Page 7 - La Gatineau 4 décembre 2014
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La Gatineau 4 décembre 2014 7 D’autres activités s’organisent dans la région
COALITION CONTRE L’AUSTÉRITÉ
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Une dizaine de membres de la Coalition contre l’austérité de la Vallée-de-la-Gatineau se sont réunis le 1er décembre pour planifier les prochaines activités de sensibilisation de la population et du gouvernement Couillard à leurs préoccupations.
L’idée d’organiser une grande manifestation devant les bureaux de la députée de Gatineau et ministre responsable de l’Outaouais, Stéphanie Vallée, au sein du gouvernement Couillard est toujours bien vivante, mais les bénévoles présents à la rencontre ont convenu de laisser passer le temps des fêtes avant de fixer une date, a expliqué Danielle Beaudry qui s’est impliquée bénévolement dans la coalition.
À plus brève échéance, un travail de
documentation des impacts des compressions dans la région sera effectué pour étayer à l’aide d’analyses et de statistiques ces répercussions. Ensuite, des communiqués seront produits une fois par semaine à l’aide de ces données avec des exemples concrets et distribués dans la région.
Une prochaine rencontre de gens intéressés à s’impliquer dans la Coalition anti-austérité de la Vallée-de-la-Gatineau
aura lieu le lundi 8 décembre à 16h aux bureaux de l’Association de solidarité et d’entraide communautaire situés au 198, rue Notre-Dame, Suite 100 à Maniwaki afin de planifier d’autres actions.
«C’est l’affaire de tous, insiste Mme Beaudry, il faut aller chercher les citoyens et citoyennes et que les gens s’informent et surveillent ce qui se dit dans les médias au sujet des mesures d’austérité du gouvernement et leurs impacts.»
un poème, un sketch, un monologue ou toute autre forme d’expression inspirée. Dénonçons ce qui se passe, appelons-en à nos amis, nos proches, notre famille.» Comme l’affirme Marc Langevin, membre du cabaret, «l’inaction ne peut plus durer, il faut agir en toute solidarité. Le Cabaret décompression n’est ni de gauche, ni de droite, il est de l’avant et en appelle à la révolution du gros bon sens».
CALACS
Pas de
compressions
pour le
moment
MANIWAKI - Face aux annonces gouvernementales, Cathy Marinier, intervenante au CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) de Maniwaki dit avoir «des inquiétudes comme tout le monde. Ce sont des grands changements au niveau des structures, d’où des craintes que cela touche les services».
Pour ce qui concerne plus spécifiquement le CALACS, Cathy Marinier n’a pas eu vent de compressions budgétaires. Elle pré- fère ne pas s’alarmer. «Mais on reste à l’af- fut, explique-t-elle. Et nous sommes soli- daires, on va aller manifester et se joindre au mouvement car nous sommes inquiets pour nos populations.»
pensé à des mécanismes qui garantiraient une écoute attentive aux besoins spécifiques de notre population ?
Devant un discours qui m’apparaît n’être que justification et rationalisation face à l’objet ultime de rétablir la santé financière du Québec, je vous assure madame Vallée que je fais de gros efforts pour que mes inquiétudes ne se transforment pas en colère.
Je vous supplierais presque de porter avec vigueur et détermination auprès de vos col- lègues le désir de notre région de demeurer vivante, attrayante et dynamique.
Rhéal Larose, citoyen d’Aumond.
Le Cabaret décompression voit le jour
LA GATINEAU - Un regroupement de citoyens inquiets par les mesures d’austérité ont pris l’initiative de créer un lieu rassembleur et libérateur où pourront s’exprimer les dissensions à l’égard des actions du gouvernement et de leurs impacts sur notre région : «Le cabaret décompression».
Il s’agit d’un lieu où l’on proclame haut et fort le refus de la déstructuration et de l’appauvrissement global de la
Vallée-de-la-Gatineau. Selon Claude Myre Bisaillon, instigatrice du projet, «l’idée de cabaret émane de la nécessité de soutenir la mobilisation déjà initiée dans la région. Il s’agit d’une formule qui offre une tribune aux gens qui souhaitent exprimer leur opinion dans une ambiance amusante et décontracte».
Le Cabaret décompression aura lieu les 6, 13 et 20 décembre 2014 chez Martineau à Maniwaki à compter de 20 heures.
L’entrée est gratuite. Pour suivre son évo- lution et avoir tous les détails sur la pro- grammation, les segments et les invités, pour voir les photos croquées sur le vif, pour donner votre opinion sur le sujet ou pour lire le manifeste du cabaret, une page Facebook a été créée (Facebook.com/ cabaretdecompression).
Le Cabaret décompression lance un appel à tous. «Venez exprimer votre opi- nion par une parole, un texte, une chanson,
CARREFOURS JEUNESSE EMPLOI
Des centaines de manifestants
LA GATINEAU - Entre 400 et 500 per- sonnes ont manifesté lundi à Gatineau pour protester contre les mesures d’austérité impo- sées par le gouvernement Couillard. Elles ont répondu à l’appel du Carrefour jeunesse emploi de l’Outaouais.
Cette manifestation a réuni les employés des quatre CJE de l’Outaouais et des citoyens. Neuf personnes du Carrefour jeu- nesse emploi de la Vallée-de-la-Gatineau sont allées marcher, des employés et membres du conseil d’administration. Les Carrefours jeunesse emploi du Pontiac et de Papineau étaient aussi présents. Les manifestants ont foulé les pavés du CJEO jusqu’au bureau du député Marc Carrière.
À partir du 1er avril 2015, les fonds accor- dés aux CJE par le gouvernement provincial serviront uniquement aux prestataires d’aide sociale et d’assurance-emploi. Ainsi, près de 7 500 jeunes sur les 10 000 utilisateurs des Carrefours jeunesse emploi de l’Outaouais ne pourront plus avoir droit aux services offerts.
Les responsables des CJE déplorent que le gouvernement ne les a pas consultés avant la prise de cette décision.
Courrier du lecteur
▲ Les responsables des Carrefours jeunesse emploi en Outaouais dont, à droite, la directrice du Carrefour jeunesse emploi de la Vallée-de-la-Gatineau, Sophie Beaudoin.
Madame Stéphanie Vallée, députée et ministre.
Plusieurs instances de la région ont fait entendre leur voix pour vous dire leurs pré- occupations quant à l’impact des décisions gouvernementales sur l’avenir de notre région. Il est probablement utile qu’un simple citoyen puisse également vous dire ses inquiétudes.
Plusieurs des réorganisations envisagées et proposées évoquent l’idée d’une centralisa- tion des centres décisionnels à l’extérieur de notre région. Au-delà de l’impact prévisible, à mon avis, d’une difficulté sinon d’une impossibilité d’ajuster la pertinence des ser- vices sociaux et de santé aux besoins réels de la population, je suis inquiet quant à l’impact
de ces orientations sur la formidable mobili- sation dont à multiples reprises nous avons été témoins dans notre région. La population locale a démontré son soutien indéfectible à plusieurs causes qui la touchent de près. Pouvons-nous avoir la certitude de conserver ce qui a été acquis par la population et ainsi soutenir ce dynamisme local pour continuer à voir l’avenir avec confiance?
Je suis inquiet quant aux impacts de ces mesures financières sur les possibilités qu’ont nos organismes communautaires à continuer d’accompagner tous ces gens qui se retrouvent dans le besoin. Leurs maigres res- sources peuvent-elles absorber une diminu-
tion de leurs moyens réels ?
Je suis inquiet des impacts économiques que ces orientations auront sur la région. Comme beaucoup d’autres, je suis inquiet du déplacement prévisible de ces fonctions de gestion, donc de ces postes qui, par compa- raison, bénéficient de revenus supérieurs et contribuent à la santé financière de la région.
Et je pourrais continuer la liste de mes inquiétudes. Je vous interpelle directement. Avez-vous réf léchi à des modalités suscep- tibles de compenser toutes ces pertes qui affecteront le dynamisme et la vitalité de la région ? Avez-vous pensé à centraliser cer- tains de ces services en région ? Avez-vous


































































































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