Page 4 - La Gatineau 8 janvier 2015

4 8 janvier 2015 LaGatineau
SKI ALPIN AU MONT SAINTE-MARIE
Un début de saison lent
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LAC SAINTE-MARIE - La neige arrivée relativement tôt en saison est presque toute repartie en raison du redoux en plein durant les Fêtes ce qui a entrainé une baisse d’affluence importante dans les stations de ski du Québec dont au Mont Sainte-Marie durant cette période très importante. Rappelons que la période des fêtes représente 18.1 % de l’achalandage annuel des stations de ski du Québec selon
les dernières données de l’Étude économique et financière de l’industrie.
Le seul centre de ski alpin de la Vallée- de-la-Gatineau a amorcé sa saison le 6 décembre 2014 cette année. «Depuis deux ans, nous rouvrions à la fin novembre, mais on s’est aperçu que l’achalandage n’était pas suffisant. Les gens du coin n’ont pas encore le ski en tête à ce temps-là de l’année», précise le directeur général du Mont Sainte-Marie, Richard Léveillé.
D’autres débuts de saison ont déjà été plus lents. «C’est sûr que ce n’est pas le
meilleur début de saison, mais on en a vu des pires, notamment en 2006 et 2009, nuance le directeur général du Mont Sainte-Marie, Richard Léveillé. On a perdu (avec la hausse du mercure peu avant Noël) plus de 50% de la neige naturelle accumulée et de la neige artificielle produite jusqu’alors. Il a fallu recommencer pratiquement à zéro l’enneigement artificiel. Après la pluie, il a fait très froid et c’est rapidement devenu glacé, en particulier au sommet des pentes raides.»
Avec le temps froid annoncé cette semaine, la direction du centre tentera de
maximiser la production de neige artificielle pour améliorer les conditions de ski. Pour le moment, les ventes à la station de ski Mont Sainte-Marie sont en bas de la moyenne des cinq dernières années. «Mais tout n’est pas perdu, j’ai déjà vu des scénarios comme ça où on a réussi à connaitre une bonne deuxième moitié de saison, a indiqué M. Léveillé. En espérant que l’on aura des fins de semaine parfaites à partir de la prochaine, pas trop froides, chemins déneigés, pas de tempête vers la fin de la semaine...»
Évacuation d’urgence d’une remontée mécanique en panne
LAC SAINTE-MARIE - Une des remontées mécaniques de la station de ski Mont Sainte-Marie s’est immobilisée samedi dernier en fin de matinée à la suite d’un bris mécanique ce qui a entraîné une opération de sauvetage pour descendre les skieurs à l’aide d’une mini cage et d’une corde en après-midi.
Le télésiège a cessé de fonctionner autour de 11h45 et l’opération d’urgence pour ramener au sol les gens restés coincés s’est amorcée un peu après 12h35. Ce n’est qu’à 3h35 que les derniers skieurs perchés dans la chaise arrêtée ont pu regagner la terre ferme. Certains ont été traités pour des
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engelures et des débuts d’hypothermie.
«Nous avons été sûrs autour de
midi trente qu’il n’y avait vraiment
rien à faire et que ça prendrait probablement plus de temps de procéder à la réparation que de procéder à l’évacuation à la corde...
et à cause surtout de la température
qu’il y avait ce jour-là de -10 degrés Celsius avec des vents de l’Est et des tourbillons de neige, a précisé le directeur général de la station, Richard Léveillé. Nous avons révisé dimanche tout ce qui a été fait samedi et la décision était la bonne. Finalement, la réparation dans les meilleures conditions samedi soir a
pris 2h30, ce qui est à peu près équivalent au temps pris pour évacuer la remontée mécanique.
Alors nous n’avons pas voulu prendre la chance d’arriver au milieu de la réparation et d’avoir un pépin et que les gens soient pris dans les chaises une heure de plus...»
Les effets du froid se sont fait sentir différemment d’un skieur à l’autre. «Dépendamment
du physique et de
▲ Le directeur général de la station de ski Mont Sainte-Marie, Richard Léveillé.
l’habillement, cela
variait beaucoup.
Certains n’ont rien
eu et étaient plus
impatients que
d’autre chose, a
expliqué M.
Léveillé. C’est sûr
que ce n’est pas
plaisant d’attendre
trois ou quatre
heures dans une
chaise. Il y en avait
d’autres qui
présentaient des
engelures. Un
skieur nous
semblait être en
plus mauvais état et
nous n’avons pas
pris de chance, il a
été conduit en
ambulance à
Wakefield.
Aussitôt qu’il est
arrivé à l’hôpital, il
a eu son congé, il
n’avait rien de
grave. Nous avons
traité le reste des gens à notre clinique avec toute notre équipe de premiers soins. Il y avait aussi des médecins présents sur place
de la station. «C’était la première fois que l’on évacuait complètement une remontée mécanique à mon souvenir. C’était déjà arrivé dans d’autres circonstances, mais nous n’avions pas tout évacué la remontée au complet. C’est quelque chose qui arrive rarement dans une station, mais ça peut arriver, car on doit composer avec des facteurs incontrôlables comme Dame Nature et la mécanique c’est de la mécanique, tu peux faire la
prévention que tu veux, un incident peut survenir. Ce qui est important dans des situations comme ça c’est de s’assurer que tu
«Nous sommes
réglementés en matière d’entretien et ce n’est pas quelque chose avec lequel nous pouvons jouer, on ne niaise pas avec ça... mais des bris mécaniques...cela arrive.» Richard Léveillé directeur général de la station de ski Mont Sainte-Marie.
qui se sont offerts pour donner un coup de main.»
Cas rare et préparation
Ce type d’incident est très rare selon le directeur général
es capables de te revirer sur un dix sous et d’enclencher l’évacuation et d’avoir le personnel pour et l’entraînement pour et c’était le cas à Mont Sainte-Marie, plaide M. Léveillé. Quand tu décides de faire du ski, c’est quelque chose qui peut arriver. C’est comme dévaler une montagne de ski à 70km/h, des fois il y a des choses qui arrivent, les gens sont conscients de ça.»
L’entretien du remonte-pente ne serait pas en cause selon la direction. «Nous sommes réglementés en matière d’entretien et ce n’est pas quelque chose avec lequel nous pouvons jouer, on ne niaise pas avec ça, on n’a pas intérêt à niaiser avec ça, souligne M. Léveillé. La plupart de nos employés ont des enfants qui utilisent nos installations, on n’a aucun intérêt à ce que les choses soient mal faites, mais des bris mécaniques et des accidents cela arrive.»
Mesures compensatoires
Peu après le retour au sol, les skieurs ont eu droit à un goûter aux frais de la station. «Les gens avaient accès gratuitement à l’intérieur du chalet à du café, des chocolats chauds, frites, hamburgers, bref nous avons offert du service à la clientèle, a indiqué le directeur général de la station. Selon les besoins et désirs exprimés, certains ont été remboursés pour leur billet de remonte- pente, d’autres ont obtenu un billet gratuit pour une prochaine visite.»