Page 2 - La Gatineau 5 juin 2014
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2 5 juin 2014 La Gatineau POW WOW
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Célébration de la culture algonquine
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Chaque année, c’est un formidable Pow Wow que nous offre la communauté de Kitigan Zibi Anishinabeg. Durant la der- nière fin de semaine, des milliers de visi- teurs ont foulé le terrain de l’école secon- daire, afin d’assister à ce rendez-vous annuel qui annonce le début de l’été.
Un Pow Wow est un rassemblement. Il s’agissait traditionnellement d’un événe- ment religieux ou de la célébration d’ex- ploits guerriers. Aujourd’hui, il existe un véritable «circuit» des Pow Wow qui sont devenus des manifestations festives et une occasion pour les Amérindiens de faire vivre leur héritage culturel. Le Pow Wow est vu par ces derniers comme un moment privilégié pour chacun de se rapprocher du noyau et d’échanger en famille. C’est aussi une belle occasion de faire connaître leur culture aux non-autochtones.
Au Canada, les danses traditionnelles autochtones furent réprimées par le gou- vernement pendant des décennies. En 1925, par un amendement, le gouverne- ment canadien a même interdit les Pow Wow. Mais pendant ces années, et en dépit des menaces, des Amérindiens continuaient de pratiquer leurs danses en secret, permettant de garder la tradition vivante. En 1951, une refonte en profon- deur de la Loi sur les Indiens a été faite. Parmi les changements qu’elle compor- tait, elle permettait aux autochtones de tenir des Pow Wow et des cérémonies en toute légalité au Canada.
Chaque communauté suit à peu près le même protocole, avec des particularités. Les spectateurs ont ainsi pu assister à la cérémonie du levé du soleil, la grande entrée, compétition de tambour. C’était aussi l’occasion de découvrir l’artisanat algonquin à travers les kiosques.
Lors de la grande entrée, les jeunes ont fait leurs premiers pas en tant que dan- seurs et danseuses. Une place importante leur est accordée, afin d’assurer la relève. Puis tous les danseurs et danseuses ont fait leur entrée dans le cercle, à commen- cer par les hauts-dignitaires. Après la prière et la chanson du drapeau, place de nouveau à la danse et aux tambours durant toute la fin de semaine.
Sylvie Dejouy
Voxpop
Que représente pour vous le Pow Wow?
▲ Minda Forcier
▲ Pauline Decontie
▲ Marie-Cécile Nottaway
▲ Ken Datti
«C’est notre culture, nos traditions, une grande célébration qui rassemble plusieurs communautés dans un même lieu. On retrouve nos amis qui restent loin. La spiritualité est là aussi, notamment avec la cérémonie du levé du soleil. Cela permet aussi de recevoir les ensei- gnements des aînés.»
«C’est une célébration de la vie Anishinabeg, un rassemblement pour tout le monde, une chance de retourner à notre place de naissance, de revoir famille et amis, d’écouter les tam- bours et d’être ensemble. On démontre une joie de vivre, notre vie spirituelle. Toute la région est invitée.»
«C’est une célébration, l’occasion de se retrou- ver, de célébrer notre culture, de faire la fête et peut-être de trouver un amour. Différentes communautés sont là. Les enfants participent. C’est une bonne atmosphère avec les tam- bours, le festin, les gens, les enfants qui s’amusent.»
«Je vais à des Pow Wow dans tout l’Amérique du nord. Je fais ça depuis 20 ans. C’est mon commerce. C’est pour moi l’occasion de faire connaître les produits que je fabrique.»
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