Page 6 - La Gatineau 21 novembre 2013

6 21 novembre 2013 La Gatineau JEUNES ENTREPRENEURS
Inciter à oser l’entrepreneuriat
MANIWAKI - Elles sont jeunes, dynamiques et pleines d’ambitions. Six entrepreneuses étaient à l’honneur la semaine dernière dans le cadre de la 8e Journée nationale de la culture entrepreneuriale (JNCE) : Kimie Desabrais de Pür cachet, Annie Lafontaine du Centre santé Acti Libre, Marie-Pierre Michaud de Ressources et yoga, Christiane Cyr d’AccroNature, Émmanuelle Michaud de Fleurs et p’tits caprices, Mélanie Ménard de «La pâtisserie de Mélanie».
Sandra Fortin du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse et Mélanie Marchand de Complicité emploi, du Carrefour jeunesse emploi, en collaboration Christian Major de la
Chambre de commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau, organisaient la journée «Bâtisseurs d’une région». L’occasion de discuter avec les entrepreneuses, aux Galeries de Maniwaki puis lors d’un 5 à 7 au Château Logue. Il s’agit de l’aboutissement d’une rubrique spéciale publiée dans La Gatineau, qui avait pour but de raconter l’histoire de ces six femmes, leur parcours et les qualités entrepreneuriales dont elles ont fait preuve pour réaliser leurs rêves.
Le but était de souligner les bâtisseurs d’aujourd’hui et de demain, valoriser l’entrepreneuriat jeunesse, souligner l’importance de la culture entrepreneuriale dans le développement
▲ Les partenaires de la journée «Bâtisseurs d’une région».
de notre société.
Durant le 5 à 7, Paul Turpin animait une conférence sur le thème «Quand l’entrepreneuriat coule dans nos veines.» Il définit l’entrepreneur comme étant un leader, persévérant, innovant. En quelque sorte un artiste, quelqu’un de créatif, qui a besoin de liberté, d’être dans l’action et de rallier des gens. «On navigue constamment dans des eaux turbulentes, entre espoir et doutes, surtout les trois premières années», raconte Paul Turpin, lui-même entrepreneur.
Comme le dit si bien Paul-Arthur Fortin, considéré par plusieurs comme le père de l’entrepreneuriat québécois, «parce qu’il créé de la richesse et des emplois, parce qu’il transforme la société, parce qu’il recréé le monde, l’entrepreneur est un véritable cadeau que la société doit s’empresser de reconnaître, de valoriser et de citer en exemple». En effet, les entrepreneurs permettent non seulement de créer des emplois mais aussi de rendre la communauté plus riche.
C’est pourquoi organismes, municipalités, entrepreneurs d’expérience, doivent apporter leur aide à ceux qui se lancent en affaire, surtout au démarrage. Ainsi par exemple, la CCMVG a mis en place le mentorat entre entrepreneurs. Complicité emploi apporte un soutien supplémentaire aux nouveaux arrivants, notamment en leur permettant d’établir des contacts. «Il faut visiter les entreprises au moins une fois par an, selon le préfet Michel Merleau. Mettre en place un programme de rétention des entreprises.»
La communauté se doit aussi de diffuser la culture entrepreneuriale, notamment en allant dans les écoles, pour inciter d’autres à sauter le pas et utiliser l’entrepreneuriat comme levier de diversification économique.
À noter que dès janvier prochain, nous présenterons d’autres jeunes passionnés de la région qui ont osé l’entrepreneuriat.
Sylvie Dejouy