Page 35 - La Gatineau 16 mai 2013
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La Rando du 31-Milles aux prises avec dame Nature
JEUDI 16 MAI 2013 - La Gatineau 35
RODRIGUE LAFRENIERE
SAINTE-THERESE-DE-LA- GATINEAU - Samedi dernier, au petit matin, le mercure oscillait autour du zéro. À la météo, on annonçait depuis quelques jours de la pluie, pour toute la fin de se- maine de la fête des Mères. On ajoutait au sombre et décourageant tableau des tem- pératures froides, même de la neige (qui n’est finalement arrivée que lundi matin). C’était un cocktail météo qui n’aurait pas dû décourager les pros, surtout qu’ils se cachent de plus en plus, doublement proté- gés, dans les véhicules quad fermés, de type côte-à-côte...
Mais à l’évidence, ces pros ont craint cette dame Nature qui a toujours le dernier mot quand il s’agit d’événements de plein air. Car, des trois cents participants de l’année dernière, il ne s’est présenté qu’une soixan- taine de braves qui gardaient quand même toujours espoir de voir le soleil apparaître à travers la couverture nuages.
De fait, une soixantaine de participants seulement ont pris le départ à partir des terrains de l’église de Ste-Thérèse-de-la- Gatineau, vers les neuf heures. Mais ils sont finalement revenus en après-midi, enchantés, en exprimant leur satisfaction quant à la qualité des sentiers qui leur avaient été préparés par une petite équipe de bénévoles infatigables et désireux d’ou- vrir aux touristes motorisés l’immense ter- ritoire forestier de la Haute-Gatineau. Environ 150 kilomètres de sentiers leur avaient été ouverts, même très pénible- ment, à cause de cette tempête de neige qui a écrasé les arbres en bordure et dans les sentiers. De nouveaux horizons avaient été ouverts pour en arriver à quelque 80% de nouveautés.
Pour contribuer au développement touristique
Depuis les années 80 le gros événement
Le conseiller de Ste-Thérèse Yves Morin, (àgauche)n’apasmanquéencoreunefois de participer à la randonnée du 31-Milles. Ilseditfierdesoulignerquesamunici- palité accorde au moins une somme de 500$ pour la tenue de «cette randonnée qui fait venir du monde dans la région, du monde qui revient plus tard dans l’an- néepourd’autresraisons»,a-t-ilconfir- mé.Adroite,GinoGagnon,v.p.duclub et maître d’œuvre des sentiers de la randonnée.
quad printanier s’est toujours organisé avec l’objectif de contribuer au développement du tourisme en région et de collaborer avec lesorganismesofficiellementchargésde s’impliquer dans ce développement. L’ex-président du club quad Vallée-de-la- Gatineau, Mario Beaudoin, continue à travailler au club quad, dans les sentiers et l’entretien de la machinerie. Il souligne que le club quad travaille toujours avec le même objectif final de développement, mais il devient de plus en plus difficile de réussir un événement d’une telle envergure à chaque année. Car, même s’il s’agit bien d’un événement d’une fin de semaine, il se prépare néanmoins sur plusieurs mois, à la mesure de la disponibilité des bénévoles eux-mêmes aux prises avec la construction, l’entretien, la signalisation, la surveillance des sentiers 4 saisons, l’organisation d’acti- vités presque mensuelles, etc.
Michel Lemieux : nouveau président par intérim
Le nouveau président par intérim, Michel Lemieux, bien connu dans le domaine de la formation des pompiers en région, abonde dans le même sens. Jusqu’ici, l’or- ganisation de cette fête annuelle exige beaucoup d’effort pour un groupe restreint d’individus qui tiennent bien sûr à travail- ler au développement du tourisme, mais qui commencent à trouver le défi de plus en plus difficile à relever. Surtout quand une nature capricieuse se met de la partie, comme ce fut le cas samedi dernier. Il faut penser à une formule améliorée d’implica- tion qui pourrait devenir plus officielle. Mario Beaudoin investit beaucoup d’espoir dans le partage des sommes qui pourraient être affectées à SOS Vallée-de-la- Gatineau. Il demande instamment à ceux qui vont répartir les sommes compensa- trices de penser sérieusement à des groupes de développement comme ceux du quad et de la motoneige. Car ces groupes tra- vaillent fort à diriger en région le plus de touristes motorisés possibles, pour créer le plus de retombées possibles, en toutes saisons.
Le temps de recevoir un coup de main d’organismes officiels
Gino Gagnon, l’administrateur chargé de la zone de Ste-Thérèse, demeure satisfait du nombre de participants, considération faite d’une température capable de décou- rager si facilement des pros...«Les gens m’ont dit apprécier les sentiers, le bon lunch et le bon feu de la pourvoirie du lac Isidore, la disponibilité du restaurant Le Bambi, les beaux cadeaux des concession- naires, le lavage possible des quads au re- tour, l’organisation en général».
«Pour une randonnée qui a bien failli se canceller, à cause de l’ouvrage sans bon sens d’ouvrir des sentiers après la grande tempête de l’hiver qui n’en finissait plus, on peut se montrer contents», a commenté le bénévole et vice-président Gino, encore dynamique, mais qui avoue «commencer à se fatiguer de voir un si petit groupe tra- vailler si fort pour tant de monde...». Selonlegrouped’organisateurs,«assez nerveux» au petit matin du samedi, «il sera nécessaire,pourlaprochaineédition, d’amener des organismes à s’associer à cette randonnée qui permet à des touristes et visiteurs de voir d’abord que nous avons une belle région et d’y revenir ensuite pour toutessortesderaisons:chasse,pêche,vi- sitedubassindeforêtmixtedulacdes 31-Milles et des hauts sommets de Déléage
Tôt le matin, sous la pluie plus que dérangeante, un groupe partage leurs impres- sions sur tout le travail que donnent les préparatifs d’une randonnée qui tente par tous les moyens de «faire venir du monde dans notre région, pour qu’il revienne en d’autres occasions».
(qui possède même une montagne du Pôle Nord...)
«La municipalité de Ste-Thérèse accorde une somme de 500$ pour la réussite de cette randonnée», précise Yves «Moose» Morin, un conseiller municipal participant à la randonnée annuelle. Il rapporte avoir vu des groupes de randonneurs du prin- temps revenir en région l’été passé, pour
faire avec lui une tournée d’appréciation du lac des 31-Milles.
«Avant d’arriver au 31-Milles, ce monde-là est toujours bien passé par Bouchette ou Aumond, Déléage, Maniwaki et ailleurs, et ils ont laissé de l’argent en montant», af- firme le conseiller municipal Morin, qui dit souhaiter voir d’autres municipalités contribuer.
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