Page 6 - La Gatineau 26 décembre 2013

6 26 décembre 2013 La Gatineau Courrier du lecteur
Les forêts de proximité
Le concept de forêt de proximité peut se décrire par la prise en main, par une muni- cipalité, de la gestion des terres publiques situées sur son territoire. Le processus repose sur une délégation de pouvoirs gou- vernementaux. Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec a annoncé, le mois dernier, son intention de procéder à un premier appel de projets et de retenir, au terme de celui-ci, quatre projets.
L’idée de base est de redonner le contrôle de la forêt aux communautés qui y vivent déjà et qui sont à proximité. Les régions forestières seraient les mieux placées pour gérer la forêt tout en maximisant les débouchés et les impacts positifs locaux et en se gardant bien d’épuiser la ressource. Les travailleurs forestiers pourraient alors
être embauchés par la communauté où ils habitent et revenir dormir à la maison tous les soirs.
Les projets de forêts de proximité visent à mettre en place une exploitation durable et multi ressources (bois, tourisme, chasse, pêche, fruits sauvages, champignons, etc) et implanter des projets socioéconomiques. Pour avoir des revenus suffisants, il faut une superficie non morcelée et qui pourra être compatible avec toutes ces activités. Pour la première fois, le nouveau territoire des forêts de proximité pourrait venir de la forêt publique puisque celle-ci ne sera plus attribuée à 100 % aux CAAF de l’industrie.
Sachant maintenant les principes direc- teurs d’un projet de forêt de proximité, nous constatons que le projet de Cayamant
cadre parfaitement avec ceux-ci. Le projet de forêt de proximité demandé par le ministère pour les quatre premiers projets pilotes doit contenir moins de 30 000 hec- tares et pourrait être une extension d’une CTFA. Le projet de Cayamant contient un peu plus de 21 000 hectares et il existe déjà une CTFA sur notre territoire (Coopérative de solidarité de la forêt de l’aigle). Cayamant est une municipalité dévitalisée, le but des projets est d’aider les municipa- lités à s’autofinancer et la majeure partie de la municipalité est composée de terres publiques.
Par l’entremise d’une demande à chaque municipalité de la MRC Vallée-de-la- Gatineau, la municipalité de Cayamant sollicite l’appui de toute la région de la Haute-Gatineau pour notre projet de
gérance des terres publiques sur le terri- toire de Cayamant, afin de créer des emplois dans une région qui en a plus que besoin, le succès de ce projet représente un apport économique considérable non seu- lement pour Cayamant mais pour l’en- semble de la Vallée-de-la-Gatineau.
Chantal Lamarche, mairesse.
ENTRAIDE- DE-LA-VALLÉE
Un don
de 25 000$
MANIWAKI - L’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais fera un don de 25 000$ à L’Entraide-de-la-Vallée «afin que l’organisme poursuive son travail exceptionnel dans le domaine de l’aide alimentaire».
Avec cet argent, l’organisme, qui transforme déjà de la nourriture recueillie dans divers commerces, épiceries et restaurants de Maniwaki, pourra augmenter sa production. En effet, depuis 2006, L’Entraide-de-la-Vallée amasse des denrées qui ne peuvent être vendues, mais qui ne sont pas périmées, pour les transformer et ensuite les distribuer à des familles dans le besoin. L’année dernière près de 52 000 kilogrammes de nourriture ont ainsi pu être récupérés.
Cette initiative est d’autant plus extraordinaire que les employés qui travaillent dans la cuisine de L’Entraide- de-la-Vallée se servent de leur expérience professionnelle pour réintégrer le marché du travail. En effet, au moins une vingtaine de travailleurs ont bénéficié d’un programme gouvernemental au cours des sept dernières années.
Devant le succès de cette initiative, les concessionnaires de Maniwaki ont uni leurs efforts l’automne passé afin de fournir gratuitement un véhicule adapté aux besoins de l’organisme. La camionnette est maintenant utilisée quotidiennement pour recueillir la nourriture offerte gratuitement par les commerces de la communauté.