Page 4 - La Gatineau 29 mai 2014
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4 29 mai 2014 La Gatineau
INONDATION PRÈS DU LAC SAINT-LAURENT
La municipalité veut trouver une solution
GR ACEFIELD - Comme en 2009, le niveau du lac Saint-Laurent a fortement monté ce printemps. Et comme en 2009, Jean-Denis Rochon et Jocelyne Caron, un couple de 77 et 69 ans qui habite aux abords du lac depuis 45 ans, ont vu leur cave être inondée.
Le lac Saint-Laurent se situe dans le sec- teur Northfield. Depuis le 29 avril, date à laquelle les propriétaires ont alerté la muni- cipalité, la mairesse Joanne Poulin et son équipe travaillent sur ce dossier. «Du 29 avril au 9 mai, nous y avons fait 10 interventions, que ce soit pour contrôler les dames à cas- tors, le niveau de l’eau, etc, explique-t-elle. J’ai été en contact à plusieurs reprises avec les propriétaires et la Sécurité publique. La municipalité fait tout ce qu’elle peut. On sur- veille le lac et des mesures du niveau de l’eau sont prises tous les jours.»
Le personnel municipal s’est occupé de démanteler des barrages à castors, qui auraient pu obstruer le libre écoulement des eaux, et a décidé de trapper les castors pour éviter qu’ils ne reviennent faire d’autres bar- rages. «Nous avons offert d’emmener des sacs de sable pour arrêter les eaux autour de la maison, mais le propriétaire a refusé», note Joanne Poulin.
Malgré ces interventions, les résidents ont toujours les pieds dans l’eau. «Après la mon- tée du 29 avril, le niveau du lac a baissé de trois quarts de pouces, explique la mairesse. Depuis, l’eau du lac n’est jamais remontée au dessus du niveau du 29 avril. Quand on allait vérifier, les eaux étaient toujours en dessous
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des ponceaux, le chemin n’a jamais été noyé, sinon on les aurait évacués d’urgence. Mais leur terrain est toujours trempé et, selon notre contremaître, c’est l’eau du terrain qui va inonder la cave avant l’eau du lac.»
Le problème de ce secteur est qu’il y a des eaux souterraines incontrôlables. En 2009, l’embouchure de la grotte du lac des Rats était obstruée par des roches, ce qui affectait le niveau de l’eau du lac Saint-Laurent. La municipalité avait engagé deux plongeurs afin qu’ils nettoient une partie de la grotte et rétablir l’écoulement des eaux. Le niveau de l’eau avait alors diminué durant les jours sui- vants. Cependant, la manœuvre des plon- geurs aurait pu être dangereuse, puisque lorsque le nettoyage a été effectué, une grande succion s’est faite ressentir dans la grotte.
Aujourd’hui, selon M. Rochon si le niveau de l’eau augmente, c’est dû au blocage de l’embouchure de la grotte, qui serait causé par une intervention humaine. Mais Joanne Poulin affirme que la Sécurité publique lui a déconseillée d’envoyer un plongeur : «C’est trop dangereux à cause d’un risque de suc- cion d’eau. Même si le plongeur est attaché, la succion serait trop puissante et l’emporterait.»
La municipalité non responsable
À la demande de la municipalité de Gracefield, la MRC a émis un rapport. Il stipule notamment que la propriété se situe en zone inondable et conseille de laisser de la végétation sur le bord du lac, ce qui
Courrier du lecteur
▲ La propriété de Jean-Denis Rochon et Jocelyne Caron, aux abords du lac Saint-Laurent (photo issue du rapport émis par la MRC).
permettrait de régulariser une partie du niveau de l’eau.
Selon le même rapport, «l’endroit de la construction du bâtiment principal de M. Rochon, la façon naturelle de l’écoulement, possiblement l’obstruction naturelle de la grotte et les conditions météorologiques du printemps 2014, sont tous des éléments qui pourraient faire augmenter le niveau de l’eau du lac».
Il stipule aussi que «l’embouchure de la grotte du lac des Rats est submergée dans le lac des Rats. Il est donc difficile de savoir s’il y a un embâcle qui obstrue le libre écoule- ment des eaux. Cependant, il est pratique- ment impossible que des actions humaines puissent obstruer la grotte puisqu’elle semble très profonde. L’hypothèse la plus probable serait que la grotte s’obstrue de façon natu- relle, puisqu’il y a une forte succion. La
succion de l’eau du lac vers la grotte pourrait donc emporter des sédiments et obstruer la grotte naturellement. Ainsi, la sédimentation serait faite sur une longue période de temps».
Par ailleurs, selon le rapport, la municipa- lité n’est pas responsable. Malgré tout, Joanne Poulin souhaite continuer à essayer de trouver une solution. La municipalité a engagé un professionnel, Yves Lamarche, qui dispose d’un logiciel pour faire l’étude des eaux. Il va calculer le débit d’eau, afin de savoir s’il s’agit d’un problème printanier ou plus complexe.
Dans le cas de la deuxième option, Joanne Poulin l’assure : «Nous allons travailler à trouver une solution une fois pour toute. L’étude d’Yves Lamarche va nous enligner pour le futur.»
Sylvie Dejouy
La suite, d’abord entre les femmes
Madame Stéphanie Vallée, ministre de la Justice et de la Condition féminine,
Vous avez hérité de la délicate tâche de rédi- ger un projet de loi sur la neutralité de l’État. Vous savez que cette question est indissociable de celle de la laïcité, c’est-à-dire de la place de la religion dans les institutions publiques .Vous savez aussi que la majorité des Québécois appuyaient la Charte de la laïcité du gouverne- ment Marois. En tant que responsable de ce dossier pour le nouveau gouvernement libéral, je ne doute pas que vous aurez à cœur de le mener à bien, d’autant plus qu’il traîne depuis le dépôt du rapport Bouchard-Taylor en 2007. Vous êtes une femme et c’est un atout présen- tement car ce sont aussi des femmes qui en sont responsables dans les autres partis. Ce sera donc une affaire de femmes maintenant et dans ce sens, certainement une bonne nouvelle pour la suite des choses.
Je crois avoir lu que vous alliez consulter pour tenter de trouver une issue satisfaisante et honorable à ce dossier. J’aimerais vous suggé- rer, si vous le permettez, de tenter, dans un
premier temps, d’en venir à une entente avec vos collègues Agnès Maltais (PQ ), Nathalie Roy (CAQ ) et Françoise David (QS) au sujet du remplacement de l’article 5 du projet de loi 60 de Bernard Drainville, qui prévoyait l’in- terdiction des signes religieux ostentatoires, le reste du projet, 90%, étant acceptable par tous les partis selon le Premier ministre, monsieur Couillard. Le défi, selon moi, consiste à ima- giner un modèle de laïcité qui prévoit ni l’in- terdiction ni la non-interdiction des signes religieux ostentatoires. Faire varier, par convention dans les institutions publiques, le sens des signes selon qu’on est au travail ou non, pourrait être une formule à explorer. J’ai présenté un mémoire dans ce sens le 23 janvier dernier à 15 h et je vous ai déjà fait parvenir un texte qui en résume les points principaux.
Si vous, les quatre femmes, en dehors des lignes de parti, arriviez à une proposition consensuelle, peu importe laquelle, il serait peut-être bien, dans un deuxième temps, de la faire valider par un certain nombre de femmes que vous pourriez inviter en «focus group», je
pense en particulier, à Dalila Awada, Djémila Benhabib, Fatima Houda-Pepin, Janette Bertrand et d’autres qui se sont impliquées dans ce débat des six derniers mois et qui en ont un peu payé le prix ou en ont souffert, par- fois assez cruellement. Alors, ce serait la moindre des choses de confier à ces femmes, au fond, le soin de reprendre et de faire aboutir cette réflexion sur la laïcité de nos institutions, une réflexion laissée en plan sur le champ de bataille électoral, la politique ayant été encore une guerre non sanglante. Et comme dans toutes les guerres ce sont souvent les femmes qui sont parmi les premières victimes.
Ne serait-ce pas une bonne idée donc de laisser les guerriers se reposer ou régler leurs comptes pendant que vous, les femmes, vous vous occupez de préparer, enfin, un projet de loi rassembleur sur cette question de la laïcité, qui ferait avancer notre société et, surtout, lui donnerait confiance en son identité et une fierté renouvelée ? Merci!
Denis Forcier, Clermont, Shefford, ancien résident de Maniwaki.
Le suicide, valeur québécoise ?
L’euthanasie étant un suicide assisté à 100 %, en la pratiquant, l’État ferait du suicide une valeur commune, ici au Québec, qui est déjà une des sociétés les plus suicidaires au monde. Quel dommage, quand les programmes de pré- vention du suicide commençaient à atténuer ce f léau social qui grève notre économie.
Ces programmes n’auront plus aucune crédi- bilité ou efficacité quand, d’un côté de la bouche, l’État dira «Ne vous suicidez pas» et de
l’autre, «Si vous souffrez trop (mais seulement pour les raisons que nous jugeons acceptables), on va vous suicider pour vous (euthanasie). Et on va faire payer (et donc approuver) votre sui- cide par l’ensemble des contribuables ».
Or, il n’y a pas de consensus concernant l’eu- thanasie. Par contre, une chose fait l’unanimité, c’est la valorisation des soins palliatifs. Tous s’entendent qu’il faut mieux accompagner les personnes atteintes de maladies terminales afin
de leur éviter des souffrances insupportables, quitte à utiliser la sédation palliative (sommeil induit).
On aura beau affirmer que l’aide médicale à mourir n’est pas de l’euthanasie, une injection létale, quel que soit le nom qu’on lui donne, c’est de l’euthanasie. Duper les gens sur un sujet aussi grave est une aberration.
Ward O’Connor, Montcerf-Lytton.


































































































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