Page 2 - La Gatineau 8 janvier 2015
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2 8 janvier 2015 LaGatineau CHAMBRE DE COMMERCE
Le directeur C. Major démissionne
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Après avoir occupé depuis août 2010 le siège de directeur général de la Chambre de commerce de Maniwaki et la Vallée-de-la-Gatineau, Christian Major a donné cette semaine sa démission. Une décision motivée par une opportunité qui s’est présentée à lui dans le secteur privé. «J’ai déjà eu des offres d’entreprises par le passé, explique-t-il. Je les avais mises de côté. Cette fois, le défi m’intéresse.»
Par ailleurs, en ce qui concerne la chambre de commerce, Christian Major a le sentiment qu’il est temps de laisser place à de nouvelles idées : «Peut-être qu’il est temps que quelqu’un d’autre prenne le relais et continue à faire monter la chambre.»
Pour le moment, aucun nom n’est avancé pour lui succéder. «Le conseil d’administration a décidé d’approcher une personne pour l’intérim, poursuit le directeur sortant. Puis un comité va être mis en place pour étudier la meilleure solution, en tenant compte de la planification stratégique qui est en cours. Moi je quitterai mes fonctions le 30 mais je resterai connecté à la chambre.»
À noter par ailleurs que les activités de la chambre, en particulier le Gala des PME, sont maintenues.
MICHEL CHARRON
Travailler ensemble
Christian Major fait un bilan positif de ses années en tant que directeur de la CCMVG. «Le CA s’est rajeuni, commente-t-il. Désormais il y a parité, avec huit hommes et sept femmes, grâce à la nouvelle réalité dans le domaine des affaires qui fait que les femmes prennent de plus en plus de place. C’est très agréable de travailler avec elles car les femmes apportent de nouvelles idées.»
Quand il a été nommé, Christian Major s’est vu confier comme mandat de relever la chambre, augmenter le membership et donner une crédibilité au rôle de la CCMVG dans la Vallée-de-la-Gatineau.
«On a fait une chambre régionale qui couvre toute la Vallée-de-la-Gatineau, explique Christian Major. Il fallait aussi que les membres sentent que la chambre est une entité existante. La CCMVG s’est positionnée sur plusieurs dossiers avec l’aide des administrateurs.»
Côté membres, ils sont passés de 190 à son arrivée à 240 aujourd’hui. «Et les possibilités d’agrandir le membership sont énormes, selon Christian Major. Il y a 1 000 entreprises dans la Vallée-de-la- Gatineau. Tout le secteur sud est à travailler. Il faut juste le temps et les outils.»
Pour ce qui est de la crédibilité du rôle de la chambre, Christian Major insiste : «Quand on parle de développement économique, la CCMVG doit être partie
▲ Directeur de la Chambre de commerce de Maniwaki et la Vallée-de-la-Gatineau depuis août 2010, Christian Major a donné sa démission afin de relever de nouveaux défis dans le privé.
prenante car les premiers employeurs dans la région ce sont les commerçants. Il faut arrêter de penser qu’il y a 20 000 personnes à servir. En réalité elles sont 44 000 avec les villégiateurs. La SADC, la MRC et la chambre de commerce peuvent travailler ensemble à faire une différence.»
Selon le directeur sortant, le grand défi
de la région dans les années à venir est de «développer une vision commune. Il va falloir que chacun prenne des décisions en tenant compte du développement de la région. Si chacun tire sur son bord, la Vallée-de-la-Gatineau ne sortira pas de son marasme. On a un potentiel de développement, il faut travailler ensemble».
Un dirigeant de chantier hors de l’ordinaire
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - L’ingénieur chimique natif de Maniwaki, Michel Charron, a vu son travail de dirigeant de chantier récompensé par le «Project Management Institute» qui lui a décerné le prix du projet de l’année à la fin de 2014.
Cette distinction est venue couronner sa supervision du projet de l’aluminerie AP 60 à Jonquière (secteur qui était anciennement Arvida) au Saguenay sur lequel il a travaillé trois ans. Ce n’est pas le plus gros chantier qu’il a dirigé en termes de coût mais il a su s’y faire remarquer par ses pairs à plusieurs égards.
«J’ai eu jusqu’à 1 800 employés sur le site, précise Michel Charron dans un entretien téléphonique accordé au Journal La Gatineau. Ce qui a fait la grande différence c’est que nous n’acceptions pas que les gens se blessent sur le chantier. Au Québec en général sur les chantiers,
Courrier du lecteur
la fréquence est de 20 blessures par 100 employés par année, ça varie entre 10 et 20 par corps de métier. Nous avons réussi à atteindre une fréquence de 0,25 par 100 employés par année, ce qui représente environ 4 accidents par année. Ce qui inclut tous les types d’accidents des plus banals au plus graves. Dans notre cas, le plus gros que nous avons eu c’est un gars qui a glissé sur une plaque de glace et il s’est brisé un os dans la cheville, ce qui a nécessité la pose d’un plâtre temporaire.»
Michel Charron compare son approche à un changement de culture pour les travailleurs de la construction. «On s’est assuré qu’avant de commencer une tâche les travailleurs de la construction y pensent et passent par une série d’étapes pour évaluer les risques reliés à la tâche et trouver la façon pour les contrer avant de commencer à travailler. Tout est dans la préparation. Ce n’est pas tellement dans l’exécution qu’il y a un problème souvent quand il y a un accident c’est plus lié à un manque de planification et d’évaluation
des risques, ainsi qu’à un changement de dernière minute.»
Ce qui a permis à Michel Charron de remporter le prix est aussi que la construction de l’usine a été terminée un mois plus tôt que prévu et en bas des coûts initialement prévus. Sans oublier qu’il s’agissait d’une usine pilote pour tester une nouvelle technologie développée par Aluminium Pechiney, une entreprise qui fait désormais partie du groupe Rio Tinto Alcan suite à une acquisition. Bref, il y avait là un défi supplémentaire.
C’était la quatrième
usine que ce natif de
Maniwaki construisait et démarrait. Généralement, un an après la mise en service de l’usine, il se fait confier un autre projet. C’est ce qui s’est encore passé après son séjour au Saguenay alors que Rio Tinto Alcan l’a envoyé superviser la construction d’une nouvelle usine à Kitimat en Colombie-Britannique d’où il nous a accordé cette entrevue.
Bref, celui qui a fait ses études primaires et secondaires à Maniwaki avant de compléter un baccalauréat en
▲ Michel Charron, un natif de Maniwaki qui ne cesse de marquer son domaine sur la scène mondiale.
génie chimique à l’Université d’Ottawa n’a jamais cessé d’apprendre ensuite ce qui lui a permis de devenir une référence dans le domaine des dirigeants de gros chantiers dans le monde. Soulignons qu’il a également été directeur de projets en Malaisie et Arabie Saoudite. Tout un exemple pour les jeunes de la région!
Merci au Foyer Père Guinard
Les familles Émond-Begley désirent remercier tous les bénévoles et les employés du Foyer Père Guinard pour les très bons soins qu’ils rendent à Thérèse. Régulièrement nous avons remarqué toute l’attention et l’empathie que le personnel
porte aux résidents.
Bravo à la direction, aux employés et aux bénévoles. Toutes ces personnes méritent notre considération.
Marc Begley - Gérard Émond.


































































































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