Page 33 - La Gatineau 4 décembre 2014
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La Gatineau 4 décembre 2014 33 Mobilisation contre l’austérité
PAVILLON DU PARC
LA GATINEAU - Les employés du Pavillon du Parc ont manifesté la semaine dernière pour dénoncer l’impact des compressions budgétaires et du projet de loi 10 sur les services à la population.
Pour la CSN, «il s’agit d’exemples concrets des conséquences des mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les syndicats interpellent la population pour qu’elle se mobilise à la défense des services publics et des programmes sociaux».
«L’austérité détruit»
Le Pavillon du Parc est l’organisme du réseau de la santé et des services sociaux qui a pour mandat d’offrir une gamme de services aux personnes de l’Outaouais ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.
«Les compressions touchent le cœur des services donnés à la population, explique Michel Rossignol, président du syndicat.
LITIGE ENTRE MANIWAKI ET GRAND-REMOUS
Une entente de 11 895 $
MANIWAKI - Parmi les points abordés lors de la réunion du conseil municipal, lundi, il y avait notamment le litige entre Grand-Remous et Maniwaki concernant les frais d’utilisation du Centre des loisirs Gino-Odjick.
Les deux municipalités ont négocié durant plusieurs mois. Elles ont même chacune mandaté des procureurs pour faire une médiation. Finalement, elles en sont arri- vées à une entente de 11 895,78$, payables par Grand-Remous le 15 janvier 2015.
L’austérité a des conséquences dramatiques pour les usagers. Au Pavillon du Parc, nous desservons une clientèle vulnérable, inca- pable de dénoncer les conséquences des coupures sur leur offre de service. Par le projet de loi 10 visant la fusion de l’en- semble des établissements de santé de la région, il est évident que la mission du Pavillon du Parc envers nos usagers sera complètement noyée dans un système où tous les services tournent autour d’un hôpital.»
Selon Christian Meilleur, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en Outaouais, «en plus de ces coupes s’ajoute un projet de loi qui désorganisera complètement le réseau. Pendant ce temps, les problèmes qui concernent la population sont laissés dans l’ombre par ce gouvernement insensible.
Pourtant, des solutions existent, comme le développement de la première ligne, la prise en charge des maladies chroniques et les soins à domicile. C’est à cela que doit s’attaquer le gouvernement plutôt que d’y aller d’une autre réforme de structure néfaste.»
«L’austérité est un échec»
Selon les responsables syndicaux, l’aus- térité prend plusieurs formes et touche l’en- semble de la population : «Que ce soit en coupant dans les programmes sociaux, en privatisant ou en tarifant des services publics, c’est dans la poche de la classe moyenne et des plus démunies de la société que le gouvernement veut aller chercher l’argent. Depuis plus de 25 ans, le réseau de la santé et des services sociaux a subi d’in- nombrables réformes, en plus d’être
sous-financé ou de voir ses budgets constamment réduits. Le gouvernement doit reconnaître que l’austérité, ça ne fonc- tionne pas.»
Christian Meilleur ajoute que «la mobi- lisation s’intensifie et le ras-le-bol se fait de plus en plus sentir. Le gouvernement doit trouver d’autres solutions et laisser de côté ses biais idéologiques en faveur du déman- tèlement de nos services publics. Ces ser- vices sont indispensables et permettent de limiter l’accroissement des inégalités. Les travailleuses et travailleurs sont à bout de souffle, il est temps de leur donner des moyens pour mieux faire leur travail. Le gouvernement doit considérer la question fiscale en terme de nouveaux revenus. Il doit aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du 1 %.»


































































































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