Page 5 - La Gatineau 5 septembre 2013

La Gatineau 5 septembre 2013 5 L’arche de Denholm a un an
CONTACTS NATURE
DENHOLM - «Il y a eu des hauts et des bas, j’ai failli laisser tomber mais aujourd’hui c’est bien parti.» Il y a un an, Georges-Etienne Nadon-Tessier concrétisait une idée un peu folle : laisser tomber sa vie de grand voyageur et ouvrir un refuge pour animaux en plein cœur de Denholm. Douze mois plus tard, les animaux sont toujours là et les visiteurs peuvent profiter de plusieurs activités en pleine nature.
Rencontré un vendredi après-midi, Georges-Etienne était en train d’installer des clôtures pour ses petits chevreuils. Dans la cuisine, beaucoup de biberons sur les comptoirs, destinés à ses petits pensionnaires. Ses «bébés» qu’il bichonne à longueur de journée.
Durant l’année, Sent-Bon la moufette a été relâchée. Elle a été remplacée par Mou-Mou, toute aussi câline. Il y a six nouveaux ratons-laveurs malicieux, ceux de l’an passé ont été remis en liberté avec succès. En face des quatre émeus, qui devraient pondre 50 à 60 œufs cet hiver, il y a deux jeunes chevreuils. Ils reçoivent souvent la visite de la chèvre, qui se promène selon son humeur sur la propriété. Dernier arrivé, un bébé coyote, apporté par une dame qui pensait qu’il s’agissait d’un renard.
Cette année, en plus de la visite des animaux, Georges-Etienne va continuer à développer les autres activités, destinées à sensibiliser les visiteurs à la nature : la montée dans les arbres, la visite de la hutte et de la dame à castor, des randonnées en forêt avec de l’interprétation, la fabrication d’igloo, de l’escalade avec une nouvelle voie pour les 5 à 7 ans et une paroi plus impressionnante.
«J’ai reçu des clients mais aussi et surtout un peu plus de 1 000 jeunes d’écoles et de camps de jour, explique cet amoureux de la nature. C’est ce qui m’a décidé à poursuivre. Cet hiver je vais continuer à recevoir les écoles et les classes vertes. Les enfants visitent les animaux, on fait un feu, on parle de la nature.»
Georges-Etienne a aménagé sa grange avec un poêle, il peut y accueillir jusqu’à 90 personnes. Cet automne il va proposer du saumon qu’il fume lui-même. Il se lance aussi dans la fabrication de colliers avec des matériaux naturels.
Si Contacts nature existe toujours c’est aussi grâce à la générosité de nombreuses
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A noter par ailleurs que la semaine dernière, nous vous avons donné le résultat du sondage concernant le prix de l’essence. En fait, ce sont 86,2% des répondants qui trouvent son augmentation injustifiée et non 96,2%.
▲ George-Etienne Nadon-Tessier en compagnie d’une partie de ses ratons-laveurs. Il a ouvert il y a un an un refuge pour animaux.
personnes qui ont compris l’intérêt de maintenir le refuge ouvert. «Des bénévoles m’ont beaucoup aidé et ont fait en sorte que je puisse réponde à la demande, en particulier ma voisine Josée qui nourrit les bébés quand je ne suis pas là, raconte Georges-Etienne. La quincaillerie J. B. McClelland a commandité de la broche pour la clôture, la Laiterie Outaouais le lait des ratons-laveurs.»
Si tout va bien, Georges-Etienne espère embaucher du personnel : «Faut que je m’organise pour l’année prochaine donc je cherche des employés, bénévoles et commanditaires. En parallèle, je vais
continuer mes piges pour RDI, afin de payer la nourriture des animaux et l’hypothèque. Je n’ai pas le droit à des subventions.»
Donc, il va encore travailler fort pour pouvoir continuer à dire que «100% des clients venus ont été satisfaits. Le camp de Cantley a même choisi Contacts nature comme l’activité numéro un parmi toutes celles qu’ils ont faites».
Contacts nature, 637 chemin du Poisson blanc, 819-457-1397, contactsnature.com
Sylvie Dejouy