Page 7 - La Gatineau 26 juin 2014

communauté inauguré
Plus de confort pour les malades
Les travaux ont été réalisés par le contracteur Sébastien Renault, qui a travaillé avec Ian Coulombe, du CSSVG, pour l’aménagement. Ces travaux avaient pris un peu de retard, d’où l’inauguration seulement en juin. Le résultat : un local flambant neuf, dans la clinique externe, avec quatre fauteuils qui permettent à autant de patients de recevoir des traitements en même temps. Une salle avec une décoration agréable.
Ce service entre dans le cadre du projet de chimiothérapie de proximité. Ici, on ne donne pas tous les traitements et ça ne sera jamais le cas, car l’hôpital de Maniwaki est un point satellite du centre régional, à Gatineau. «Mais on essaye de donner le maximum de traitements, note Sylvie Martin. On y va par phases. La phase un a débuté en janvier. On est déjà en pourparlers pour commencer la phase 2, avec d’autres types de médicaments qu’on veut donner. Car cela fonc- tionne par type de médicaments et non par types de cancers.»
Le service est donc coordonné par le docteur Audrey Bertrand, qui tous les jours voit «la satisfaction dans les yeux des patients». Elle est entourée de trois infirmières : Christine Hubert, Josée Lauriault et Josée Courtemanche, et de la gestionnaire de la clinique externe, Jennifer Logue. Audrey Bertrand, très émue, a tenu à présenter son équipe, «les actrices principales, en plus de nos grands donateurs qui ont permis ce projet. Maintenant ce sont elles qui prennent la relève et qui vont continuer à ce que ce soit pour la popu- lation». Audrey Bertrand était particulièrement touchée qu’un de ses patients, le jeune Miguel Branchaud, qui a dû combattre un cancer, soit présent à l’inauguration.
Pour le moment, des patients ont été traités pour un can- cer du sein, du pancréas et un myélome multiple. Le tout se fait en étroite collaboration avec l’hôpital de Gatineau. «On a des protocoles de chimiothérapie, explique Audrey Bertrand. Actuellement on n’est pas capables d’avoir tous les protocoles et on ne sera jamais capable de les avoir. Il y a des chimio qui sont beaucoup trop intenses, des chimio qui sont beaucoup trop coûteuses, des chimio qui doivent absolument être préparées à Gatineau. Mais actuellement on a quatre protocoles, qui donnent peu d’effets secondaires, et d’ici l’automne on pense doubler la quantité. Évidemment il y aura d’autres phases après ça, avec des chimio qui auront plus d’effets secondaire».
Pour les patients qui pourront bénéficier de traitements à Maniwaki, cela représente un plus gros confort, alors que ce n’est déjà pas évident de faire face à la maladie. «Pour l’ins- tant, ce qui est encourageant, c’est qu’il y a des patients qui ont eu leur premier traitement à Gatineau puis leurs huit autres à Maniwaki et leur dernier traitement à Gatineau, explique Audrey Bertrand. Ils ont donc sauvé huit semaines d’aller à Gatineau, de payer un hôtel et de revenir malades dans l’auto. Donc si on peut sauver des huit semaines par patients occasionnellement, c’est énorme l’aide qu’on peut leur apporter. Et on veut que ces semaines deviennent de plus en plus semaines. Selon le cancer, l’oncologue va choisir le traitement et s’il est possible à Maniwaki le patient pourra en recevoir une partie ici.»
Projet de la communauté
Le Centre d’oncologie n’aurait pas pu voir le jour sans la contribution de donateurs majeurs. Au total, ce sont 95 000$ qui ont été amassés, pour l’aménagement du local et l’achat d’équipements, dont 92 000$ ont déjà été dépensés. Le reste servira à acheter des équipements supplémentaires.
Stéphanie Vallée a remis 3 500$. Trois plaques ont par ailleurs été faites et prendront place dans le Centre d’onco- logie pour remercier trois donateurs majeurs : la Sûreté du Québec dont le «déjeuner du capitaine» a permis d’amasser 44 000$, la Fondation Jean-Claude Branchaud qui a remis 25 000$, la Fadoq de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau qui a collecté 20 000$ avec son souper bénéfice.
«C’est rare qu’oncologie rime avec sourire et joie mais c’est une très belle réalisation de la communauté, a souligné Sylvie Martin. Nous sommes très fiers de pouvoir, après des mois de persévérance, ouvrir officiellement notre beau département.»
Sylvie Dejouy
▲ La directrice Sylvie Martin (au centre) et le président du CA Jacques Cyr (à droite), avec le capitaine Richard Tremblay et l’agente Gaétanne Lacroix.
▲ Sylvie Martin et Jacques Cyr avec la famille Branchaud.
▲ Sylvie Martin et Jacques Cyr avec la responsable de la Fadoq de Sainte-Thérèse-de- la-Gatineau, Ginette Dupéré.
▲ Le docteur Audrey Bertrand (au centre) avec deux infirmières du Centre d’oncologie: Christine Hubert et Josée Lauriault (absente, Josée Courtemanche).
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La Gatineau 26 juin 2014 7
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