Page 20 - La Gatineau 13 novembre 2014
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La Gatineau
Culture
20 6 octobre 2014
DONALD DOIRON À LAC MÉGANTIC
«Une expérience très enrichissante»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - «J’ai beaucoup aimé l’expérience, c’était très enrichissant à plusieurs de niveaux.» Du 14 au 28 septembre, l’artiste Donald Doiron était à Lac Mégantic. Il avait en effet été sélectionné pour participer à un symposium, après avoir posé sa candidature à un concours organisé par le Conseil de la sculpture du Québec et la Ville de Lac Mégantic. Afin de rendre hommage aux personnes décédées dans la tragédie de l’an passé, 46 sculptures seront installées dans un parc, dont celle de notre sculpteur val-gatinois.
La première chose qui a marqué Donald Doiron, c’est l’accueil : «Dès les premières journées les gens sont venus nous voir et ensuite presque tous les jours. J’ai trouvé les gens très conviviaux, ouverts. Ils sont faits forts.»
L’une des consignes données aux artistes était de ne pas s’attarder sur l’aspect sensationnel de l’accident à travers leurs œuvres. Le concours se voulait positif, avec pour thème «Marcheur d’étoile». Malgré tout, les souvenirs de l’accident planent encore sur la ville et la population continue de panser ses plaies. «Les gens sont encore dans la reconstruction de la ville, explique Donald Doiron. Tout le monde connaît quelqu’un qui est mort. Il y avait beaucoup d’émotivité. Mais les gens en parlent très librement. Il y a peu de cynisme, de rancœur.»
D’un point de vue artistique, l’expérience a aussi été très riche pour Donald Doiron. Il a réalisé en plein air une sculpture de 12 pieds, ayant pour socle une étoile, sur laquelle repose une étoile filante. Intitulée «Passage», elle marie deux alliages : de l’acier doux et de l’inox pour créer un reflet du métal et des contrastes.
«C’est la deuxième fois que je travaille en plein air devant le public et non seul dans mon atelier, explique l’artiste. Mais j’ai aimé l’expérience. Il faut planifier le projet en conséquence mais ça vaut la peine.» Donald Doiron a reçu l’aide de Denis Marceau, du Parc des chutes de Denholm, qui a fait le voyage avec lui.
Rencontre inattendue
Un symposium est l’occasion d’échanger entre artistes, entre passionnés qui se comprennent. Donald Doiron a aussi beaucoup parlé avec le public. «Quand ils nous ont vus faire les sculptures, ils l’ont vraiment pris comme un geste d’amour, de reconnaissance et d’appréciation. Ils nous demandaient si les œuvres allaient rester ici et nous disaient merci. Un jour, nous avons eu la visite d’une école, les enfants se sont insérés dans ma sculpture pour se faire photographier. C’était comme une façon d’habiter ma sculpture, ça lui a donné un autre sens.»
Mais ce qui a le plus ému l’artiste, c’est le compliment d’une petite fille qui lui a tout simplement dit que c’était beau. «Tout ça fait évoluer, selon lui. Tu ne peux pas rester à la même place quand tu vis ça.»
Donald Doiron a aussi eu le plaisir de rencontrer Ginette Vachon, qui a vécu 38
▲ L’œuvre réalisée par Donald Doiron à Lac Mégantic. Elle s’intitule «Passage».
MAISON DE LA CULTURE
Soirée d’humour : 1 show, 3 comiques
ans à Maniwaki avec son mari Jacques alors qu’ils étaient infirmière et infirmier. «Elle m’a soigné quand j’ai eu un cancer, explique- t-il. J’ai trouvé ça cocasse de la revoir alors que j’étais en train de créer mon œuvre.»
Désormais, la sculpture de Donald Doiron va rester à Lac Mégantic, où elle sera placée avec les autres œuvres dans un
parc qui est en cours d’aménagement. Quant à l’artiste, il a encore de nombreux projets. «Je prépare une réalisation pour le Salon des métiers d’art à Gatineau, explique-t-il. Je prépare aussi des formations pour des jeunes franco-ontariens. J’aime transmettre. Quand on a acquis un savoir, je crois qu’on a le devoir de le transmettre.»
▲ Mathieu Cyr (photo Sébastien McNeil). autant d’un gag improvisé que d’une
histoire écrite.
Chose certaine, les soirées d’humour ont la cote chez le public d’ici. Prochain rendez-vous de la MCVG : Renée Martel mercredi 12 novembre à l’Auberge du Draveur de Maniwaki.
ÉMÉLIE CADIEUX
ecadieux@lagatineau.com
MANIWAKI - Le vendredi 7 novembre dernier, la Maison de la culture Vallée-de- la-Gatineau (MCVG) présentait, à
l’auditorium de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau, une «Soirée d’humour» mettant en vedette Sam Breton, Daniel Savoie et Mathieu Cyr.
C’est devant une salle pratiquement comble que s’est d’abord produit Sam Breton, décrit comme étant un conteur
humoristique. Pas beaucoup plus vieux que vingt ans et pourtant une tonne d’anecdotes à raconter, il a semblé gagner le cœur du public de Maniwaki, décrochant à maintes reprises des gros rires et des applaudissements pendant presqu’une heure de «stand up».
Daniel Savoie, mieux connu sous le nom de Patrice Lemieux, assurait le deuxième segment du spectacle. Avec son personnage bien connu du faux joueur de hockey qui casse le français, les rires s’enchaînaient dans la salle. Évidemment, ce pastiche du joueur de la LNH est extrêmement bien travaillé et c’est de cette façon que Daniel Savoie a gagné le rire non seulement des amateurs de sports, mais également du public en entier. Celui qui semblait être le plus attendu du public y est allé pour une quinzaine de minutes de blagues, assez fidèle à ses courtes capsules sur le web et apparitions télé.
La soirée s’est achevée avec Mathieu Cyr, un humoriste qui fait ses preuves dans l’humour depuis 2008, qu’on a pu voir entre autres au Grand Rire de Québec et à En route vers mon premier gala JPR, en plus d’animer Télétoon depuis 2012. Des anecdotes de bars, de nouveau papa, de nouveau banlieusard : Mathieu Cyr n’a pas semblé ennuyer le public, disposé à rire
▲ Sam Breton (photo Sébastien McNeil).
▲ Daniel Savoie (photo Sébastien McNeil).


































































































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