Page 37 - La Gatineau 20 novembre 2014
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CHRONIQUE
santé
La Gatineau 20 novembre 2014 37 PÊCHE BLANCHE SUR LE LAC BLUE SEA
Demande de moratoire
En novembre, on
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
BLUE SEA - Le sujet a été abordé lors de la dernière réunion du conseil municipal : l’Association du bassin versant du lac Blue Sea a demandé de fermer la pêche blanche sur le lac Blue Sea cet hiver.
En raison du Plan de gestion du touladi, il sera interdit de pêcher sur la glace cet hiver sur tous les lacs à touladi. Ainsi, près de 80 lacs à touladi seront fermés en Outaouais. Seulement quatre font exception, dont trois dans la Vallée-de-la-Gatineau : le lac Blue Sea, le lac Achigan à Déléage et le lac Cayamant. La crainte est donc de voir une forte affluence de pêcheurs sur le lac Blue Sea. L’association aimerait un moratoire, afin de laisser le temps au lac de se remettre en santé.
«Nos préoccupations sont de deux niveaux, explique Don Karn, président de l’association. On craint pour le stock des poissons, que ce soit le touladi ou autres, et pour l’environnement du lac.» Celui-ci pourrait en effet être compromis par une forte affluence de pêcheurs, entraînant une augmentation de différentes sources de pollution : le sel ; les résidus de feux de camp et l’urine, sources de phosphore ; le carburant.
L’association a donc envoyé dernièrement une résolution accompagnée d’une lettre aux municipalités de Blue Sea et de Messines. Deux municipalités avec lesquelles l’association travaille en étroite collaboration, comme tient à le souligner Don Karn : «Dernièrement, ils nous ont invités à faire une présentation sur les espèces exotiques envahissantes. Ils nous appuient aussi f inancièrement.»
Dans la lettre, il y est écrit que «l’objectif à long terme de l’association est de faire du lac Blue Sea un lac en santé avec des stocks de poissons qui se renouvellent naturellement, garantissant ainsi les plaisirs de la pêche sportive estivale et hivernale et les retombées économiques qui les accompagnent. Cependant, pour donner une chance au lac d’y arriver, un moratoire sur la pêche hivernale s’impose maintenant».
L’association assure par ailleurs que, dans le cadre de sa campagne de porte à porte l’été dernier, plus de 400 entrevues ont été faites avec des résidents et villégiateurs. Un grand nombre de personnes, dont des amateurs de pêche, ont exprimé le désir de voir la pêche hivernale interdite.
L’idée n’est pas d’ennuyer les municipalités ni les adeptes de la pêche blanche mais bien de protéger le lac, atout touristique majeur
parle de diabète!
Le 14 novembre prochain, ce sera la journée mondiale du diabète. Maladie chronique incurable et malheureusement trop répandue à travers le monde, le diabète affecte environ 10 % de la population canadienne. De ce nombre, on estime qu’une personne sur trois ignore qu’elle en est atteinte. Sachant qu’un dépistage précoce et un traitement approprié permettent de limiter le risque de complications associées au diabète, prenons aujourd’hui le temps de nous informer sur cette maladie.
Le diabète se caractérise par une glycémie élevée, c’est-à-dire une quantité de glucose dans le sang se situant au-dessus des valeurs normales. Il existe trois types de diabète. Le diabète de type 1, ou diabète juvénile, est caractérisé principalement par l’absence de production d’insuline et affecte environ 10 % des diabétiques. Le diabète de type 2 quant à lui regroupe près de 90 % des personnes atteintes et son développement est souvent associé à des facteurs de risque comme l’hérédité, un surplus de poids, l’inactivité physique et l’âge. Finalement, le diabète gestationnel apparaît dans 2 % à 4 % des grossesses, mais disparaît généralement après l’accouchement.
La plupart du temps, le diabète s’installe de manière insidieuse. Les symptômes apparaissent graduellement. La maladie peut donc passer sous silence pendant des mois, voire des années. Parmi les principaux symptômes du diabète, notons par exemple une augmentation du volume et de la fréquence des urines, une soif intense et inhabituelle, une fluctuation du poids, de la fatigue, un manque d’énergie et une peau sèche.
La journée mondiale du diabète, qui se tiendra le 14 novembre prochain, a pour objectif de sensibiliser la population à cette maladie. Pourquoi? Parce que le diabète est une maladie grave. Parce que le diabète, lorsqu’il n’est pas bien contrôlé, peut diminuer la qualité de vie des personnes atteintes. Parce que le diabète peut tuer...
Si vous pensez souffrir de diabète ou si vous présentez des facteurs de risque, consultez votre médecin ou votre pharmacien. Votre santé n’a pas de prix!
Cette chronique est une gracieuseté de
MARTIN ROY
Pharmacien
50, rue Principale Sud, Maniwaki,
819 449-1360
▲ Don Karn, devant le kiosque de l’Association du bassin versant du lac Blue Sea, qui travaille à maintenir le lac en santé.
dans la région. Don Karn affirme comprendre que la pêche blanche est une tradition de longue date, moins coûteuse que la pêche estivale : «Nous ne sommes pas insensibles à cela. Mais si on vide le lac durant l’hiver, il ne sera plus possible de pêcher du tout. Notre but est de mettre notre lac en santé pour qu’il puisse supporter une pêche hivernale et estivale.»
Les partisans de la pêche blanche avancent l’argument des retombées économiques dans la région. Mais Don Karn précise que, selon le bureau régional du ministère de la Faune, ces retombées sont plus importantes en été qu’en hiver : en Outaouais, elles sont de 70$ par jour en hiver contre 120$ par jour en été.
Frayères endommagées
Preuve, s’il en fallait une, de la mauvaise santé du lac Blue Sea : il ne peut plus supporter naturellement une population de touladi, dont les stocks ne sont maintenus que par l’ensemencement. «Ils ne peuvent plus se reproduire naturellement car les frayères sont endommagées.» La faute à une surnutrification, principalement en phosphore, qui nourrit la matière végétale et qui résulte d’un dépôt de vase, le périphyton, qui couvre les roches et les frayères, rendant celles-ci stériles.
«L’association suit le protocole de réseau de surveillance volontaire des lacs, du bureau du ministère de l’Environnement, explique Don Karn. Huit lacs au Québec ont appliqué le protocole depuis la première année qu’il est disponible. On mesure l’évolution du périphyton et d’après ce protocole on a des
inquiétudes.»
Autre indicateur : la biomasse, c’est-à-dire la quantité de plantes aquatiques, dont l’association soupçonne qu’elle augmente.
Toutes ces mesures, explique Don Karn, «c’est comme prendre la température d’un patient malade. Ça n’assure pas la guérison. On doit poser des gestes pour assurer la santé du lac, comme la revégétalisation des berges. On a des inquiétudes, on ne pense pas qu’on exagère. On comprend que cela ne va pas plaire à tout le monde mais nous sommes convaincus que ces gestes s’imposent.»
À long terme, si rien n’est fait, l’association craint que les cyanobactéries, souvent toxiques, reviennent de plus en plus souvent ; une augmentation de la biomasse, au point que cela rende le lac peu attrayant et empêche les gens de s’y baigner ; que la qualité de l’eau se détériore considérablement.
Lors de la dernière réunion du conseil, le maire Laurent Fortin a proposé à ses conseillers de reporter la décision au mois prochain, le temps d’organiser une rencontre avec le conseil de Messines. À long terme, ce qu’il souhaite c’est la mise en place d’une aire faunique communautaire, en collaboration avec le ministère, qui gèrerait la pêche sportive. «Il n’y a que quatre aires fauniques au Québec, précise Don Karn. Cela prend du temps, des bénévoles, un engagement de la municipalité, de l’argent. Depuis plus d’un an, rien n’a avancé à ce sujet et l’hiver arrive donc il faut une solution en attendant.»
Pas de fermeture au lac Cayamant
CAYAMANT - Le lac Cayamant fait partie des exeption avec le lac Blue Sea et le lac Achigan.
La mairesse Chantal Lamarche le confirme : il y aura de la pêche blanche cet hiver et aucune demande n’a été faite à la municipalité pour qu’elle soit fermée.
«Presque tout le tour du lac est privé, explique la mairesse. Les pêcheurs doivent passer par le quai public», ce qui devrait permettre de constatuer une éventuelle
forte affluence de pêcheurs en raison de la fermeture des autres lacs de la région.
«Pour le moment on ne pense pas qu’il y aura de problème, poursuit Chantal Lamarche. Les commerces ne seront pas contents si la pêche ferme car ça amène du monde. On va surveiller ça de près et on verra à la fin de l’hiver.»
Dans le lac Cayamant, on trouve de l’achigan et du brochet. Il y a aussi de la truite, qu’il est interdit de pêcher l’hiver, et
le doré ensemencé cet été qu’il ne sera pas possibe de pêcher avant trois ans.
À noter que la municipalité a adopté une résolution pour demander au ministère des Ressources naturelles d’ouvrir à l’année la pêche à l’achigan car il s’agit d’un poisson très vorace qui détruit les autres espèces. «Le cas est à l’étude, note la mairesse. Il ne s’agirait pas de le détruire mais de contrôler l’espèce. Cela donnerait la chance aux autres espèces de survivre.»


































































































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