Page 22 - La Gatineau 9 octobre 2014
P. 22

La Gatineau
L’avenir de la Vallée-de-la-Gatineau, je m’y emploie ! L’infographie : des métiers en pleine expansion
22 9 octobre 2014
LA GATINEAU - Suite de notre chro- nique dédiée à l’emploi et présentée en col- laboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de- la-Gatineau. Nous vous parlons cette fois de l’infographie.
Les personnes créatives et intéressées par le visuel sont parfaites pour le métier de graphiste. Le métier d’infographiste est né du développement fulgurant des outils informatiques et de la communication web. L’infographiste est un «concepteur artis- tique». Il crée des supports de communica- tion visuelle : il peut s’agir de mise en page d’un site Internet, d’une carte d’affaire, d’une affiche publicitaire, d’une mise en image de décor sur un jeu, etc. Son objectif est de faire passer un message clair et effi- cace à travers les textes et les images qu’il met en scène.
Il y a d’autres appellations pour
infographiste : graphiste multimédia, gra- phiste, dessinateur maquettiste et illustra- teur. En effet, l’intitulé «infographiste» regroupe plusieurs métiers (graphiste, gra- phiste multimédia, infographiste 2D, info- graphiste 3D, etc.) et les activités de cha- cun sont différentes selon son profil et ses compétences.
Perspectives
L’enquête menée par Jobboom montre qu’il y avait parfois jusqu’à dix fois plus d’offres d’emploi qu’il y avait de diplômés disponibles dans le métier d’infographe. En effet, la demande de travailleurs quali- fiés demeure forte dans les secteurs des technologies de l’information et des communications.
Qualités et aptitudes nécessaires
Il est indispensable d’avoir un talent inné pour le dessin et un certain goût artis- tique. Il faut également avoir de solides
connaissances en communication.
Un graphiste doit avoir un esprit créatif et curieux à la fois, ceci afin de toujours pouvoir renouveler son inspiration. Il doit également être ouvert et savoir s’adapter aux besoins de ses clients, même si cela va à l’encontre de ses propres goûts.
Où exercer le métier d’infographiste ?
Le métier d’infographiste peut s’exercer dans un grand nombre de structures, notamment en fonction de sa spécialisation : les agences de publicités, les studios de création graphique, le service communica- tion/publicité d’une entreprise, les agences de communication, les agences web, les ateliers de dessin (édition/presse), les mai- sons d’édition, les rédactions de presse, les studios de film d’animation, les SSII (Société de Service Informatique), vous pouvez aussi travailler en indépendant (entrepreneur).
Les études
Le diplôme d’études collégiales (DEC) en graphisme, le DEC en techniques d’animation 3D et de synthèse d’images ou le DEC en dessin animé, sont habituelle- ment demandés. Selon le secteur d’activité, une attestation d’études collégiales (AEC) ou une formation spécialisée en graphisme, en infographie, en animation 3D et de syn- thèse d’images ou en intégration multimé- dia, peuvent être suffisantes.
Le diplôme d’études professionnelles (DEP) en infographie et préimpression donne dans certains cas accès à la profes- sion dans le secteur de la publicité et du Web. Un diplôme universitaire en arts gra- phiques (communications graphiques) peut être demandé pour certains postes.
Si vous souhaitez obtenir des renseigne- ments concernant ces formations, n’hésitez pas à contacter le Carrefour le Carrefour jeunesse emploi au 819-441-1165.
Dans le métier depuis quarante ans
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Vous avez probablement déjà fait appel à lui : Robert Carrière est propriétaire d’Imprimak, avec son associé Stéphane Plouffe. Cela fait quarante ans qu’il travaille dans ce domaine. Malgré les nombreux changements auxquels il lui a fallu s’adapter, Robert Carrière aura fait de l’imprimerie toute sa carrière.
Tout a commencé par un cours à Toronto, pour travailler sur des presses. «Je suis revenu dans la région pour tra- vailler à l’Imprimerie Carrière, qui avait été lancée par mon frère, explique-t-il. Il y avait alors une cinquantaine d’employés et un bureau à Hull. J’ai travaillé là une dizaine d’années. Quand ça a fermé, j’ai lancé ma propre imprimerie dans mon garage. Ça a duré un an. Puis j’ai acheté la bâtisse où est toujours Imprimak, avec Stéphane Plouffe.»
Imprimak, c’est d’un côté tout ce qui concerne l’imprimerie commerciale : cartes d’affaire, publicités, dépliants,
▲ L’une des cinq personnes qui travaillent chez Imprimak, Bernard Gauthier, en plein travail.
enveloppes, etc. De l’autre, le départe- ment de lettrage de véhicules, d’enseignes, etc. Cinq employés travaillent ici et un infographe est recherché pour remplacer un congé maternité.
Selon Robert Carrière, les principales qualités pour travailler dans ce domaine sont «d’aimer la création, le service à la clientèle, rencontrer les gens, les aider quand ils arrivent ici et qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils veulent. Il faut aussi être patient car des fois ça ne marche pas comme on veut».
Il faut également savoir s’adapter faci- lement aux changements, car avec les nouvelles technologies c’est un domaine qui évolue constamment. «J’ai beaucoup d’équipements neufs, explique Robert Carrière. Mais dans cinq ans ils seront déjà désuets. Les procédés d’imprimerie
ont beaucoup évolué pour répondre au plus vite à la demande. Dans le montage, avant d’imprimer, ce qui prenait autrefois 1 à 3 heures prend aujourd’hui 2 minutes.»
Tout comme le matériel, la demande aussi a changé et la compétition est deve- nue beaucoup plus féroce avec Internet. «Avant, le plus petit pourvoyeur faisait 5 000 dépliants, poursuit Robert Carrière. Aujourd’hui, ils sont plus sur Internet. Sur le Web, on peut acheter jusqu’à des cartes d’affaire. Mais ce sont les mêmes pour tout le monde, si les gens veulent par exemple leur propre logo ils doivent payer plus cher. Et si ils ne sont pas satisfaits ils sont pris avec. Ici, on donne des conseils, si les gens n’aiment pas le résultat on le refait. On offre un service personnalisé, un service à la clientèle.»
▲ Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau, en compagnie de Robert Carrière, co-propriétaire d’Imprimak.


































































































   20   21   22   23   24