Page 17 - La Gatineau 24 avril 2014
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CARREFOUR JEUNESSE EMPLOI
Activités pour fêter ses 15 ans
La Gatineau 24 avril 2014 17
MANIWAKI - Cela fait 15 ans cette année que des jeunes franchissent les portes du Carrefour jeunesse emploi Vallée-de-la- Gatineau. Et 15 ans que la directrice, Sophie Beaudoin, occupe ce poste. Plusieurs événe- ments seront organisés durant l’année afin de fêter cet anniversaire et souligner les nom- breux gestes posés pour aider les jeunes.
Premier d’entre eux, le 28 mai, une course intitulée «Foulée des couleurs», dans le but de participer à la promition des saines habitudes de vie. Une course toute en couleur à laquelle toute la population est invitée à participer.
Le départ est fixé à 18h, sur le stationne- ment des Galeries de Maniwaki. Il sera pos- sible de courir ou marcher, sur 3 ou 5 km. Toute l’équipe du CJE vous invite : «Habillez- vous en blanc, costumez-vous, soyez origi- naux. Venez vous amuser avec nous dans une ambiance dynamique et festive.»
Vous pouvez vous inscrire dès maintenant au carrefour, au coût de 10 $ par personne, jusqu’au 23 mai. Les places étant limitées, réservez au 819-441-1165. Il est par ailleurs possible de suivre l’événement sur la page Facebook «Foulée des couleurs». Les profits iront aux jeunes adultes, pour leurs activités.
Deuxième événement : un 5 à 7 le 12 juin,
MANIWAKI - «Quand tu as ton entreprise, il faut pas que ça devienne un job mais que ça soit une passion.» À seulement 30 ans, Annie Paquette a une longue carrière d’entrepreneuse derrière elle. Aujourd’hui à la tête de la Salle Apollo, la jeune femme est la troisième de nos six entrepreneurs de la région, âgés de 18 à 35 ans, dont nous vous dresserons le portrait. Une rubrique présentée en collaboration avec Allyson Moore, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi. Une initiative desti- née à promouvoir les valeurs entrepre- neuriales et donner envie à d’autres personnes de sauter le pas de l’entrepreneuriat.
Originaire de Gracefield, Annie Paquette a d’abord suivi un cours en boucherie à Buckingham, à l’âge de 17 ans, puis un cours de camionnage, qui lui a permis de travailler pour les Transports Branchaud. Rien à voir avec ce qui l’attendait : gérer son propre bar.
Alors qu’elle travaillait au Central, son patron Joselito Riendaud lui a annoncé un jour qu’il arrêtait et lui a proposé de lui suc- céder. Annie n’avait que 23 ans : «J’ai dit oui. La grande aventure a commencé. J’en ai fait le bar Anijack, comme Annie et Jacques, mon père. Tout le monde m’a dit que je me planterais, sauf lui.»
Ce qui l’a amenée à devenir chef d’entre- prise : «J’ai toujours été un peu leader, fon- ceuse. Je suis l’aînée d’une famille de cinq enfants et j’ai été élevée sur une ferme. Mes parents m’ont donné le goût du travail. Et puis c’était un défi à relever.»
Depuis un an et demi, Annie loue la Salle Apollo. Ici, elle a plus d’espace, avec de 60 à 300 places, une cuisine, une scène, un bar, une salle de réception. Donc plus d’opportu- nités pour les nombreux projets, idées, rêves, que la jeune femme a en tête afin de «déve- lopper ma place». Les clients viennent boire
dont l’endroit sera dévoilé plus tard, auquel il sera possible d’assister sur invitation. Il s’agira de remercier les partenaires, les membres du conseil d’administration, les employés, de sou- ligner les projets réalisés depuis 15 ans. Les fonds amassés serviront à aider les 16-35 ans dans leurs démarches socio-professionnelles.
Aider les jeunes
Il y a 15 ans, le 10 mai, le CJE Vallée-de-la- Gatineau recevait son premier client. «Le CJE de l’Outaouais fête ses 30 ans cette année, note Sophie Beaudoin. Jacques Parisot et sa femme, Mme Lapointe, l’avaient visité et s’étaient dit que des CJE devraient voir le jour partout au Québec. Ils avaient donc créé un fonds et chaque territoire avait été invité à créer son CJE. Il y en a aujourd’hui 110, seule la MRC des Collines-de-l’Outaouais n’en a pas.»
Le CJE Vallée-de-la-Gatineau propose aux jeunes différents programmes pour les aider dans leurs démarches : Idéo 16-17, Jeunes en action, Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, Place aux jeunes Vallée-de-la-Gatineau, Complicité emploi.
À noter que d’autres activités seront organi- sées à l’automne afin de souligner ce 15e anniversaire.
Sylvie Dejouy
▲ Une partie de l’équipe du CJE avec, de haut en bas, Mélanie Marchand, Véronique Constantineau, Marie-Noëlle Hamelin, Marie- Andrée Saumure, Andrée David, Annie-Claude Beaumont, Caroline Vezina, Sophie Beaudoin et Anick Charbonneau.
La «grande aventure» d’une jeune entrepreneuse
▲ Annie Paquette, à gauche, et Allyson Moore, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi.
un verre, manger, faire des réceptions, des soupers bénéfices, un karaoké, jouer au bil- lard en écoutant le jukebox. Elle propose aussi un service de traiteur, à la Salle Apollo et à domicile. «Je suis prête à m’adapter à la demande de ma clientèle», tient-elle à préciser.
Derrière ce caractère bien trempé se cache une jeune femme très sensible, qui a dû apprendre à avoir de l’autorité avec ses quatre employés. Être entrepreneuse n’est pas facile tous les jours. «C’est beaucoup de travail, de concessions et sacrifices, explique Annie. Je n’ai pas pris de vacances depuis un an car j’ai trop de choses en développement.»
La jeune femme l’admet, être son propre patron n’a pas que des avantages : «Il faut se battre tous les jours pour montrer que nos idées son valables, explique-t-elle. Il faut faire sa place, se faire connaître, dans un contexte économique difficile. Il y a beau- coup de responsabilités. C’est un métier très stressant qui demande beaucoup d’organisa- tion pour servir au mieux les clients. Et il ne
faut pas compter ses heures sinon on se décourage. Je dois souvent mettre de côté les fêtes de famille, par exemple chaque 24 et 31 décembre je travaille.»
Malgré tout, difficile pour elle de lâcher prise : «Quand je suis chez moi, je viens quatre fois par jour, j’appelle, je me sens coupable de ne pas être dans mon bar. C’est mon air, ma deu- xième famille.» Le plus gros avantage pour Annie, c’est de faire ce qu’elle aime : «Je rencontre beaucoup de monde, qui m’apprennent beaucoup de choses. J’aime le monde, je me nourris des autres.»
Si un jeune venait la voir demain pour suivre le même chemin qu’elle, Annie lui conseillerait d’abord de bien s’en- tourer : «Quelqu’un m’a dit, entoure toi bien et tu verras tout va bien se passer. Il faut avoir confiance en soi et des gens qui ont confiance en nous. Il y a des journées on tombe à genoux et quelqu’un va nous dire, allez je sais
que t’es capable.»
Aidée notamment de ses parents et son conjoint, Annie est une fonceuse qui préfère essayer que regretter : «Un de mes clients qui me connait depuis 18 ans m’a dit, s’il y avait un mot pour te décrire ça serait persévérance, tu lâches jamais. Il faut s’accrocher et se dire qu’il y a pire ailleurs, ne pas écouter les gens qui disent qu’on ne va pas y arriver, essayer plutôt que de se dire j’aurais dû.»
Comme chaque entrepreneur dont nous vous parlerons, Annie Paquette vous propose de participer à un concours : vous êtes invités à aller sur la page Facebook du Carrefour jeunesse emploi et cliquez sur «j’aime» pour la Salle Apollo. Vous courez la chance de gagner quatre billets pour le spectacle hom- mage à Éric Lapointe. Le tirage se fera le 21 mai et le nom du gagnant ou de la gagnante sera annoncé sur les ondes de CHGA.
Sylvie Dejouy


































































































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