Page 4 - La Gatineau 18 décembre 2014
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4 18 décembre 2014 LaGatineau
VISITE DU PDG DE RÉSOLU À MANIWAKI
Garneau tente de mettre la région de son bord
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
MANIWAKI - Le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau, a fait escale au Château Logue de Maniwaki le 12 décembre dans le cadre de sa tournée des régions intitulée Forum Boréal, un mélange de consultations et de relations publiques visant à passer le message de la compagnie et tenter de fédérer le plus de gens possible derrière elle.
Comme lors des étapes précédentes du Forum Boréal, Garneau a martelé son message central: «L’avenir de l’industrie forestière et des régions est en jeu: mobilisez- vous !»
Selon Richard Garneau, ce qui menace l’industrie forestière et les emplois qui y sont reliés en Outaouais, et notamment à la scierie de Maniwaki, c’est pour une grande part la hausse du prix du bois provenant des terres publiques depuis l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier; et la plus grande difficulté pour l’industrie de prévoir à long terme depuis que c’est le gouvernement qui planifie les coupes avec ce nouveau cadre règlementaire.
Le dirigeant de Résolu a aussi réservé de nombreuses flèches aux environnementalistes durant sa présentation et particulièrement à ceux de l’organisation Greenpeace qu’il a
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décrits comme des gens qui ne jouent pas franc-jeu et prêts à déformer la réalité pour réduire le nombre d’arbres coupés. «Les efforts des compagnies forestières ne doivent pas être minés continuellement par des mensonges malveillants et de la désinformation véhiculés auprès de nos clients partout dans le monde et qui minent laréputationdel’industrieetduQuébectout entier», a notamment plaidé M. Garneau. Le comptable de formation qui œuvre dans l’industrie forestière depuis de nombreuses années a notamment donné pour exemple les pressions faites par des membres de Greenpeace auprès de la compagnie Best Buy qui l’ont amené à mettre fin à son contrat pour le papier de ses circulaires avec Résolu, ce qui a eu un impact sur l’usine de Résolu à Kénogami.
Le dirigeant de Résolu a aussi plaidé pour que les pourparlers du gouvernement avec les autochtones mènent à des ententes concrètes, car faute d’entente cela peut aussi compliquer l’accès au bois et donner mauvaise réputation aux produits forestiers québécois sur la scène internationale, et même contribuer à faire perdre des certifications environnementales qui facilitent l’accès aux marchés étrangers.
Interrogé sur les forces et faiblesses de l’usine de Maniwaki, Richard Garneau a dit qu’elle se distinguait notamment à titre de modèle au sein de l’entreprise en matière de santé et sécurité au travail avec très peu d’incidents dans les dernières années.
Bois de la forêt privée
Pour expliquer l’arrêt de quart de travail et même certaines fermetures temporaires de l’usine de Maniwaki au cours des dernières années, M. Garneau a essentiellement fait porter le blâme à la hausse des couts de la matière première et au manque de prévisibilité des approvisionnements, il a très
peu parlé de la partie
du bois provenant de
la forêt privée. Le
Journal La Gatineau
a téléphoné à l’Office
des producteurs de
bois de la Gatineau
pour obtenir leurs
réactions. Le
directeur général,
Mario Couture, a
d’abord précisé que
son organisation
avait reçu une
invitation à assister à
la conférence de M.
Garneau donnée à
Gatineau le même
soir et dans la même
série, mais qu’il avait
choisi de ne pas s’y
rendre, tout comme à celle au Château Logue.
«Le dossier de Résolu disons que ça fait un bon bout de temps qu’il dure, a lancée d’entrée de jeu Mario Couture. L’arbitrage qu’il y a eu (avec Résolu) c’est pour les prix entre décembre et mars. C’est vraiment pour les prix de l’hiver dernier et ça ne règle pas tous les dossiers pour les 20 prochaines années. C’est malheureux, mais effectivement pour la période qui suit à partir du 1er avril, la compagnie a refusé de prendre le bois à un prix provisoire comme c’est prévu dans nos ententes. Dans le fond, ce qui était prévu c’est que faute de nouvelle entente, le contrat se prolonge et il y a un prix provisoire comme on a fait l’hiver dernier. Ça s’est appliqué de façon très récente, de décembre à mars on a livré sur un prix provisoire à cette usine-là (Maniwaki). Puis on était en arbitrage, alors la décision de la régie, que les parties soient d’accord ou
▲ Le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau, en conférence au Château Logue de Maniwaki le 12 décembre dans le cadre de sa tournée des régions intitulée Forum Boréal.
pas avec, elle s’applique sur les prix de l’hiver dernier. Cela a quand même permis de faire des livraisons et à la compagnie d’avoir le bois. Il faut quand même croire que le mécanisme est intéressant, mais depuis le premier avril, la compagnie refuse d’appliquer cette clause. Vous pouvez leur demander pourquoi, mais ce qu’ils nous disent c’est qu’ils ne veulent pas acheter du bois sans connaître le prix. Sauf qu’ils préfèrent fermer l’usine ou mettre à l’arrêt un quart de travail à l’usine plutôt d’acheter du bois à un prix provisoire qui est connu et qui est celui de l’an dernier. Nous avons livré 0 mètre cube à cette usine-là depuis le premier avril et ils refusent d’acheter notre bois sans que tout soit réglé. La conciliation doit reprendre le jeudi 18 décembre après plusieurs délais. Si jamais ça devait se régler bientôt, ce serait un véritable cadeau de Noël!»
DEUXIÈME CABARET «DÉCOMPRESSION» «J’ai mal à mon pays»
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le célèbre cri du cœur de Gérald Godin: «J’ai mal à mon pays» a retenti au deuxième Cabaret décompression qui se tenait samedi soir dernier au pub Chez Martineau de Maniwaki.
Emmanuelle Michaud a porté les mots du poète et ancien député de Mercier, Gérald Godin. Ce cri du cœur avait l’air de viser juste puisque plusieurs des personnes présentes semblaient elles aussi avoir mal à leur pays en voyant le gouvernement Couillard à l’œuvre au cours des derniers
▲ Le texte Austère «Astheure» d’Alexandre Deschênes lu par Karo Gravelle.
mois.
Après avoir lu l’ode austérité du poète Jean-Paul Daoust au premier Cabaret décompression, Karo Gravel a repris d’assaut la scène et déclamé Austère «Astheure» d’Alexandre Deschênes.
Bref, tout comme à la première du Cabaret décompression, les gens dans la salle ont eu droit à un mélange de discours et de numéros artistiques pour entretenir la mobilisation citoyenne face aux mesures d’austérité de l’équipe de Philippe Couillard et aussi mettre un certain baume sur l’âme de citoyens peu fières de voir la direction que prend le gouvernement québécois.
Plusieurs des spectateurs dans la salle n’étaient pas présents lors du premier cabaret et certains éléments ont donc été resservis, mais avec une nouvelle sauce. Ainsi, le manifeste du Cabaret décompression a de nouveau été lu mais cette fois à davantage de voix. La version remaniée d’Un beau grand bateau de Gerry Boulet par Coralie Laurendeau a cette fois-ci été chantée accompagnée d’autres musiciens. Lors de l’introduction de la chanson, l’instigatrice du Cabaret décompression, Claude Myre- Bisaillon, l’a présenté comme un hymne très fédérateur pour le cabaret. Mme Laurendeau a aussi offert une autre chanson samedi dernier, en solo à la guitare cette fois, le
▲ Emmanuelle Michaud a porté les mots du poète et ancien député de Mercier, Gérald Godin, dans son célèbre Mal au pays.
célèbre «You’re cheating heart», qu’elle a dédié à Philippe Couillard.
La soirée mêlant politique et art a encore une fois été sous le signe de la solidarité entre les générations avec notamment deux prestations remarquées de baby-boomers: Ghyslain Bérubé et Marilyn Bainbridge.
Le Cabaret décompression se poursuivra le samedi 20 décembre à 20h au pub Chez Martineau de Maniwaki avec d’autres numéros sur scène.


































































































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