Page 10 - La Gatineau 13 novembre 2014
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10 13 novembre 2014 La Gatineau
AVENIR DES CONFÉRENCES RÉGIONALES DES ÉLUS
La CRÉO pourrait demander un statut particulier
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - La présidente de la Conférence régionale des élus de l’Outaouais (CRÉO), Paulette Lalande, présentera une résolution lors de la rencontre prévue le 1er décembre pour demander un statut particulier au gouvernement Couillard afin de sauver une table de concertation régionale.
Rappelons que lors de la présentation du pacte fiscal la semaine dernière, le ministre des Affaires municipales, des régions et de l’occupation du territoire (MAMROT), Pierre Moreau, a confirmé la rumeur qui circulait depuis quelques temps à l’effet que le gouvernement Couillard voulait abolir bientôt les CRÉ.
«Pour l’Outaouais c’est un dur, dur, dur coup, insiste Paulette Lalande parce que la CRÉ de l’Outaouais est celle qui fonction- nait le mieux à travers le Québec. Grâce à la CRÉ, nous avons appris en Outaouais à tra- vailler ensemble, à faire de la concertation, à se parler, et surtout à parler d’une seule voix, ce qui n’existait pas avant la création de la CRÉO.»
Pour la présidente de la CRÉO qui est aussi préfète de la MRC Papineau et mai- resse de Plaisance, le statut particulier de l’Outaouais ne devrait pas se limiter à la santé. «L’Outaouais devrait être déclaré avec un statut particulier pour tout, estime Mme Lalande, parce que nous sommes à côté de la capitale du Canada et nos gens vont à l’école à Ottawa, pour plusieurs soins de santé, etc. Cela coûte énormément cher au Québec. Non seulement on paye pour les prestations de services, mais on paye aussi parce que plusieurs diplômés ne reviennent pas chez nous. On perd des cerveaux de l’Outaouais au détriment de l’Ontario et c’est tout le Québec qui paye pour cela.»
«L’Outaouais devrait être déclaré avec un statut particulier et lors de la prochaine ren- contre de la CRÉ prévue le 1er décembre je vais présenter une résolution pour que la CRÉ de l’Outaouais soit reconnue avec un statut particulier, assure Mme Lalande. J’ai peur que sinon ça redevienne comme avant et que tout le monde se remette à travailler en silos. Je me suis tellement battue pour cette CRÉ et j’ai tellement fait pour qu’elle soit la plus performante au Québec que le fait que l’on dise tout simplement qu’elle n’existe plus c’est vraiment dramatique pour l’Outaouais.»
Selon Mme Lalande, au-delà de la
volonté annoncée lors du discours de Pierre Moreau, la CRÉO n’a reçu aucune directive claire pour la suite des choses. «Le problème c’est qu’on ne le sait pas encore, on sait que les CRÉ doivent être abolies, mais ce que je crois c’est qu’elles devraient être abolies à la fin de l’année fiscale du gouvernement, c’est-à-dire le 31 mars. Alors, nous autres d’ici ce temps-là, on fonctionne et l’on va tenir notre réunion déjà prévue pour le 1er décembre.»
Le préfet de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau, Michel Merleau, déplore lui aussi le flou actuel. «On n’a pas de précisions du tout, du tout, d’ailleurs ça nous emmerde un peu parce que nous sommes en pleine période budgétaire, mais on va faire avec...»
Lorsque la rumeur d’une abolition éven- tuelle des CRÉ a commencé à circuler, le CA de la CRÉO avait convoqué une ren- contre d’urgence à la suite de laquelle un communiqué avait été émis pour demander au gouvernement québécois de maintenir une instance de concertation régionale avec un budget d’exploitation. «Je vais demander un statut particulier pour la CRÉ afin qu’elle demeure ce qu’elle est là, mais si le gouvernement décide de nous en créer une (variante) parce qu’on a un statut particulier, pourvu que les sommes d’argent soient là, je n’aurais pas de problème. Je ne m’attache pas au nom, mais à l’instance régionale qu’il est important d’avoir», nuance Mme Lalande.
Parmi les scénarios qui ont circulé pour remplacer les CRÉ, on retrouverait notam- ment celui voulant que la table des préfets prenne le relais et se ferait transférer une petite partie du budget que recevait autrefois la CRÉO.
Le préfet de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau, Michel Merleau, s’est dit ouvert à ce scénario ou à celui d’une table des préfets où siègeraient également un certain nombre d’intervenants régionaux. «Mon principe est le suivant, si on a des besoins, on met en place des structures pour répondre aux besoins et non faire entrer des besoins dans une structure existante, a-t-il précisé. Ce qui est important pour nous c’est d’avoir une structure pour permettre aux partenaires économiques d’échanger pour éviter que l’on travaille chacun de notre côté en silos, et plutôt partager ensemble les préoccupations socio-économiques que l’on peut avoir pour l’ensemble de l’Outaouais. Il faut trouver le moyen pour assoir le maximum de gens autour d’une table. Mais nous sommes prêts à assumer d’autres responsabilités pourvu que l’on nous assure du financement.»
«Si on a une table des préfets et que l’on
n’a pas d’argent, ça ne nous donne absolu- ment rien, s’insurge Paulette Lalande. Il faut qu’il nous reconnaisse un statut parti- culier et nous donne les avantages que l’on avait... on va passer la résolution et voir comment le gouvernement va réagir. Même le gouvernement du Québec a reconnu que c’était une des CRÉ les plus performantes, le ministre des Affaires municipales quand il me voit, il me dit tout le temps qu’il sait que la CRÉ de l’Outaouais fonctionne très bien... Mais ils sont allés d’après l’ensemble du Québec et mis la hache dedans.»
Paulette Lalande reconnait par ailleurs que si la table des préfets devait être la seule à devoir prendre le relais de la CRÉ, cela
ferait énormément de responsabilités sur les épaules des préfets pour défendre leur MRC. «Nous serions 5 avec le maire de Gatineau pour décider de l’avenir de l’Ou- taouais, ça n’a pas de bon sens. C’est un peu comme s’ils s’imaginaient aussi que les pré- fets n’ont rien à faire... on doit gérer une MRC ce qui implique déjà beaucoup de res- ponsabilités, de municipalités, de comités, etc.»
La présidente de la CRÉO se dit persua- dée de trouver de l’appui pour sa motion à la rencontre du début décembre. «J’en ai déjà parlé au directeur général et à quelques maires et ils m’ont dit que c’était une bonne idée.»
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