Page 2 - La Gatineau 6 juin 2013
P. 2

2 La Gatineau - JEUDI 6 JUIN 2013
Plus de 82 000 $ pour la recherche sur le cancer
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Marcher sous la pluie, ce n’est rien à côté de ce que les malades du cancer doivent subir quotidiennement. Le mauvais temps n’a pas mis à mal la motivation des quelques 500 marcheurs, survivants, aidants et bénévoles du Relais pour la vie, qui se tenait du samedi 1er juin sur le terrain de la Cité étudiante.
Cette sixième édition a permis de collec- ter plus de 82 000 $ au profit de la Société canadienne du cancer. Cette année, dans tout le Québec, la SCC souhaite amasser 13,7 M$. L’argent sert à financer des pro- jets de recherche, grâce auxquels de plus en plus de gens pourront survivre au can- cer ; améliorer les conditions de vie des malades et de leurs proches, notamment en offrant des services de réconfort ; distri- buer de l’information ; empêcher le cancer de se développer en faisant de la prévention.
Les «hiboux», «castors», «anges mar- cheurs de l’espoir», etc. Pendant 12 heures, 26 équipes ont foulé la piste : familles, amis, collègues et survivants se sont relayés afin de marcher toute la nuit. Dans les
Janick Hubert
«Je suis venue marcher pour ma survie. J’ai eu un cancer du sein en 2007, avec mastectomie totale. Aujourd’hui je suis guérie. Je viens tous les ans au Relais pour la vie, c’est très important pour moi. La Société canadienne du cancer donnebeaucoupd’informationsauxmalades, dirige les personnes aux bonnes places et permet defaireavancerlarecherche.»(Elleestphotogra- phiée avec sa fille Nanny Chatel)
Un groupe de marcheurs avec, à droite, la présidente d’honneur Sonia Cronier.
Sonia Cronier, copropriétaire du Resto- Pub le Rabaska, était la de présidente d’honneur. Cette cause lui tient à cœur puisqu’elle a elle-même survécu à un can- cer. Sonia Cronier a rappelé que «cet évé- nement est une occasion unique de mani- fester notre soutien aux personnes touchées par le cancer et leur livrer un message d’espoir».
La Société canadienne tient à remercier les commanditaires, bénévoles, le comité organisateur, les capitaines d’équipe, par- ticipants et survivants.
A noter que le club FADOQ de Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau a remis 7 375$, grâce aux dons recueillis lors de son souper bénéfice en avril et aux autres activités liées au Relais pour la vie. Les responsables remercient «tous ceux et celles qui ont si généreusement contribué à cette cause qui nous tient tous à cœur».
Pour tout renseignement à propos du Relais pour la vie, visitez facebook.com/ sccoutaouais, écrivez à relais@quebec. cancer.ca ou communiquez directement avec le bureau de la Société canadienne du cancer de l’Outaouais, 15, rue Buteau, bureau 105, Gatineau QC J8Z 1V4, 819 777-4428.
Anne Fortin
«Je suis venue marcher pour ma mère qui a eu un cancer du sein. Je faisais ses traitements à la maison, je l’ai vue passer par des moments dif- ficiles. Elle s’en est sortie. C’est important pour moi de venir marcher car d’autres personnes de notrefamilleonteulecancer,certainessontdécé- dées. Ça prend des activités comme celle-ci pour faireavancerlarecherche.»(Elleestphotogra- phiée avec ses enfants et sa mère)
rangs, chacun y va de son histoire, car on connaît tous, de près ou de loin, au moins une personne atteinte de cancer.
Particulièrement émouvante, comme chaque année, la marche des survivants sous les applaudissements, qui a fait couler
Johanne Paradis
«J’ai vu mon amie passer à travers le cancer du sein. Elle a vécu chez moi pendant dix mois, je l’ai vue passer par des moments difficiles. Elle est aujourd’hui guérie. Grâce à la recherche, beaucoupdemaladessurvivent,cen’estpasévi- dent mais ils passent à travers. Je suis venue marcherensoutienpourmonamieettousles autres.»
quelques larmes dans le public. Il y avait aussi les luminaires en hommage aux per- sonnes qui ont perdu leur combat, le lâcher de ballons, de la musique, des animations.
Claire Hamel-Gascon
«J’ai eu un cancer du sein en 2011. Aujourd’hui je suis sortie d’affaire. J’ai été chanceuse car après l’opération je n’ai pas eu besoin de traite- ments. Quand ils t’annoncent que tu es sortie du pétrin,iln’yapasdemotspourl’exprimer.Je suis venue marcher pour encourager les autres, leurdonnerdel’espoiretleurmontrerqu’onpeut s’en sortir.»
Un Pow-Wow sur le thème de l’unité
SYLVIE DEJOUY
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG – De 2 500 à 3 000 personnes étaient attendues au traditionnel Pow Wow qui se tenait samedi 1er et dimanche 2 juin. Des visiteurs qui ont fait le déplacement d’un peu partout au Québec mais aussi du Canada et même des Etats-Unis.
Tous les ans, le Pow Wow se déroule sous un thème. Cette année, il s’agissait de «l’unité», en lien avec le mouvement «Idle no more», qui a fait les manchettes de nombreux médias cet hiver, et la défense des droits des autochtones.
Le Pow Wow, c’est deux jours de fête
pour annoncer l’arrivée de l’été. Vêtus d’habits traditionnels, danseuses et dan- seurs se sont succédé, aux sons des tam- bours et des chants, pour offrir de beaux spectacles au public. Parmi les temps forts, il y avait notamment la cérémonie du levé du soleil, le repas traditionnel réunissant le dimanche soir toutes les personnes qui ont contribué au Pow Wow.
Particulièrement émouvante, la cérémo- nie de guérison : des femmes se réunissent en cercle autour d’un homme malade. Elles dansent autour de lui, avec leurs «jingle dresses», des robes qui font des bruits de clochettes. Telles des protectrices, les femmes espèrent ainsi lui apporter la santé.
Les enfants étaient invités à participer en grand nombre, afin de préparer la relève.
«Le Pow Wow est une célébration de notre culture, de notre communauté, ex- pliquent Karen Buckshot, Anita Tenasco et Mariette Buckshot, membres du comité organisateur. Nous mettons particulière- ment l’emphase sur les jeunes afin de les inciter à prendre la relève.»
Beaucoup de non autochtones viennent
chaque année au Pow Wow. C’est pour eux l’occasion de découvrir les traditions de la communauté Anishinabeg, de la nourri- ture à l’artisanat en passant par les bijoux, les vêtements, etc. Selon les trois femmes, «c’est important qu’ils viennent aussi nous voir, afin que les gens découvrent la Nation Anishinabeg».


































































































   1   2   3   4   5