Page 2 - La Gatineau 31 octobre 2013
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2 31 octobre 2013 La Gatineau CENTRE JEAN BOSCO
Controverse à l’assemblée générale
MANIWAKI - Des doutes ont été émis sur la transparence de la direction du Centre Jean Bosco de Maniwaki, de même que sur la sécurité pour les personnes handicapées qui fréquentent le Centre.
Après le mot de bienvenue d’une assemblée générale extraordinaire du Centre Jean Bosco de Maniwaki, portant sur la modification du texte de la mission dans la charte du Centre et sur l’argent pour acquérir des biens immobiliers, une ancienne employée a demandé la parole. «Je propose la suspension temporaire parce que des gens ont des questions sur la transparence du Centre.» De fil en aiguille, d’autres témoignages et questions ont été soulevés dans l’assistance. Notamment sur la gestion de l’argent obtenu par des subventions et des dons. «Ce qui se promène dans la communauté, c’est que le Centre Jean Bosco est un centre fermé, a affirmé l’ancienne employée. Je ne veux pas porter atteinte à personne, mais vous mettre au courant. Il faut être transparent, c’est l’argent de la communauté qu’on dépense.»
Des partenaires du Centre ont
également pris la parole. M. Réjean Potvin, directeur de l’Établissement des adultes à la Commission scolaire des Hauts-Bois de l’Outaouais (CSHBO), a souligné au c.a. trois points sur lesquels ils devraient selon lui mettre l’accent : «Sécurité, salubrité et accessibilité. Je représente la Commission scolaire et je dois m’assurer que ces conditions soient respectées. J’ai besoin que chacune des personnes respecte son entente. Il y a des lacunes, des situations dangereuses. Ce n’est pas sécuritaire, il n’y a pas de suivi aux activités, en plus des élèves se sont blessés et je l’ai su après. Il y a un problème d’organisation, de structuration et de communication.»
Les lieux physiques du Centre Jean Bosco ont aussi été une grande source de plaintes de la part des gens présents à l’assemblée. «Vous confinez 37 personnes dans une cuisine, l’espace est restreint, c’est dangereux, aucun accès à la salle. Un non- voyant participant est confiné dans un «pinereau» sans fenêtre, a remarqué l’ancienne employée. M. Le Président, je veux que vous compreniez l’inquiétude des
familles. Il n’est nullement question de vengeance, c’est pour travailler à améliorer le Centre Jean Bosco.»
L’émotion était à son apogée dans l’assemblée lorsque la mère d’un non- voyant a pris la parole. «Il est toujours heureux de venir ici, a-t-elle dit. Mais cette année c’est différent, il dit on est tassé. Il ne ressent pas le soleil et l’énergie parce que le petit local n’a pas de fenêtre. Il faut une ergonomie. Il faut qu’il marche.» Alors que l’accompagnatrice de ce bénéficiaire a émis que «c’est épouvantable de nous confiner comme ça. On est dérangé aux 15 minutes, il a de la misère à se concentrer, il n’est pas capable de fonctionner comme ça. C’est ridicule, il n’y a pas d’autre mot.» Une enseignante au Centre a soutenu tout ce qui était dit à propos de ce bénéficiaire.
«Je vous lève mon chapeau, vous êtes bénévoles», a dit pour sa part M. Martin St-Amour, coordonnateur au Pavillon du Parc et partenaire du Centre Jean Bosco en s’adressant aux membres du conseil d’administration. «Mais je dois aller dans le même sens, a-t-il ajouté. J’entends les mêmes choses qui me reviennent sous
forme de plaintes. On veut qu’il y ait du répit dans la région, par contre il doit y avoir du changement. On veut rester un partenaire, mais dans les conditions actuelles, c’est de plus en plus difficile.»
Sur les questions de sécurité, les membres du c.a. du Centre ont informé l’assistance que des plans d’architecte pour refaire la rampe à l’entrée du bâtiment avaient été demandés et que «pour les incendies, les plans d’évacuation, tout est en démarche. L’étape un est passée, soit la vérification par un pompier de la conformité du bâtiment. On ne peut pas acheter une autre bâtisse, il faut rénover celle-ci. » Le président du conseil d’administration, M. Jean-Claude Maurice a conclu en disant «je m’engage à écouter les doléances que vous avez apportées.»
Le conseil d’administration du Centre Jean Bosco aurait donc du travail à faire pour calmer les inquiétudes des parents, des employés, des partenaires et des bénéficiaires du Centre.
Janique Robitaille
INCENDIE
Une maison détruite
DISPARITION SUR LA RÉSERVE
Les 2 femmes retrouvées
AUMOMD - Un incendie s’est déclaré, mercredi 23 octobre vers 21h30, au 525 rue principale. Environ 30 pompiers ont tenté de combattre le feu mais la maison a été complètement détruite. Vers 22 h 30, la structure s’est complètement effondrée.
Les services d’incendie d’Aumond, de
Déléage et de Sainte-Thérèse-de-la- Gatineau ont été nécessaires. Le feu menaçait de se propager dans le boisé.
Personne n’a été blessé. La résidence est une perte totale. L’enquête se poursuit afin de déterminer la cause exacte de l’incendie.
KITIGAN ZIBI - Les deux femmes de Kitigan Zibi portées disparues, dimanche 20 octobre, ont été retrouvées jeudi 24 au matin à Cayamant, dans le secteur du Lac Pythonga, au moment où une équipe de recherche et de sauvetage arrivait pour se mettre au travail.
Le service de police de Kitigan Zibi a reçu l’appel d’une personne qui avait aperçu deux femmes marchant dans le secteur du Lac Pythonga. Elles étaient affamées et fatiguées. Après confirmation de leur identité, les deux femmes sont retournées chez elles en milieu de journée. De nombreuses ressources avaient été mobilisées pour les retrouver.
On ne connaît pas les détails entourant cette courte disparition pour laquelle la police de Kitigan Zibi avait ouvert une enquête. Les deux mères de famille, Laura Spence, 32 ans, et Nicole Hannah Whiteduck, 31 ans, avaient laissé derrière elles cellulaires, portefeuilles et argent.
Elles auraient fait la fête de jeudi à samedi puis encaissé un chèque dimanche. Et on avait été sans nouvelle d’elles depuis ce moment-là.
▲ Cette affiche avait été diffusée afin de retrouver les deux jeunes femmes.
Cet événement a soulevé une vague d’inquiétude dans la communauté autochtone et ranimé le souvenir de la disparition de Maisy Odjik et Shannon Alexander, en septembre 2008, deux jeunes femmes qui n’ont jamais été retrouvées.


































































































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