Page 4 - La Gatineau 2 octobre 2014
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La Gatineau
4 2 octobre 2014
RÉFORME DU SYSTÈME DE SANTÉ
Quelles conséquences chez
nous ?
CISSS. Quinze personnes maximum siège- ront sur chacun des CA, dont des membres «indépendants» nommés par le ministre. Celui-ci aura aussi le droit de définir des règles de fonctionnement des établissements et il pourra intervenir directement si des principes de gestion lui déplaisent.
D’ici 2017, 1 300 postes de cadres à temps plein auront disparu, mais on ne sait pas pour le moment combien dans la région. Le ministre Barrette assure que personne ne perdra son emploi, les personnes concer- nées seront reclassées. Avec cette réforme, le gouvernement affirme qu’il dégagera 220 millions de dollars d’économies par année.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a annoncé la semaine dernière sa réforme qui vise une refonte du système de santé. Selon le projet de loi 10 déposé à l’Assemblée nationale, le gouvernement souhaite mettre cette réforme en application dès le 1er avril 2015. Mais déjà, des personnes parlent de cette grande réforme administrative comme d’un «rouleau compresseur».
Principale mesure : la fin des agences de santé, celles-là même que le Premier ministre Philippe Couillard avait créé alors qu’il était ministre de la Santé. Fini donc l’Agence de santé de l’Outaouais. Avec cette réforme, la région n’aura plus qu’un seul grand établissement régional dans lequel auront été fusionnés l’Agence de la santé et tous les autres établissements de santé et de services sociaux. Il s’agira du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Ou- taouais, dont le budget dépassera les 700 millions de dollars et qui comptera plusieurs milliers d’employés.
Le CISSS de l’Outaouais regroupera les
centres de santé et de services sociaux de Gatineau, Papineau, du Pontiac, des Collines et de la Vallée-de-la-Gatineau, ainsi que tous les établissements qui avaient été fusionnés à ces CSSS au début des années 2000. S’y ajoutent les centres de jeu- nesse, le Pavillon du parc et le centre de réadaptation La RessourSe.
Par ailleurs, les pouvoirs du ministre de la Santé sont accrus. Les conseils d’admi- nistration locaux de 180 établissements au Québec seront abolis, sauf à Montréal. Gaétan Barrette pourra nommer les membres du nouveau conseil d’administra- tion et le président-directeur général des
Sans surprise, les députés de l’Outaouais favorables
LA GATINEAU - À la suite du projet de loi 10, les députés de l’Outaouais, tous libéraux, ont émis un communiqué dans lequel ils se disent favorables à cette réforme. Un commu- niqué signé par la députée de Gatineau et ministre responsable de l’Outaouais Stéphanie Vallée, le député de Pontiac André Fortin, le député de Chapleau Marc Carrière, le député de Papineau Alexandre Iracà.
Ils jugent ce projet de transformation du réseau de la santé et des services sociaux béné- fique pour la population de l’Outaouais. «Pour notre région, les changements proposés
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permettraient une véritable intégration des services sous la gouverne d’un établissement unique, a déclaré la ministre Stéphanie Vallée. Leur mise en œuvre serait une excellente nou- velle pour nos citoyens, qui n’auraient doréna- vant à frapper qu’à une seule porte pour accé- der à l’ensemble des services offerts.»
Nos sondages
Selon Stéphanie Vallée, «le nouveau CISSS viendrait grandement simplifier l’ac- cès aux soins et aux services pour les citoyens, qui pourraient continuer de béné- ficier de services de proximité. Qui plus est, l’on éviterait aux patients d’avoir à répéter continuellement les mêmes renseignements
à chaque intervenant rencontré, puisque cette intégration permettrait une circulation beaucoup plus fluide de l’information cli- nique. Et ce ne sont là que quelques-uns des bénéfices que retireraient les patients de l’Outaouais des changements proposés par les ministres Barrette et Charlebois.»
Êtes vous pour ou contre cette réforme ?
LA GATINEAU - Nouveau sondage sur notre site Internet lagatineau.com : nous vous demandons cette fois si vous êtes pour ou contre la réforme du système de santé. Vous avez le choix entre trois réponses : oui, il faut s’attaquer à la lourdeur bureaucratique;
non, les patients risquent d’en faire les frais; peu importe cette réforme, cela ne règlera pas les vrais problèmes des patients.
Dans le précédent sondage, nous vous demandions si vous étiez pour ou contre
l’abolition des commissions scolaires. Sur 208 votes, 24 personnes souhaitent les maintenir, soit 11,5% ; 124 personnes sou- haitent les abolir, soit 59,6% ; 60 pensent que sans les abolir une réforme est néces- saire, soit 28,8%.
SEMAINE DES DROITS DES USAGERS
Les comités touchés aussi par la réforme
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Du 26 septembre au 3 octobre, c’était la Semaine des droits des usagers du réseau de la santé et des services sociaux. Une semaine sur fond de bouleversements dans le domaine de la santé, suite à la réforme annoncée par le ministre Gaétan Barrette.
Cécile Patry est présidente du comité des usagers du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau (CSSVG). Elle accueille cette réforme plutôt favorable- ment : «Je ne suis pas fâchée de cette réforme, on a intérêt à avoir des meilleurs services de santé, que ça prenne moins de temps, que les coûts soient moins élevés. Il faut améliorer l’accessibilité aux médecins, que les gens aient des médecins de famille, limiter le temps d’at- tente à l’urgence.»
Mais pour le comité des usagers, cette réforme va impliquer de gros changements.
Actuellement, deux personnes représentent les usagers dans chaque conseil d’administration des centres de santé et de services sociaux. Avec la réforme, une personne représentera tous les usagers pour chaque territoire couvert par les nouveaux Conseils intégrés de santé et de services sociaux (CISSS).
Autre sujet d’actualité ces derniers temps : le Centre de santé et de services sociaux de Laval vient de limiter l’utilisation des «moyens tech- nologiques» par les usagers et les visiteurs de ses établissements de santé. Particulièrement visées, les caméras dans les foyers de personnes âgées, afin de prévenir les cas de maltraitance. Mais selon Cécile Patry, «si une famille est inquiète de la sécurité de ses parents, une caméra peut être une bonne chose. Ça peut être un moyen de prévenir la maltraitance et je ne vois pas en quoi ça dérange un employé qu’il soit filmé ou non».
Peu de plaintes
Toute personne doit avoir un bon service, c’est le fondement des comités des usagers.
Celui de la Vallée-de-la-Gatineau concerne tous les services du centre de santé et repré- sente tous les usagers de la région. Il est là pour informer les gens sur leurs droits et veil- ler à ce que ceux-ci soient respectés. Il aide aussi à déposer des plaintes si c’est nécessaire. Celles-ci portent par exemple sur un mauvais traitement, manque de compassion, mauvais service, etc.
«Ici nous avons très peu de plaintes, explique Cécile Patry. Moins de 50 par année. Souvent cela ne va pas plus loin qu’un signale- ment, les plaignants sont satisfaits dès qu’ils ont dénoncé la situation.» Ce peu de plaintes peut être interprété comme étant la preuve que le CSSVG offre de bons services. Mais Cécile Patry constate aussi que «dans les foyers de personnes âgées, les gens peuvent avoir peur, s’ils déposent une plainte, que ça se retourne contre eux. Il y a aussi des personnes qui n’ont pas de famille.» Le comité des usagers du CSSVG envisage prochainement de rencon- trer les familles de toute nouvelle personne qui arrive aux foyers de Maniwaki et Gracefield, pour les informer de leurs droits.
Le comité des usagers a aussi pour rôle d’or- ganiser des activités. Ainsi, il va participer, notamment financièrement, avec Voix et soli- darité des aidants naturels, à la Semaine des aidants naturels. Il participe aussi au dîner de Noël pour les personnes bénéficiant du service de maintien à domicile. Et il donne des cho- colats à Pâques aux résidents des deux foyers.


































































































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