Page 5 - La Gatineau 8 janvier 2015

CLUB DE MOTONEIGE DES OURS BLANCS
Il a fallu rouvrir les sentiers
▲ Le président du Club des Ours Blancs, Sylvain Marchand, devant la nouvelle acquisition : une surfaceuse conçue à Maniwaki par Sports Dault et frères. Un concept unique au Canada.
La Gatineau 8 janvier 2015 5
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - «Nous sommes les seuls en Outaouais à avoir commencé après la tem- pête du 11 décembre.» La saison avait bien débuté pour le club de motoneige Les Ours Blancs. Mais tout le travail pour permettre aux amateurs de pratiquer sur de beaux sen- tiers a été ruiné à cause du mauvais temps de la fin de semaine dernière. «On avait ouvert tous les sentiers, explique le président du club, Sylvain Marchand. Tout avait été préparé. Mais suite à la pluie verglaçante de ce week- end, tout est à recommencer.»
Sylvain Marchand a envoyé toutes les machines du club sur les sentiers dimanche dernier. Le travail a continué cette semaine, si bien que 70% des sentiers seront ouverts de nouveau. «Il restera les lacs et les connexions, précise le président des Ours Blancs. Pour les lacs, les gens doivent absolument attendre qu’ils soient balisés.»
Ce deuxième travail va engendrer pour le club des coûts supplémentaires. Rien que
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pour le sentier allant du Classic au Black Rollway, soit environ 80 km, la facture se chiffre à environ 700$ pour l’essence et la per- sonne qui conduit la machine. Sachant que 500km des 650km de sentiers du club ont dû être rouverts, cela monte donc à près de 5 000$.
Par ailleurs, alors que le temps s’était radouci durant les Fêtes et que la neige se fai- sait désirer, Sylvain Marchand a pu constater la morosité des commerçants : «C’était un désastre. Tu te promenais, c’était mort. Cela a eu un impact économique, dans les restau- rants, les garages, etc. Pourquoi venir au cha- let quand tu ne peux pas faire de la motoneige ni du patin.»
Malgré tout, le président des Ours Blancs explique que les aléas climatiques ont quand même des conséquences positives : «Grâce au verglas, le fond des sentiers est glacé. La neige sera donc compactée et restera droite plus longtemps. Cela devrait donner de beaux sen- tiers aux motoneigistes cet hiver.»
Un club en santé
Malgré tout, globalement les caprices de la
météo ne viennent pas mettre à mal la situa- tion du club, qui a remonté la pente alors qu’il était menacé de fermeture il y a deux ans. Avec la prévente, il compte actuellement 522 membres, soit un peu plus que l’an passé. En achetant avant le 9 décembre, le club offrait 60$ de rabais. En cela, la pluie et le verglas n’ont pas trop affecté le membership. «Mais souvent les impacts se font sentir l’année d’après, précise Sylvain Marchand. L’hiver prochain les gens risquent d’attendre pour acheter leur carte.»
Financièrement, le club se porte mieux. Le président a fait beaucoup de demandes de subventions afin de financer la réfection de ponts, alors qu’avant il fallait puiser dans le budget. «J’ai fait 38 demandes de subventions, précise Sylvain Marchand. C’est un travail laborieux mais le club se porte beaucoup mieux car cela permet de garder l’argent pour les opérations.»
Alors que le club compte peu de membres si on considère le grand nombre de kilomètres de sentiers qu’il couvre, le club travaille fort pour maintenir quand même son territoire. Il coopère par ailleurs avec le club de Gatineau afin d’attirer des motoneigistes de l’extérieur dans la région. Un bel exemple de collabora- tion qui a abouti au développement de la Trans-Québec 13, qui court le long de Denholm, Kazabazua, Lac Sainte-Marie. Son accès était négligé, donc les motoneigistes de Gatineau ne pouvaient pas accéder à la Haute-Gatineau. Or, le but de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec est d’avoir un réseau de 32 000 km fonctionnel.
Côté matériel, les Ours Blancs disposent désormais d’un garage, près du Club de golf des Trois Clochers. Il a aussi la machinerie nécessaire pour ouvrir les sentiers, dont une nouvelle acquisition : une surfaceuse conçue à Maniwaki par Sports Dault et frères. Un concept unique au Canada. Plus plus légère, facile à déplacer, elle permet d’économiser 70% des coûts d’opération.
Maintenant, alors que les conditions des sentiers sont idéales, Sylvain Marchand n’es- père plus que 8 pouces (12 cm) de neige et qu’il n’y ait surtout pas de redoux. Une bonne saison de motoneige est primordiale dans la région, alors que les retombées économiques sont estimées entre 3 et 4 millions de dollars.
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Vous avez le choix entre trois réponses: c’est un hiver dur et déstabilisant avec ses
variations de températures ; c’est un hiver normal comme on en a déjà connu; ne me parlez pas du temps, je déteste ça.
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