre l’exercice d’évacuation de 2003.»
Réservoir Baskatong : le niveau a grimpé de 5,09 mètres en 12 jours
LA GATINEAU – Le niveau du ré- servoir Baskatong n’a cessé de monter au cours des 12 derniers jours, à rai- sonde30à50cmparjouren moyenne.
Depuis le 24 avril jusqu’au 6 mai, il a grimpé de 5,09 mètres et il est passé de 215,13 à 220,22 mètres au cours de la journée de lundi.
Le réservoir est actuellement à 2,92 mètres de son niveau maximal, qui est de 223,14 mètres.
Le niveau de ce plan d’eau est contrôlé par le barrage Mercier dont l’opération a une influence directe sur le niveau de la rivière Gatineau, qui est actuellement élevé à Maniwaki.
Les températures chaudes des der- niers jours ont eu une influence sur le niveau à Maniwaki, qui a augmenté de 16 centimètres de jeudi à di- manche dernier, alors qu’il avait été relativement stable au cours de la se- maine précédente.
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Il y a un an, elle a rempli un formulaire en ligne, sans trop y croire. Natacha Langevin a été sélectionnée pour passer une audition qui lui permettra, peut- être, de participer à l’émission «Atomes cro- chus», diffusée sur Canal V.
Cette jeune femme de 24 ans cumule trois emplois : agente de services aux citoyens à Services Canada, elle travaille aussi au res- taurant Notre-Dame ainsi que chez «Fleurs et p’tits caprices».
Natacha regarde souvent l’émission «Atomes crochus», qui passe du lundi au vendredi à 18h. Celle-ci met en scène deux concurrents et six artistes québécois. «Il faut faire des atomes crochus avec les artistes, explique la jeune femme. Quand je regarde cette émission, je joue en même temps.»
Il y a quelques jours, Natacha a eu le plai- sir d’apprendre qu’elle avait été sélectionnée parmi des milliers de candidats afin de pas- ser une audition. «J’irai à Montréal mer- credi 15 mai, explique-t-elle. Je jouerai au jeu avec 10 personnes et si je me démarque je participerai à l’émission. Les enregistre- ments de la prochaine saison commenceront cet été.»
Aujourd’hui encore, Natacha a du mal à
réaliser qu’elle a franchi cette étape : «Je
n’en revenais pas quand ils m’ont appelée. Je
me suis souvent inscrite à des émissions. Ce
n’est pas seulement pour l’argent mais aussi
parce que ça sera une belle expérience de
vie.» sion «Atomes crochus».
Natacha Langevin ira à Montréal, le 15 mai, afin de passer une audition pour l’émis-


































































































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