Page 22 - La Gatineau 27 mars 2014
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22 27 mars 2014
La Gatineau
Élections provinciales 2014
▲ Cédric Sarault est le candidat du Parti québécois dans le comté de Gatineau
CÉDRIC SARAULT Candidat du PQ
LA GATINEAU – Du haut de ses 22 ans, Cédric Sarault se lance en politique en briguant le comté de Gatineau. Rencontre avec cet étudiant candidat du Parti québécois. Par Sylvie Dejouy
Qui êtes-vous Cédric Sarault ?
Je réside à Gatineau et je suis étudiant à l’Université du Québec en Outaouais, pour un bac en développement international. Je suis inté- ressé par l’enseignement et la politique. J’adore l’histoire et la musique.
C’est votre première expérience en politique ?
C’est la première fois que je me présente à une élection. Mais durant la dernière campagne, j’ai accompagné tous les jours Marc Dean, can- didat de Québec. Ça a été une expérience pour moi. Je milite par ailleurs beaucoup dans les instances jeunes du parti.
Pourquoi vous présentez-vous dans le comté de Gatineau ?
D’abord parce que je réside dans le comté. Ensuite parce que Pauline Marois voulait que plus de jeunes s’impliquent en politique. Trois grands thèmes du PQ me motivent : l’intégrité, la solidarité et la pros- périté. La politique jeunesse que le parti met de l’avant me motive aussi beaucoup.
N’avez-vous pas peur que votre jeunesse soit un point faible ?
Si je prends l’exemple de Léo Bureau-Blouin, il fait un excellent travail pour les citoyens de son comté et l’ensemble du Québec. Il faut bien commencer quelque part. Pour moi, le meilleur moyen de combattre le cynisme passe par l’implication de tous, et surtout des jeunes, car pour changer les choses il faut qu’on s’investisse et pas seulement voter.
Connaissez-vous la Vallée-de-la-Gatineau ?
J’ai été préparé pour la campagne et je prends note des enjeux dans la Vallée-de-la-Gatineau. Ma campagne est axée sur l’écoute des gens. Je suis sur le terrain, je fais beaucoup de porte-à-porte et je prends bonne note des préoccupations des citoyens.
Vous êtes aussi à Maniwaki tous les mardis ?
Oui, j’ai visité notamment le Foyer Père-Guinard où j’ai rencontré la représentante syndicale qui nous a fait part des besoins criants des employés et bénéficiaires. Le PQ s’engage à créer un nouveau foyer à Maniwaki.
Pourtant, Stéphanie Vallée dit que le gouvernement PQ a mis ce dossier sur la glace ?
Elle a aussi été au pouvoir avec son propre ministre et rien n’a été fait. Quand on a pris le pouvoir, il y avait un rattrapage à faire au niveau des finances. Il a fallu faire le ménage dans tous les engagements excessifs qu’avait fait le Parti libéral sans enveloppes budgétaires et dans les contrats accordés.
Quels sont vos principaux thèmes de campagne ?
J’ai trois engagements qui sont budgétés et fermes. Le nouveau Foyer Père Guinard. Le dévoilement de l’étude d’impacte environnemental concernant le pont Alonzo, afin que ce dossier avance vite. Une enve- loppe budgétaire pour permettre à la commission scolaire dans la région de Val-des-Monts de construire une nouvelle école primaire.
L’industrie forestière est un domaine important dans la région. Quels sont vos projets pour l’aider à sortir de la crise ?
Durant les dix dernières années, l’industrie forestière et le secteur manufacturier ont perdu plus de 150 000 emplois au Québec. Les Libéraux ont laissé ça aller. Le gouvernement Harper n’a pas soutenu adéquatement l’industrie forestière. C’est une industrie à relancer, qui a de grands défis. C’est dans notre programme, notamment par des mesures comme la charte du bois, la transformation des produits de 2e et 3e transformation, faire des produits finis chez nous. Je vais rencontrer la semaine prochaine les employés de Produits forestiers Résolu, pour bien saisir leurs préoccupations. Le PQ ne veut pas que des personnes perdent leur emploi mais en créer dans cette industrie.
La région a parfois l’impression d’être délaissée par le gouverne- ment, alors qu’elle fait face à des problématiques importantes notamment en terme d’emplois ?
Le PQ est au fait de ce qui se passe. L’exode des jeunes, le décrochage scolaire, me préoccupent. Il est important de permettre aux jeunes de faire des études mais aussi de revenir dans leur région. Il faut aussi des structures pour les personnes âgées. Je promets de me porter à la défense de ces problèmes.
Pourquoi ne pas avoir voulu participer au débat entre candidats proposé par la radio CHGA ?
Je n’en ai pas eu du tout vent. Il y a eu un débat à quatre à Radio Canada. Je devais aussi en faire un avec la radio Ckoi mais j’avais une otite et le jour où il a été décalé j’étais en examen. Maintenant à ma connaissance il est annulé. Je ne veux pas me défiler. La preuve, le débat à Radio Canada s’est bien passé pour moi.
Une campagne sans vague
LA GATINEAU – Outre Cédric Sarault pour le Parti québécois et la députée sortante Stéphanie Vallée pour le Parti libéral, trois autres candidats se pré- sentent dans le comté de Gatineau : Alexis Harvey pour Québec solidaire, André Paradis pour la Coalition avenir Québec et Marcel Vaive pour Option nationale.
Mais aucune nouvelle de ces trois der- niers, pas une seule visite dans la Vallé- de-la-Gatineau à un peu plus d’une semaine du scrutin, même pas une affiche. On ne peut voir que celles de Stéphanie Vallée et Cédric Sarault.
De source libérale, on se dit «étonnés de voir que pour la première fois depuis plusieurs élections il y a une absence totale des autres candidats».
STÉPHANIE VALLÉE
«Des engagements pour relancer notre industrie forestière»
MANIWAKI - La députée sortante de Gatineau, Stéphanie Vallée, s’est engagée à mettre tout en œuvre, dès le 8 avril si elle est élue, afin que«les entreprises de la cir- conscription de Gatineau puissent profiter le plus rapidement possible du train de mesures dévoilé en fin de semaine par le Parti libéral pour renouveler l’industrie forestière dans les régions».
Selon Stéphanie Vallée, «la région a souffert des coupures imposées par le gou- vernement du Parti Québécois, l’an
dernier, dans les travaux sylvicoles, l’entre- tien des chemins, la promotion touristique, l’éducation et la santé. Nous on dit stop à cette approche sans vision qui a provoqué un ralentissement dans l’économie locale».
La députée sortante ajoute que «au seul chapitre de la mise en valeur des ressources du milieu forestier, le gouvernement péquiste a changé le nom du programme et annoncé un budget réduit de 30%. De plus, ces coupes de 10 M$ ont été annoncées de façon cavalière en plein milieu de l’été.
Sous un gouvernement libéral, les travaux sylvicoles de la forêt publique seront portés à 225 millions par année pour une période de cinq ans et le soutien financier pour l’entretien et l’aménagement des chemins forestiers multiusagers sera rétabli. Le nouveau régime forestier sera amélioré et les règles entourant la planification des tra- vaux et le fonctionnement du Bureau de mise en marché des bois seront revues. On met ainsi la forêt à l’avant-plan de notre développement économique».
Stéphanie Vallée l’assure : «Voilà des mesures qui redonneront du souffle et de la vigueur à notre économie locale et ouvri- ront de meilleures perspectives d’avenir pour nos travailleurs forestiers. Il y a des gens qui se sont retrouvés au chômage et des entrepreneurs qui se sont retrouvés sans travail et sans revenus pour payer leur machinerie à cause des coupures et de l’in- sensibilité du gouvernement actuel qui pré- fère planifier un référendum. Nous on préfère s’occuper des vraies affaires, d’éco- nomie, de santé et d’éducation.»
Elle a aussi rappelé qu’un «gouverne- ment libéral poursuivra les travaux du chantier de la forêt feuillue que nous avions lancé en 2012, afin d’élaborer une stratégie propre à ce type de forêt qui représente 30% de la forêt québécoise et qui est le type dominant, avec la forêt mixte, dans la Vallée-de-la-Gatineau. L’actuel
▲ Stéphanie Vallée
gouvernement n’a pas seulement coupé dans les budgets qui permettaient à la région de soutenir son économie. Il a fait pire, il a aussi coupé dans l’espoir et il a fait fi de la dignité des gens. Depuis des mois, je parcours le Québec et je rencontre des travailleurs forestiers, des entrepreneurs, des dirigeants d’usines qui ont besoin d’un coup de pouce du gouvernement pour assurer leur avenir».
La députée sortante a l’intention, après l’élection, de s’assoir «le plus rapidement possible avec les intervenants de la région et de rencontrer dans les plus brefs délais le futur ministre responsable de la Forêt, de la Faune et des Parcs, un nouveau minis- tèrequelecheflibérals’estengagéàcréer».
LES DATES À RETENIR + Journée pédagogique
LA GATINEAU - Le vote par anti- cipation se tiendra les 30 et 31 mars, de 9h30 à 20h. Pour voter, apportez une des cinq pièces d’identité permises.
Le 3 avril, à 14 h, est la date limite pour faire une demande à la commis- sion de révision spéciale.
Le jour du vote est le 7 avril, de 9h30 à 20h. Vous devriez recevoir une carte de rappel vous indiquant l’adresse de votre bureau de vote.
LA GATINEAU - En raison des élections provinciales du lundi 7 avril, cette journée deviendra une journée pédagogique à la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais et il n’y aura pas de cours pour les élèves.
Les élèves qui fréquentent l’éducation des adultes et la formation profession- nelle seront eux aussi en congé.
En revanche, tout le personnel de la commission scolaire sera au travail le 7 avril prochain.


































































































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