Page 2 - La Gatineau 28 août 2014
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2 28 août 2014 La Gatineau INCENDIE
Une passante leur a sauvé la vie
MESSINES - «On a eu beaucoup de chance, on aurait pu mourir.» La maison de Tracy Lacourse et de Marc Turpin a été la proie des flammes la semaine dernière. Une infirmière, qui rentrait de son travail, a alerté les pompiers, évitant que l’incendie ne se termine en drame.
Le feu s’est déclaré au 51 du chemin de la Montagne, à Messines (secteur Farley), dans la nuit du 20 au 21. Tracy Lacourse était dans la maison avec ses deux enfants, un garçon de 9 ans et une petite fille de 2 ans. Son conjoint, Marc Turpin, qui exerce le métier de camionneur, était sur la route.
Nathalie Bénard, infirmière, rentrait du travail. Par chance, elle a fini quinze minutes plus tard. Quand elle a vu le feu, la jeune femme a alerté Normand Michaud, pompier de Messines, qui vit un peu plus loin. Il a alors appelé la centrale d’urgence et s’est rendu sur place avec Pierre Guertin, autre pompier de Messines vivant dans le secteur, en attendant l’arrivée des renforts.
«Vers une heure moins le quart, ils nous ont réveillés en cognant à la porte, explique Tracy Lacourse. Comme j’étais seule, quelqu’un qui frappe comme ça au milieu de la nuit, ça m’a fait peur. J’ai ouvert la porte et j’ai vu la voiture en feu. On est sortis avec les enfants, en pyjamas.»
L’incendie serait parti de la voiture, une Pontiac Wave qui était stationnée le long de la maison. Le feu s’est ensuite propagé à la celle-ci. La priorité a été de sécuriser la gale- rie, où se situait une bombonne de propane pour le barbecue.
Les pompiers de Messines sont arrivés quelques minutes après l’alerte. Ceux de Bouchette ont dû être appelés en renfort. «Le toit flambait, raconte Tracy Lacourse. J’ai appelé mon père, qui est le propriétaire de la maison, pour lui dire qu’elle était en
▲ Le feu pourrait être parti de la voiture.
▲ Marc Turpin et Tracy Lacourse devant leur maison et leur voiture incendiées la semaine dernière.
feu. Puis j’ai appelé Marc, qui dormait dans son camion à Grand-Remous.»
Résultat : les chambres à coucher du couple et des enfants sont détruites. «Si Nathalie n’était pas passée par là, on serait donc peut-être morts», note Tracy Lacourse. La toiture est à refaire presque au complet. Dans le reste de la maison, il y a beaucoup de dégâts à cause de la fumée et de l’eau. Ils ont perdu beaucoup d’affaires, notamment des meubles et des vêtements.
Élan de solidarité
Depuis le sinistre, la jeune famille loge chez les parents de Tracy Lacourse. Dès le lendemain du drame, tout le monde s’est mis à la tâche pour trier ce qui était récupérable. Encore aujourd’hui, Tracy raconte ce qui s’est passé avec beaucoup d’émotion. Après
l’incendie, elle a dû être emmenée à l’hôpital à cause d’un choc nerveux. «Je restais ici avec mon père quand on était enfants, explique- t-elle. C’est une maison familiale.»
Mais un élan de solidarité leur a mis du baume au cœur. Après avoir annoncé sur Facebook ce qui leur était arrivé, la nouvelle s’est propagée rapidement. Alors s’est mis en place un mouvement de solidarité. Un ensei- gnant de sixième année, de Messines, a acheté tous les articles scolaires nécessaires au fils pour la rentrée. La Maison de la famille de la Vallée-de-la-Gatineau leur a donné du linge, des toutous, etc. D’autres personnes leur ont offert des meubles. Aujourd’hui, le couple a surtout besoin de sets de chambres et de bureaux.
«La région est très généreuse, insistent
Tracy Lacourse et Marc Turpin. Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont donné des choses, la famille et l’en- tourage pour nous supporter dans cette épreuve. Et nous remercions spécialement Nathalie Bénard, Normand Michaud, Pierre Guertin, les pompiers de Messines et Bouchette.»
Le couple a contacté les assurances pour connaître notamment les causes exactes de l’incendie. S’il est parti de la voiture, il s’agira de voir pourquoi alors qu’elle était stationnée depuis un peu plus de cinq heures. L’évaluateur des dommages devait aussi passer cette semaine pour voir si la maison est réparable ou si elle est une perte totale.
Sylvie Dejouy


































































































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