Page 22 - La Gatineau 31 octobre 2013
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22 31 octobre 2013 La Gatineau TROPHÉE ROSES DES SABLES
Bilan d’une formidable expérience
LA GATINEAU - Marie-Claude Grondin et Mireille Cournoyer sont de retour. Les deux jeunes femmes ont participé au Trophée Roses des sables, un rallye 100% féminin dans le désert marocain. Après les avoir suivies tout au long de leur périple, nous les avons rencontrées pour faire le bilan de leur aventure.
Quel a été le programme de votre voyage ?
Nous sommes arrivées à Lyon. Nous avons ensuite pris la route. Après un arrêt à Bordeaux, nous sommes arrivées au village départ, à Ciboure. Là, nous avons fait les vérifications du véhicule, matériel, nous avons récupéré des informations sur la douane marocaine, la santé, etc. Il y avait plusieurs tentes d’informations pour tout ce que nous avions besoin de savoir. Ensuite nous avons traversé l’Espagne et pris le traversier jusque Tanger pour se rendre à Errachidia. Le rallye a duré sept jours.
Est-ce que ça s’est bien passé ?
Oui tout s’est très bien passé, nous n’avons pas eu de problème mécanique. C’était très exigeant physiquement. Il y avait la fatigue, on dort peu et pas très bien, dans un bivouac. Il y avait aussi le décalage horaire, la chaleur suffocante. C’était des grosses journées, parfois de 10 à 12 heures. C’était exigeant mentalement aussi, surtout quand
onestprisdanslesableetqu’ilfautpelleter en plein soleil.
Combien de participantes y avait-il ?
Il y avait autour de 400 femmes, 220 équipages, dont 111 du Québec. Les autres venaient notamment de France, Belgique, Suisse. Nous étions l’équipe 133 et nous avons fini en 91e position. Il y avait beaucoup de solidarité entre les équipages, même si c’est une compétition. Nous avons fait de belles rencontres.
Avez-vous eu aussi des contacts avec la population locale ?
Oui, il y avait notamment des gens qui vivent dans la pauvreté et se sont démenés pour qu’on ait le plus de confort possible. Des enfants nous réclamaient de l’eau. Ça a été un choc.
Est-ce que l’organisation du rallye était bonne ?
Elle était excellente. C’est rodé au quart de tour pratiquement. Entre la presse, les médecins, le transport, la mécanique, la nourriture, etc, la logistique est immense. On s’est senties toujours en sécurité. Ils circulaient beaucoup sur le circuit pour s’assurer que tout allait bien et nous avions une balise de détresse.
Qu’est ce que cela vous a apporté ?
Mireille : On apprend à lâcher prise quand
▲ Marie-Claude Grondin et Mireille Cournoyer dans le désert marocain.
quelque chose ne marche pas et ça s’applique aussi dans la vie tout le temps. Ça a confirmé des aspects de moi que je connaissais, ça a renforcé certains aspects de ma personnalité.
Marie-Claude : Souvent ici quand on a des problèmes on a des ressources. Là bas on a vu qu’on était capables de sortir seules de certaines situations. Il y a un sentiment d’accomplissement. C’est aussi une
ouverture sur le monde.
Seriez-vous prête à le refaire ?
Récolter l’argent nécessaire est très long. Mais nous serions prêtes à le refaire. L’expérience vaut vraiment la peine. Nous sommes passées par des endroits où il n’y a personne, nous avons fait du dromadaire, dormi à la belle étoile. C’est quelque chose à faire au moins une fois dans sa vie.
Sylvie Dejouy
RÉSERVES FAUNIQUES
Grève indéterminée
LA GATINEAU - Les quelque 300 travailleurs de 14 réserves fauniques de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ ) ont déclenché une grève, samedi 26 octobre. Une grève d’une durée indéterminée selon le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ )
Les réserves fauniques touchées sont celles d’Anticosti, Ashuapmushuan, Chic- Chocs, Laurentides, La Vérendrye, Mastigouche, Matane, Papineau-Labelle, Port-Cartier--Sept-Îles, Port-Daniel, Portneuf, Rimouski, Rouge-Matawin et Saint-Maurice. Mais du côté patronal, on assure que les services aux clients seront assurés malgré la grève.
Le litige porte principalement sur les salaires. Les employés touchés sont guides de chasse, magasiniers, aides à la cuisine, serveurs, agents de bureau, nettoyeurs- laveurs et conducteurs de véhicules, par exemple. Le salaire moyen de ces employés est de 14 $ l’heure et il s’agit souvent d’emplois saisonniers.
La partie patronale a bon espoir que les négociations se poursuivent avec le syndicat.


































































































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