Page 5 - La Gatineau 30 janvier 2014

La Gatineau 30 janvier 2014 5 La brigade part en campagne
▲ De gauche à droite : Josée Brisebois, directrice de la Cité étudiante ; Diane Nault, présidente de la commission scolaire ; Dominik Patry- Boisvenue, intervenante ; Sophie Lacourcière, enseignante ; Mélissa Simard, enseignante ; Stéphane Rondeau, directeur du servie des Ressources éducatives à la commission scolaire ; Linda Turpin, enseignante ; Shayana Larocque, membre de la brigade ; Martin Lampron, enseignant ; Marc Delorme, psycho-éducateur ; Kim Danis, membre de la brigade ; Anne Seguin, enseignante ; Joanie Carle et Felix Labonté, membres de la brigade.
INTIMIDATION SCOLAIRE
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Pourquoi sont-ils membres de la brigade ?
«Je veux aider les autres. J’ai déjà été vic- time d’intimidation verbale donc je sais c’est quoi se faire intimider. Je veux aider les victimes à en parler. Il faut en parler et ne pas avoir peur de dénoncer.»
«J’ai moi aussi été victime ainsi que des membres de ma famille. J’ai subi des insultes, ma cousine s’est faite taper. Aujourd’hui je veux aider. Je m’en suis sortie en parlant aux intervenants, à mes parents. Il faut le dire, ne pas garder ça.»
MANIWAKI - «Ici c’est tolérance zéro, 100% intervention». C’est le message de la campagne contre l’intimidation scolaire que vient de lancer la Cité étudiante. Cette campagne a été présentée devant plusieurs partenaires, en présence de la brigade contre l’intimidation scolaire composée de cinq étudiants du secondaire : Kim Danis, Joanie Carle, Felix Labonté, Abigaëlle Céré et Shayana Larocque.
Le plan de lutte contre l’intimidation et la violence à l’école, est actif depuis l’an passé. Des pamphlets décrivant ce plan ont d’ailleurs été distribués aux parents en novembre dernier. «Cette année, nous voulions une nouvelle activité de promotion et prévention plus axée sur le rôle des victimes et des témoins, commente la directrice Josée Brisebois. D’où l’idée d’affiches.»
Celles-ci ont été réalisées gratuitement par Gabriel Baker, ancien élève de la CEHG aujourd’hui graphiste. Maintenant qu’elles ont été dévoilées aux partenaires, les membres de la brigade iront les présenter dans les classes. Ensuite, elles seront placées un peu partout dans l’école.
Ces affiches accrochent l’œil, à la fois par le visuel que les messages qu’elles comprennent : «Tu es victime d’intimidation, agis, parles-en avec un
«Plus jeune, je me faisais intimider. J’ai été victime d’intimidation verbale et phy- sique, je sais ce qu’on ressent. Aujourd’hui, je m’en suis sorti. C’est une cause qui me tient à cœur, je veux aider les autres. Il faut en parler et demander de l’aide.»
membre du personnel de l’école, avec une personne en qui tu as confiance, tu recevras de l’aide» ; «Si tu ne fais rien, ton problème s’aggravera» ; «Tu es témoin de situation de violence ou d’intimidation, parles-en, offre ton aide à la victime, propose lui de l’accompagner pour dénoncer, invite la victime à faire des activités avec toi» ; «Si tu ne fais rien, cela signifie que tu donnes ton accord à ce qui se passe, cela aggrave la situation, tu peux être considéré comme complice.»
Même si l’intimidation scolaire est un thème dont on parle beaucoup ces derniers temps, cela fait longtemps que la Cité étudiante se penche sur le problème assure Josée Brisebois : «En 1999, on avait déjà un comité de gestion de la violence et l’intimidation à l’école.»
Parmi les actions mises en place, outre le plan de lutte et la brigade de prévention, il y a des activités de sensibilisation par les intervenants en collaboration avec la Sûreté du Québec. Une ligne SOS intimidation existe aussi pour dénoncer des actes de violence ou intimidation scolaire. Confidentielle et anonyme, cette ligne est gérée par Josée Brisebois, qui prend les messages, pour intervenir au plus vite. Elle est accessible au 819-449-8220.
Sylvie Dejouy
«Mon frère et moi avons déjà été intimi- dés. Ce n’est pas une chose qui devrait se passer dans une école. C’est un acte de violence gratuit et personne ne devrait subir ça. Il faut absolument en parler, ne pas garder ça en nous.»
▲ Shayana Larocque
▲ Joanie Carle
▲ Felix Labontée
▲ Kim Danis
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