Page 4 - La Gatineau 10 octobre 2013
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4 10 octobre 2013 La Gatineau RÉUNION DE L’UPA
L’agriculture lance
la campagne
▲ De gauche à droite : Diane Clément (vice-présidente de l’UPA Outaouais-Laurentides), Yvon Blanchard, France Talbot, Isabelle Martin, Michel Merleau, Denis Côté.
BOUCHETTE - «La fin des mises en candidatures pour les élections municipales était vendredi donc je considère que l’agriculture lance la campagne électorale dans la Vallée-de-la- Gatineau.» Denis Côté, président de l’Union des producteurs agricoles dans la Vallée-de-la-Gatineau, animait une réunion de l’organisme, lundi 7 octobre au centre communautaire de Bouchette. Il avait invité les candidats à la préfecture à venir rencontrer les agriculteurs : Yvon Blanchard, Michel Merleau, Isabelle A. Martin mais aussi France Talbot. Celle-ci a présenté une injonction de la cour exigeant qu’elle soit traitée comme n’importe quel candidat, le temps que sa cause soit entendue (lire dans nos pages spéciales sur les élections).
L’agriculture dans la Vallée-de-la- Gatineau, ce sont 33 000 hectares de terres agricoles, dont 15 000 hectares de culture, 163 fermes, 300 emplois, 12 millions de dollars de retombées économiques.
Les candidats ont eu à répondre à une première question : Croyez-vous important de maintenir une agriculture viable et prospère ? Selon Yvon Blanchard, «il est impératif d’avoir une agriculture qui réponde à la croissance économique. Le PIB d’une MRC commence par l’agriculture. Il faut préparer la relève. L’agriculture occupe une place importante dans l’économie de la région, c’est une
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activité primordiale pour le développement des communautés». Concernant le zonage agricole, le candidat estime que «les agriculteurs, le monde municipal et la Commission de protection des terres agricoles doivent travailler ensemble pour trouver une solution qui permette aux deux parties de se développer».
Isabelle Martin, fille de descendants d’agriculteurs, trouve «malheureux qu’il y ait un comité au sein de la MRC qui ne soit pas actif».
Michel Merleau a souhaité ajouter le mot durable à la question, «pour s’assurer que l’agriculture sera viable et prospère pour les générations futures. Durable implique deux orientations. La diversification, les pommes, les petits fruits c’est le genre de diversification qu’il faut développer. Et il faut apporter une attention particulière à l’environnement. Il faut tendre vers une mixité d’usages qui ne mette pas en péril les terres en culture. Par exemple, l’hébergement à la ferme serait une façon de rendre l’agriculture plus viable et prospère et peut-être même plus attrayante pour la relève».
Pour France Talbot, le zonage agricole est «un dossier prioritaire pour la MRC. Il faut accroître les partenariats agricoles, la diversité, les échanges».
Schéma d’aménagement
Les candidats ont eu ensuite à se présenter. Yvon Blanchard en a profité pour expliquer qu’il se prononce pour un plan de développement de la zone agricole : «Je veux suggérer, après l’adoption du prochain schéma révisé, d’élaborer ce plan pour bien cerner le potentiel de la région». Il se prononce aussi pour «un taux de taxe distinct pour les immeubles agricoles». Par ailleurs, il souhaiterait que le comité agricole au sein de la MRC «soit plus consultatif et plus ouvert, ça participe de ma volonté d’améliorer la communication».
Isabelle Martin a expliqué être originaire de la Vallée-de-la-Gatineau, présenté son parcours et assuré que sa priorité est «d’aller vers le citoyen».
Courrier du lecteur
France Talbot a expliqué avoir elle- même possédé une ferme pendant 10 ans : «Je connais les enjeux et les difficultés que vivent les agriculteurs. Actuellement il n’y a pas d’usine dans la région qui encourage les agriculteurs à développer leurs produits.»
Michel Merleau connaît bien lui aussi le monde agricole, il possède lui-même une ferme où il a développé un verger. Il s’engage à aller visiter une municipalité exemple de diversification agricole : «On dirait qu’on a perdu foi en la rentabilité de l’agriculture.»
Durant la période de question, la crainte de l’accaparement des terres à d’autres fins a été évoquée. M. Patry, agriculteur à Bouchette, a aussi posé une question : «On en est à notre premier schéma d’aménagement, comment faire pour rattraper le reste du Québec ?»
Selon Isabelle Martin, «si nous sommes en retard, il est temps d’être proactif». France Talbot veut que «la région soit plus
représentée, comme par exemple siéger à une table de concertation agricole. On a rien actuellement pour frapper le gouvernement».
Selon Michel Merleau, «on ne doit pas attendre l’adoption du schéma d’aménagement pour amorcer le plan de développement des zones agricoles. Le PDZA est essentiel et on doit s’y attarder au plus vite. Il y a de la place pour faire d’autres choses que ce que vous faites dans la région. Il faut définir la zone agricole pour la diversifier et voir quels autres usages on peut y apporter sans mettre à mal l’agriculture.»
Enfin, pour Yvon Blanchard, «le schéma d’aménagement révisé doit être adopté le plus vite possible, c’est de là que part le développement de la région. Chaque MRC devrait être dotée de son plan de développement des zones agricoles, il y a de l’argent à aller chercher pour ça».
Sylvie Dejouy
Le maire dénonce une pratique électorale déloyale et demande une enquête au DGE
Dans l’édition du 3 octobre 2013, un citoyen et contribuable de la Ville de Gracefield, monsieur Pierre Blais, a dénoncé le fait que le maire, Réal Rochon, avait le champ libre à Gracefield et que la majorité de ses conseillers mangeait dans sa main.
Or, après vérifications, il s’avère que le présumé contribuable, Pierre Blais, n’est pas l’auteur de cette publication. Ce courrier du lecteur n’est donc pas l’opinion d’un citoyen de Gracefield, mais de quelqu’un qui a usurpé son identifié, et qui refuse de s’iden- tifier sous son vrai nom.
Selon le maire, ce courrier du lecteur, en plus d’être diffamatoire, constitue un geste partisan qui va à l’encontre de l’administra- tion municipale qu’il dirige. «Le journal s’est fait piéger et la population berner par une telle publication», conclut-il.
Pour le maire Rochon, il s’agit d’une tac- tique électorale déloyale qui n’a pas sa place dans une saine démocratie. Le maire dénonce ce type de procédé, qui n’est pas à la hauteur de ce que les citoyens la Ville de Gracefield méritent de lire dans les journaux.
«Je m’adresse à la population de Gracefield et la mets en garde contre toute tactique déloyale dans le cadre du processus électoral, c’est pourquoi j’ai demandé au Directeur général des élections de procéder à une enquête sur la publication de ce texte», affirme le maire Rochon.
Ainsi, tous les citoyens doivent prendre garde de ne pas être victimes de telle tac- tique déloyale, conclut le maire Rochon.
Réal Rochon, maire de Gracefield.
COURRIER LECTEUR
SUR GRACEFIELD Une précision
LA GATINEAU - Dans notre édition du jeudi 3 octobre, nous avons publié un courrier du lecteur concernant les élections à Gracefield et signé Pierre Blais.
À noter que cette lettre n’a pas été signée par Pierre Blais de Gracefield. Le journal La Gatineau s’excuse auprès de ce dernier pour les désagréments que la publication de ce courrier a pu lui occasionner.


































































































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