Page 11 - La Gatineau 25 juillet 2013
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JEUDI 25 JUILLET 2013 - La Gatineau 11
L’Association du lac Murray fait le bilan de l’année
AUMOND - L’Association pour la protec- tion du lac Murray tenait sa réunion an- nuelle samedi 20 juillet. Le président Alphée Moreau a ouvert la réunion en souhaitant la bienvenue aux 60 participants. Il a ensuite donné un aperçu des accomplissements de l’association au cours de la dernière année.
La transparence de l’eau
«Elle n’est pas nécessairement une preuve scientifique de la santé d’un lac mais donne un aperçu de la clarté de l’eau du lac, ex- plique Alphée Moreau. Le lac Murray se situe dans la moyenne des 750 lacs réperto- riés par le RSVL (Réseau de surveillance volontaire des lacs) du Ministère de l’envi- ronnement du Québec.
Les tests physico-chimiques du lac
Le lac Murray a enregistré une améliora- tion considérant que ces tests n’avaient pas été faits depuis 2009. «Pour le phosphore, c’est le résultat le plus faible que nous avons reçu dans l’analyse, commente Alphée Moreau. Il nous faut l’améliorer par l’adap- tation de mesures pour limiter les apports de matières nutritives issues des activités humaines.»
Le chlorophylle
L’analyse révèle que le lac Murray a des algues microscopiques en suspension et que c’est légèrement élevé. Le président a indiqué que «c’est aux résidants et aux villégiateurs du lac Murray de continuer à prendre de bonnes habitudes pour que nous puissions améliorer la santé du lac et avoir de meil-
leurs résultats en 2013».
Opération de nettoyage
Il a été noté par Alphée Moreau que les membres ont procédé au nettoyage par sec- teurs des abords des chemins qui contournent le lac Murray : «La sensibilisa- tion de l’an passé semble avoir porté fruit car comparativement à l’année dernière il y a eu moins de cueillettes d’ordures dans les fossés aux abords du lac Murray.»
Autres sujets
Il a été noté que plusieurs personnes qui visitent l’ile Pierre laissent les lieux dans un piètre état. Des vidanges sont laissées un peu partout et il y a un manque de sécurité en- vers la pratique de feu à ciel ouvert. Des membres de l’exécutif visiteront l’île dans les prochains jours, ils verront à installer des affiches et un bac pour les ordures.
Le problème de la vitesse des véhicules sur les routes a aussi été soulevé et discuté. «Il faut faire beaucoup de bouche-à-oreille pour nos visiteurs et contracteurs qui em- pruntent nos routes pour nous visiter ou
travailler en leur indiquant la vitesse per- mise sur nos routes, explique Alphée Moreau. Il en va de la sécurité de tous et toutes.»
Les membres de l’association ont reçu Jessica Malette, chargée de projet au service de l’environnement de la MRC. Elle a fait un exposé sur les fosses sceptiques et l’Éco- Centre de la MRC de la Haute-Gatineau.
Des élections ont aussi eu lieu pour cer- tains postes au sein de l’exécutif. Alphée Moreau a été réélu au poste de président, Christine Brousseau au poste de secrétaire- trésorière et Lisette Leduc comme direc- trice. Les nouveaux directeurs élus sont Jean-Claude Jeté et Lise Dault. Le mandat du vice-président Valory Roy et du directeur Steve Rousseau n’étaient pas à échéance cette année.
L’Association pour la protection du Lac Murray désire remercier ses bénévoles, la municipalité d’Aumond et les nombreux commanditaires qui ont appuyé cet événement.
Le deuil chez les adolescents
Vivre un deuil à 14 ou 16 ans, c’est trop souvent se buter à une certaine incompréhension chez l’entourage d’un jeune endeuillé. De fait, le deuil chez les adolescents se distingue de plusieurs façons de celui des adultes, notamment dans leurs rituels d’adieu. « Et c’est tant mieux », soutient Nicole Morin, détentrice d’un diplôme en études de Ia mort. Psychologue dans un Cégep durant plusieurs années, elle collabore actuellement à monter des groupes d’entraide pour les adolescents. « L’important, lors d’un deuil, ce n’est pas le rite lui-même, c’est
sa signification pour I’adolescent. Le rite représente le temps qu’on prend pour réaliser Ia perte, pour recevoir du support et saluer l’ami disparu. Peu importe le moyen qu’ils utiliseront pour vivre ces émotions, il est important de le respecter ».
II en va de même pour tout le processus du deuil, souvent vécu différemment chez les adolescents. Déjà propices à Ia révolte et à l’émotivité, les adolescents qui ont perdu un proche peuvent vivre cette expérience de façon plus imprévisible. « La mort est déjà un sujet tellement tabou chez les adultes, imaginez chez les jeunes. II y a un déni de Ia mort à I’adolescence ; on se
sent invulnérable à cet âge. Quand arrive Ia mort dans leur entourage, les jeunes peuvent ressentir de Ia difficulté à partager leurs émotions. Ils ont moins conscience de l’importance d’aller chercher de I’aide ».
Et ce qui vient compliquer les choses, l’adolescence est en soi une étape difficile, souvent compliquée par des conflits avec les parents. « Quand survient Ia mort d’un parent dans ces circonstances, le jeune se sent coupable, ce qui vient compliquer le deuil. »
On accorde parfois moins d’attention à un adolescent qui vient de perdre un parent qu’au parent qui reste. L’adolescent aura tendance à s’isoler plutôt que de partager sa douleur. D’où Ia fausse impression qu’il en souffre moins. « II y a un manque de connaissance de l’adolescence, soutient Nicole Morin. Combien de fois j’ai entendu «II ne s’en souviendra plus Ia journée de ses noces». II y
a une négation de sa douleur ». Trop souvent, on dit à l’adolescent d’être fort pour soutenir le parent qui reste. Sans savoir s’il survivra lui-même à cette dure épreuve, il se sent dans l’obligation de soutenir quelqu’un d’autre. « L’adolescent est déjà en travail de croissance physique et psychologique. On ajoute une autre pression en l’obligeant à guérir d’un deuil rapidement ».
La façon dont les adultes réagissent à Ia perte d’un proche a un effet majeur sur Ia réaction des adolescents face à Ia mort. Parfois, les adultes ne veulent pas en parler, présumant à tort épargner Ia douleur aux jeunes qui les entourent. La réalite est toutefois très simple : protégés ou non, les adolescents vivent le deuil. Voilà pourquoi il est si important de porter une grande attention
à leur douleur. Si un parent en détresse n’est pas disponible, il importe pour l’entourage de prendre le relais. « II faut le rassurer sur ses émotions, lui dire qu’il ne faut pas avoir honte d’exprimer son chagrin. En lui manifestant qu’on l’aime, on peut aussi l’aider à parler, à dire sa douleur, à verbaliser le choc qu’il ressent ».
CHRONIQUE
Un total de 60 personnes ont participé à la réunion annuelle de l’association.


































































































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