Page 2 - La Gatineau 11 décembre 2014
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2 11 décembre 2014 LaGatineau
SYNDICAT DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DU CSSVG
L’ex-trésorière aurait détourné 167 000$
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Les faits se sont produits entre 2008 et 2014 mais ils n’ont été révélés que lundi dernier, à l’occasion d’une rencontre avec les membres du syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de- la-Gatineau. L’ex-trésorière de l’antenne de la CSN, dont nous ne dévoileront pas l’identité, aurait détourné 167 000$.
«En décembre 2013, soupçonnant des irrégularités dans ses finances et dans l’émission de chèques, l’exécutif du syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de la Vallée-de-la-Gatineau a mandaté le service de la vérification de la CSN pour procéder à l’analyse de ses dépenses, explique Martin Robert, du
service des communications de la CSN. Ce service a précisément été créé pour appuyer les syndicats de la CSN dans la gestion de leurs finances. Des mois de travail méticuleux ont permis aux vérificateurs de la confédération d’identifier des chèques totalisant 167 000 $, émis à l’ordre de l’ancienne trésorière, pour lesquels il n’existe aucune pièce justificative. La période vérifiée s’étale du 1er avril 2008 au 31 mars 2014.»
Le lundi 8 décembre, en assemblée générale, le service de la vérification de la CSN a exposé la situation aux membres et procédé à une série de recommandations comptables, dont l’adoption d’outils de contrôle. «L’assemblée a accepté d’accorder 30 jours à l’ancienne trésorière pour fournir des pièces justificatives liées à ces dépenses et, le cas échéant, fournir un protocole de remboursement, poursuit Martin Robert. Le 22 janvier prochain, lors d’une seconde
assemblée générale, les membres devront décider de la marche à suivre pour récupérer toutes les sommes qui seraient à rembourser. C’est le premier objectif du syndicat. Les représentants syndicaux n’émettront donc aucun autre commentaire jusqu’à ce que l’assemblée générale ne tranche.»
À noter que l’ex-trésorière a été congédiée par le centre de santé l’an passé mais ce congédiement n’a aucun lien avec ses anciennes fonctions syndicales.
«Pourquoi ce silence ?»
Une femme membre du syndicat a contacté le journal La Gatineau afin de faire part, au nom de plusieurs collègues, de leur colère. Elle explique, sous couvert d’anonymat, que le syndicat était au courant depuis longtemps mais n’a informé les membres que cette semaine : «Une plainte a été déposée le 14 février 2013.
Durant la rencontre de lundi, ils ont admis qu’ils étaient au courant depuis décembre 2013. On ne nous a pas mis au courant, la confiance auprès de l’exécutif n’est plus là. On a demandé pourquoi ils ne l’ont pas dit plus tôt mais on a pas eu de réponse.»
Elle déplore par ailleurs que le syndicat veuille «régler ça au civil malgré notre demande pour que le dossier soit présenté au criminel. On sait qu’on récupèrera jamais l’argent mais on veut aller plus loin. On paye nos cotisations à toutes les deux semaines et on ne nous écoute pas. On a le sentiment qu’elle a volé ses collègues de travail. En plus, elle est en train de se faire défendre pour un autre dossier par notre syndicat, pour un congédiement qui n’a pas rapport avec la fraude. Ils disent qu’ils sont obligés.»
En attendant, un grand point d’interrogation demeure sur ce à quoi a servi l’argent détourné.
PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU
Encore un quart de travail à l’arrêt
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Encore une mauvaise nouvelle pour les travailleurs de la scierie de Maniwaki, qui tombe juste avant les Fêtes de fin d’année. Ils ont appris lundi que l’usine fermera partiellement en janvier, toujours en raison d’un problème d ’a p p r o v i s i o n n e m e n t .
À partir du 5 janvier, un des deux quarts de travail sera encore une fois mis à l’arrêt. Ce sont 40 employés qui se retrouveront donc sans emploi pour une durée indéterminée.
Cela fait deux fois cette année que la scierie subit un arrêt temporaire : de la mi-mai au milieu de l’été et durant trois semaines fin octobre-début novembre. De quoi décourager les salariés de l’entreprise qui subissent des périodes de chômage à répétition.
L’usine Résolu de Gatineau qui se fournit en partie à la scierie de Maniwaki n’est pas touchée pour le moment. En revanche, c’est un coup dur pour la Vallée- de-la-Gatineau, chaque arrêt temporaire
ayant des répercussions néfastes sur toute la filière de la transformation du bois et l’ensemble de l’économie de la région.
L’a p p r o v i s i o n n e m e n t
Selon Karl Blackburn, directeur principal des affaires publiques et relations gouvernementales, le problème principal est la planification qui entoure l’accès au bois dans les forêts publiques, depuis la mise en place du nouveau régime forestier. Désormais, c’est le gouvernement qui est responsable de la planification, avant c’était l’industrie qui s’en occupait. Produits forestiers Résolu réclame au gouvernement de prendre en compte la spécificité de la forêt dans la région de l’Outaouais, qui compte beaucoup de forêts mixtes.
Une entente de trois ans conclue en juin avec le gouvernement avait permis la reprise des activités. Celui-ci avait accepté d’assouplir le nouveau régime forestier. Cependant, malgré cette entente, la scierie de Maniwaki n’est toujours pas en mesure d’atteindre ses objectifs de production. À cela s’ajoute le fait que Résolu n’a pas encore d’entente avec l’Office des producteurs de bois privés.
Visite du PDG
Cette nouvelle est survenue après l’annonce de la fermeture définitive de l’usine de papier journal à Iroquois Falls, dans le nord de l’Ontario, dans le cadre d’une réduction de production. Environ 180 employés se retrouveront sans emploi à partir du 22 décembre. Résolu met aussi à l’arrêt une machine de son usine de Baie- Comeau dès aujourd’hui et une autre de son usine de Clermont au Québec à partir de début 2015, mettant environ 120 personnes au chômage.
À noter que la Chambre de commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau, dans le cadre de son dîner-conférence de décembre, recevra le PDG de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau.
Organismes, citoyens, employés de PFR, élus, membres de la CCMVG. Tout le monde est invité à venir lui poser des questions.
En plus de faire le point sur l’évolution des enjeux, Richard Garneau abordera «les défis très sérieux et très préoccupants auxquels l’entreprise et l’industrie, certes, mais également la région et les communautés doivent s’attaquer de façon prioritaire pour assurer leur avenir».
Rendez-vous vendredi 12 décembre, au Château Logue, salle Robert Coulombe, de 11h45 à 13h. Coût: 20$ +taxes, incluant le buffet et la conférence. Réservation obligatoire auprès de la CCMVG pour des raisons de logistique : 819-449-6627, demander Kim.
ACCIDENT ROUTIER
Un tracteur perd deux pneus
BOIS-FRANC - Peu après 20h mardi soir, les policiers de la Sûreté du Québec du poste de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau, se sont rendus près du 578, route 105 à Bois-Franc pour une collision impliquant deux véhicules. Selon les premières informations, un tracteur routier aurait perdu deux pneus possiblement suite à un bris mécanique. Ceux-ci seraient aller percuter deux véhicules qui venaient en sens inverse.
Dans le premier véhicule, une femme et son enfant en bas âge ont été conduits au centre hospitalier pour y soigner des blessures sérieuses, mais on ne craint pas pour leur vie. Les trois occupants de l’autre véhicule se sont rendus au centre hospitalier par mesure préventive.
Une inspection mécanique sur le tracteur routier devrait être effectuée par les contrôleurs routiers.


































































































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