Page 5 - La Gatineau 31 octobre 2013
P. 5

ZEC PONTIAC
«Nous avons besoin d’aide»
La Gatineau 31 octobre 2013 5
LA GATINEAU - En mai dernier, à cause d’une crue importante, un pont de la Zec Pontiac s’est affaissé, un caisson sur deux ayant brisé. Ce pont enjambe la rivière Hiboux, environ à 2 kilomètres du poste Hiboux, tout de suite en entrant dans la Zec en passant par Lac Cayamant.
Le ministère des Transports du Québec a donc fermé le pont par sécurité. Lucien Léveillée, président du conseil d’administration de la Zec, et Abigaël Guenette, nouveau directeur des opérations, ont donc entamé des démarches afin que le pont reprenne du service.
«Avant, il était limité à 60 tonnes, expliquent-ils. Nous avons demandé de descendre à 20 tonnes, afin de limiter les coûts de reconstruction. Nous avons pour cela consulté les compagnies forestières qui ont accepté.»
L’étape suivante a été de lancer un appel d’offre à laquelle deux soumissionnaires ont répondu : Carl Lacroix et Construction MG à Aumond. Cette dernière a obtenu le contrat, qui s’élève à 143 000$. Des plans et devis ont été présentés au ministère des Ressources naturelles qui a accordé le permis de construire. «Il fallait se plier aussi aux contraintes environnementales, expliquent les deux responsables. Nous n’avons pas le droit de faire de construction jusqu’au 15 novembre pendant la fraye de la truite mouchetée.»
En attendant, la prochaine étape est de trouver des subventions. «Nous allons lancer une campagne de financement et frapper aux portes», expliquent-ils.
▲ En mai dernier, une crue a engendré un affaissement du pont, un caisson sur deux ayant brisé.
Ce pont est très important car de l’autre côté il y a le terrain de camping du Brouillard et deux chalets locatifs, des lignes de trappe, le club privé Pythonga qui regroupe environ 150 familles, 6 à 7 baux de villégiature.
«L’année dernière, le chalet avait généré environ 30 000$ de revenus, explique Lucien Léveillée. Cette année c’est seulement un peu plus de 7 000$. La clientèle du Pythonga a baissé d’environ 40%. Sans le pont, il faut faire un détour de 100 km par Maniwaki et c’est un chemin rocailleux et sinueux. Durant la saison, 1 000 à 1 500 personnes traversent le pont. Il est donc important pour la survie de la Zec de le remettre en service.»
La Zec va injecter 25 000$. Le Pythonga a accepté d’investir 10 000$. Le Pôle de développement régional forestier, ancien volet II, dont l’enveloppe a considérablement diminué, devrait apporter environ 50 000$. Pour le reste, il faudra donc aller chercher de l’aide.
«Si on veut continuer à développer le récréotourisme on ne peut pas s’endetter, assure Lucien Léveillée. C’est important pour toute la région. Nous sommes un organisme à but non lucratif avec un budget d’environ 350 000$ par an. Un dette serait aussi néfaste que ne pas reconstruire le pont.»
Sylvie Dejouy


































































































   3   4   5   6   7