Page 9 - La Gatineau 4 décembre 2014

COMMERCE DE DÉTAIL ET CHANGEMENTS DU MARCHÉ Encore du travail à faire
La Gatineau 4 décembre 2014 9
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le président du Conseil québécois du commerce de détail, Léopold Turgeon, a pressé les membres de la Chambre de commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau (CCMVG) de rapi- dement mettre en œuvre une série de mesures pour adapter leurs entreprises aux changements dans le marché du commerce de détail lors d’une conférence le 25 novembre au Château Logue.
La conférence de ce grand spécialiste du commerce de détail était organisée conjointement par la CCMVG et la Société de développement des collectivités (SADC) de la Vallée-de-la-Gatineau.
Plusieurs PME québécoises tardent à réellement adapter leur approche client aux nouvelles habitudes des consommateurs, a déploré M. Turgeon. Les entreprises qui
n’ont pas encore de site web sont très en retard, a-t-il fait valoir. Surtout si l’on considère que 82% des Internautes cana- diens ont fait au moins un achat sur le web en 2013 et que la valeur moyenne était de 954$. Pire encore, pour les moins de 30 ans, si une entreprise n’est pas facilement trouvable sur Internet, c’est pratiquement comme si elle n’existait pas.
Des pistes pour se démarquer
Selon M. Turgeon, le détaillant devrait travailler la proximité pour se démarquer, viser à créer une communauté et miser sur l’expérience-client.
De plus, il est payant d’implanter des programmes de fidélisation. Les alliances entre détaillants peuvent permettre de réduire les coûts d’exploitation et d’attirer de nouveaux clients, par exemple en parta- geant des locaux.
Les plans de formation et de perfection- nement pour les employés devraient être vus comme des investissements rentables à
moyen et long terme et non comme des dépenses.
Le souci d’encourager l’économie locale des consommateurs se conjugue bien avec l’adoption de marques locales par les détaillants.
Il faut aussi songer à augmenter les occa- sions de ventes croisées, ne pas avoir peur de diversifier les activités dans le com- merce et d’y mettre de la vie !
Avoir un site web de base ne suffit pas, il faut s’outiller adéquatement pour vendre sur Internet et avoir le souci de se rendre visible sur les réseaux sociaux.
Le contexte économique accentue l’urgence de s’adapter
Cette conférence était particulièrement
d’actualité avec le contexte économique difficile et la fermeture récente de trois commerces à Maniwaki, a reconnu le directeur de la CCMVG, Christian Major. «Le contexte économique tout le monde le connaît, la morosité est dans toutes les régions rurales au Québec, a indiqué M. Major. Nous échangeons régulièrement à ce sujet avec les représentants des autres chambres de commerce. Ce que l’on essaye de faire en ce moment c’est de stimuler le commerce de détail et de montrer aux gens qu’il y a moyen de faire du commerce de détail, mais qu’il faut innover. Les vieilles façons de faire du commerce sont en train de changer avec les nouvelles technologies. Il faut aussi que les commerçants innovent et prennent le virage, qu’ils osent investir et sortir de leur zone de confort.»
▲ Le directeur de la CCMVG, Christian Major et le directeur général de la SADC Vallée-de-la- Gatineau, Pierre Monette, entourent le président du Conseil québécois du commerce de détail et conférencier du mois de novembre, Léopold Turgeon.
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