Page 2 - La Gatineau 29 mai 2014
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2 29 mai 2014 La Gatineau
PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU
Le ministre interpelle les acteurs de l’industrie forestière
LA GATINEAU - Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs et ministre respon- sable du Centre-du-Québec, M. Laurent Lessard, a rencontré les acteurs du secteur forestier de la région de Maniwaki, vendredi dernier, afin de solliciter leur contri- bution pour relancer les activités de la scierie de Produits forestiers Résolu inc. Il leur a clai- rement demandé de s’asseoir ensemble et de trouver un compromis acceptable pour cha- cune des parties, pour l’avenir des travailleurs et de l’économie locale à très court terme.
«Il est impératif pour notre gouvernement de garder les actifs de l’industrie québécoise de transformation des produits forestiers, a déclaré le ministre Lessard. J’ai rencontré les acteurs de l’industrie de la région de Maniwaki pour m’assurer qu’ils soient mobi- lisés dans l’atteinte d’un but commun : régler les problématiques d’approvisionnement de l’usine afin que les travailleurs puissent
reprendre le travail. La concertation et le tra- vail d’équipe sont la voie à privilégier. C’est l’avenirdetoutelafilièreforestièrerégionale et des centaines d’emplois directs et indirects en Outaouais qui en dépendent.»
L’usine de la compagnie Produits forestiers Résolu inc. de Maniwaki a arrêté ses opéra- tions le 16 mai dernier et les 125 travailleurs sont sans travail depuis. L’usine fait face à un manque de volumes de bois lié à différentes problématiques d’approvisionnement.
Selon le ministre, la réouverture de l’usine passe par l’obtention de volumes de bois prove- nant de toutes les sources, soit de la forêt privée, de la forêt publique, et aussi du marché libre.
«Le temps presse pour en arriver à une solution satisfaisante concernant l’approvi- sionnement en bois de l’usine et la reprise des activités en forêt», a ajouté le ministre Lessard. Il convoquera donc au cours des
prochains jours le comité qu’il a formé, «Initiative Maniwaki», afin de mettre en place une solu- tion optimale d’ici la mi-juin 2014.
«Depuis mon entrée en
fonction, j’ai posé une
série de gestes concrets
que je considère comme
prioritaires pour le déve-
loppement du secteur
forestier, a conclu le ministre Lessard. J’ai mandaté un groupe de travail pour trouver des solutions dans les meilleurs délais. Il est essentiel de travailler ensemble dès mainte- nant pour la relance de l’usine de Maniwaki. Tous les partenaires doivent contribuer et faire partie de la solution. Ma collègue dépu- tée de Gatineau, Mme Stéphanie Vallée, et moi-même travaillerons conjointement pour
▲ Le ministre Laurent Lessard a rencontré les acteurs du secteur forestier de la région de Maniwaki, afin de solliciter leur contribution pour relancer les activités de la scierie de Produits forestiers Résolu inc.
un dénouement positif dans les meilleurs délais. Nous devons le faire pour nos travail- leurs et pour les communautés forestières de l’Outaouais.»
EFFONDREMENT DU CHEMIN DE LYTTON
Des dégâts qui s’élèvent à 1,5 million de dollars
MONTCERF-LYTTON - La municipa- lité est décidément très malchanceuse avec ses chemins. Vendredi 16 mai, au 478 du chemin de Lytton, celui-ci n’était plus qu’un énorme trou. Des dames à castors auraient cédé, provoquant un coup d’eau, couram- ment appelé «wash out», ce qui a occasionné de très gros dégâts. L’eau a en effet pénétré sous le chemin, qui s’est effondré. «Après le vendredi, ça s’est empiré, explique le maire Alain Fortin. À certains endroits, le trou mesure 21 pieds de large et 30 pieds de haut. Il n’y a plus de chemin sur environ 1 km.»
Heureusement, personne n’a été blessé. À proximité, il n’y a qu’une maison. Tout de suite des mesures ont été prises avec l’aide de la Sécurité publique. «Le périmètre a été sécurisé avec des blocs de béton, explique Alain Fortin. Nous avons travaillé fort durant tout le week-end.» Le chemin est fermé à la circulation mais le résident a tou- jours accès à son entrée car un passage a été aménagé.
Concernant le chemin, le bilan est net : «Il est à refaire complètement, de la fonda- tion à l’asphalte, assure le maire. Celle-ci est là mais en dessous c’est du vide. Il faut refaire les fondations de la route.»
Le coût des travaux est estimé à 1,5 mil- lion de dollars. En effet, il y a 40 ans il s’était produit la même chose au même endroit et ça avait coûté un million. «Nous avons demandé l’aide de la Sécurité civile, note Alain Fortin. C’est notre troisième dossier avec eux.»
En effet, deux autres glissements de ter- rain se sont produits précédemment : sur les chemins Montcerf-Maniwaki et Rang 3 sud. Concernant ces deux dossiers, un arrêté ministériel a été pris et la municipalité a reçu la confirmation qu’un autre sera pris pour le chemin de Lytton. Cela veut dire qu’une aide financière sera accordée.
Le problème, c’est que la municipalité doit toujours payer une part. Ainsi, pour le chemin Montcerf-Maniwaki, elle devra ver- ser 25%, sur un total estimé de 750 000$,
▲ L’eau a pénétré sous le chemin, qui s’est effondré.
▲ Il n’y a plus de chemin sur environ 1 km. soit 150 000$. Pour le chemin Rang 3 sud,
elle devra verser 10%, sur un total estimé de 250 000$, soit 25 000$.
Dans le cas du chemin de Lytton, la muni- cipalité ne sait pas encore combien elle devra payer. «Dans des cas exceptionnels, on peut aller chercher 100% de remboursement, explique Alain Fortin. C’est ce que je vais demander. On est plus capable de supporter tous ces frais, on a 100 km de chemins à entretenir.»
▲ Des dames à castors auraient cédé, provoquant un coup d’eau, ce qui a occasionné de très gros dégâts.
Chemin de contournement
Ce qui est sûr, c’est que les démarches risquent d’être longues, notamment pour mener des études afin de trouver une solution pour que ça ne se reproduise pas.
D’ici là, la priorité selon Alain Fortin est de mettre en place un chemin de contournement : «Je travaille fort sur ce dossier. Nous étudions avec les ingé- nieurs de la MRC la mise en place d’un
chemin de contournement, car le chemin de Lytton sera fermé pour une durée indéterminée. Or, il est beaucoup utilisé. De plus, en cas d’événement majeur sur la 105 ou la 117, c’est le seul chemin de contournement. Cela pose aussi pro- blème pour les pompiers, autobus, qui doivent faire un important détour actuellement.»
Sylvie Dejouy


































































































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