Page 2 - La Gatineau 6 mars 2014
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2 6 mars 2014
La Gatineau
SIMULATION DE FUSILLADE
Les policiers prêts à faire face
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Le scénario : un individu pénètre dans l’école secondaire de Kitigan Zibi dans l’intention d’y commettre une tuerie. L’objectif : le neutraliser afin qu’il fasse le moins de victimes possible. Douze policiers de la Sûreté du Québec et six du poste de police de Kitigan Zibi participaient à un exercice de simulation pour être prêts à faire face à une éventuelle fusillade.
Les agents font ce genre d’exercice une fois par an. L’année dernière, cela s’était passé à la Cité étudiante. «C’est une première au Québec que les deux corps de police autochtone et de la SQ fassent cet exercice ensemble, explique le sergent Alain Hébert, responsable de la liaison autochtone au poste de Maniwaki. Nous travaillons souvent ensemble. C’est important de connaître l’endroit pour être efficace. Si un événement comme celui-ci arrivait à Maniwaki nous les appellerions en renfort et vice et versa.»
L’exercice s’est déroulé sur une journée. Après la théorie, les policiers sont passés à des exercices pratiques, sous la supervision de Robert Perrier, moniteur de tir du district. «Nous avons préparé sept scénarios pour être prêts au maximum, explique ce dernier. Avec un tireur seul dans une salle, avec un otage, avec des blessés, avec deux tireurs, dans la bibliothèque avec un tireur qui veut se rendre car le but n’est pas forcément de tuer l’individu, cela dépend de son comportement.»
Le tireur était joué par un policier. Les agents tiraient avec des balles de peinture. Chaque exercice était suivi d’un bilan pour voir ce qui n’a pas été. «Ce sont des situations très stressantes et à haut risque pour les policiers, explique Alain Hébert. Dans 90% des cas les tueurs se suicident donc ils s’en foutent de faire des dommages. Ce type d’événement peut arriver dans une école mais aussi une garderie, un hôpital. La simulation est applicable dans tous lieu public.»
Des progrès
Sans tomber dans la psychose, les policiers doivent être prêts si cela arrive car la vie des gens en dépend. Cela leur permet de se sentir prêts et d’avoir une meilleure connaissance des lieux.
«Suite à plusieurs tueries, comme Dawson ou Columbine, les corps de police ont décidé de changer leur façon
▲ Les policiers de Maniwaki et Kitigan Zibi qui ont participé à l’exercice de simulation.
de faire, explique Alain Hébert. Avant les policiers établissaient un périmètre de sécurité et attendaient le groupe d’intervention tactique. Aujourd’hui ils sont plus actifs et foncent vers la menace. Donc les premiers policiers arrivés vont tout de suite entrer dans l’école, quelque soit leur nombre. Le but est d’éliminer la menace le plus vite possible car le tireur peut tuer plusieurs personnes.»
En parallèle, dans les écoles primaires et secondaires il existe le programme Prés (Plan de réponse pour des établissements sécuritaires). Élèves et enseignants font des exercices, comme ils font des exercices incendie. Pour le district, c’est le sergent Jasmin Belletête qui en est responsable.
Sylvie Dejouy


































































































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