Page 4 - La Gatineau 19 juin 2014

4 19 juin 2014 La Gatineau STÉPHANIE VALLÉE
«Ministre, c’est 365 jours par an»
MANIWAKI - «Le 7 avril a été une belle surprise avec des résultats exceptionnels. Et ce qui a suivi le 7 avril a aussi été exception- nel. Les taches et la confiance que m’a démontrée le Premier ministre, ça a été assez extraordinaire comme moment.» La ministre de la Justice, ministre de la Condition fémi- nine et ministre de l’Outaouais, également députée de Gatineau, Stéphanie Vallée, était de passage à Maniwaki, dimanche, à l’occa- sion de l’assemblée générale annuelle du Parti libéral de Gatineau.
Depuis sa nomination, la Vallée-de-la- Gatineau la voit moins souvent. Stéphanie Vallée assure tenir sa promesse de venir en Outaouais chaque semaine. Mais qui dit ministre, dit beaucoup de travail. «On a eu quatre semaines de session parlementaire qui ont été assez occupées, explique-t-elle. On se familiarise avec les dossiers. Dans les prochains jours ce sera l’étude des crédits budgétaires et on devrait clore le tout début juillet. Ce sont des moments qui sont assez chargés.»
Avec ses trois ministères, Stéphanie Vallée cumule beaucoup de responsabilités. La Justice est déjà un gros ministère en soit. Malgré tout, elle assure suivre de près les dossiers prioritaires en Outaouais : «On continue de pousser ces dossiers là. Ce qui était prioritaire durant la campagne l’est tou- jours.» Stéphanie Vallée cite notamment le Foyer Père-Guinard, les enjeux dans le domaine de la santé, bonifier l’offre en ensei-
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▲ Stéphanie Vallée entourée de membres de l’exécutif du Parti libéral de Gatineau avec, de gauche à droite : Réjean Major, Louis-André Hubert, Michel Gauthier (président du Parti libéral de Gatineau et dans la région de Gatineau), Évelyne Hubert, Julien Merleau, Francis Beausoleil, Pauline Patry.
gnement supérieur, l’industrie forestière.
«Mais c’est pas parce qu’on arrive au pou- voir que cela se fait tout de suit, précise-t-elle. Il y a un certain nombre d’étapes qui doivent cheminer. Ces dossiers là continuent de m’ha- biter, je les fais cheminer et j’ai l’opportunité d’échanger avec mes collègues ministres au quotidien. J’ai aussi le privilège de siéger sur des comités ministériels d’importance.» Elle siège notamment sur le comité du Plan nord, le comité de développement social et préside le comité de législation du conseil exécutif.
«C’est aussi mon rôle autour de la table du conseil des ministres de garder en tête les priorités régionales.»
Pour l’aider, la ministre dispose d’une équipe à Maniwaki, Chelsea et Québec. Stéphanie Vallée assure que, même si elle a été nommée ministre, elle reste accessible : «La politique de la porte ouverte a toujours été présente, comme députée je suis tout aussi disponible et ouverte à la discussion avec les gens. Il faut que ce soit bien clair, ce n’est pas une question de couleur politique.»
Quant aux vacances, la réponse est claire elle aussi : «Le gouvernement ne prend pas de vacances. On est ministre 365 jours par an et on est dans la période d’étude des crédits budgétaires. En cas d’urgence on est là, si on est en vacances on sort de nos vacances pour la régler. Il n’y a pas de temps mort au gouvernement. C’est pas parce qu’on est pas en période de questions qu’on ne travaille pas.»
Sylvie Dejouy
Place aux jeunes en politique
MANIWAKI - Les partis politiques ont un défi important à relever : intéresser les jeunes à s’impliquer en politique. Lors de l’assem- blée générale du Parti libéral de Gatineau, Stéphanie Vallée en avait trois à ses côtés : Nicolas Malette, Francis Beausoleil et Julien Merleau.
Francis Beausoleil a travaillé avec elle à Québec, Julien Merleau travaille avec elle cet été au bureau de Maniwaki, Nicolas Malette est le plus jeune conseiller municipal de la région, élu à Cayamant, et engagé politique- ment depuis des années.
Ce dernier s’est impliqué en politique afin
de «donner un peu de mon temps à la pro- vince de Québec et faire en sorte que les idées des jeunes soient connues». Francis Beausoleil voit en la politique «quelque chose qui nous concerne et nous touche à tous les jours. Chaque décision qui est prise a un impact sur nous. En regardant l’offre politique, je me retrouvais au sein du Parti libéral. De fil en aiguille, avec Stéphanie Vallée une complicité s’est développée». Quant à Julien Merleau, il doit son implication en politique à son père, le préfet Michel Merleau : «Dès mon jeune âge il m’a trainé dans un paquet de récep- tions. Je l’ai toujours suivi, j’ai toujours aimé ça et c’est là que j’ai eu la piqure. Mes
grands-parents ont toujours été impliqués en politique, à la fois au provincial et au fédéral. C’est une sorte de continuité.»
Stéphanie Vallée assure que plusieurs orientations du Parti libéral sont issues de la commission jeunesse, comme la régie de l’as- surance maladie ou le fonds des générations. À noter que le congrès des jeunes du Parti libéral se tiendra les 9 et 10 août à Sherbrooke. «J’aimerais qu’une délégation d’une dizaine de jeunes de la région y participe, note Stéphanie Vallée. Je souhaite aller chercher des jeunes qui ont des idées, qui veulent s’impliquer.»
Nouveau mode de financement
MANIWAKI - En parallèle de ses respon- sabilités de ministre et députée, il y a aussi l’activité partisane au sein du Parti libéral.
À peine élus, les Libéraux pensent déjà aux prochaines élections. Et qui dit campagne électorale, dit besoin de financement.
Depuis le nouveau mode de financement des partis politiques, une personne peut désormais donner un maximum de 100$ par an à un parti, 200$ en année d’élection à verser jusqu’au 6 juillet.
Selon le président du Parti libéral de Gatineau, Michel Gauthier, l’association doit réunir environ 250 donateurs pour atteindre son objectif de financement, fixé à 18 000$ par année. Actuellement, elle a atteint environ 70% de cet objectif.
Michel Gauthier précise par ailleurs que «les fonds recueillis par l’association restent dans les coffres de l’association libérale de Gatineau, l’argent reste dans le comté». Le parti un niveau national est en effet désor- mais financé par les Directeur général des élections en fonction des résultats.
Sur le 18 000$, 5 000$ sera mis de côté chaque année pour les prochaines élections. La circonscription compte près de 600 membres. L’objectif est de 1 000 membres. Michel Gauthier espère «atteindre au moins 800 membres d’ici la fin de l’année».
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