Page 14 - La Gatineau 29 janvier 2015
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eau
automne, j’avais mis mes rouges
14 29 janvier 2015 La Gatineau
MANIWAKI – Tous les jours, du ven- dredi au samedi, un peu après 7h du matin, Mado Langevin met en route son autobus scolaire. «Partir tôt dans le froid, parfois c’est difficile», avoue-t-elle. Et ça fait 38 ans qu’elle fait ça. Elle fait partie des 31 conduc- teurs des Transports A. Heafey, à Maniwaki et Gracefield, qui couvrent autant de circuits de Grand-Remous à Low.
Le sien à Mado, c’est le circuit 197, c’est- à-dire une partie de Déléage en commen- çant par le chemin Godin pour se rendre ensuite à Maniwaki. Un circuit d’environ 45 minutes qu’elle emprunte depuis 28 ans et connaît donc par coeur. «Je pars vers 7h18 et je reviens à 8h30, explique-t-elle. J’ai une liste où je dois m’arrêter. C’est aux parents d’inscrire leurs enfants à la commission sco- laire qui donne l’autorisation. Je récupère 50 à 60 enfants et je les dépose à Pie XII, l’Aca- démie du Sacré-Cœur, la polyvalente, l’école Christ-Roi.»
À son retour aux Transports Heafey, rue Poulin dans le parc industriel, Mado com- mence sa deuxième journée : jusqu’à 15h elle travaille chez DCI services imagerie, un magasin de photocopieurs dont elle est adjointe administrative. Elle donne aussi des cours d’exercices sur ballon. «Beaucoup de chauffeurs ont d’autres emplois car ce n’est que 20h par semaine, précise la conductrice. Il y a aussi des retraités.» À 15h30, retour au volant de son autobus pour se rendre à la polyvalente et ramener les enfants à la
maison.
Même si certains jours sont plus difficiles que d’autres et qu’elle trouve ça dur de devoir faire de la discipline en conduisant,
Mado ne compte pas rendre les clés de son autobus tout de suite : «Je continuerai tant que je pourrai.» Il faut dire que dès l’âge de 18 ans, son permis de conduire en poche elle a passé l’examen pour conduire un auto- bus. «J’aillais encore à l’école, se sou- vient-elle. Je voulais travailler. Comme mon frère avait fait ça et que ma mère me disait pourquoi tu n’y vas pas, j’ai remplacé mon frère. Je faisais mon circuit, j’emmenais des camarades de classe et ma sœur. Pendant les cours, je laissais l’autobus à la polyvalente et je pouvais sortir 5 minutes avant pour aller le chercher.»
Au fil des années, elle en a vu monter des enfants. De la pré-maternelle au secondaire 5. Mado leur apporte parfois des surprises et elle les voit grandir : «Certains aujourd’hui viennent me porter leurs enfants.» Mado a même transporté ses trois fils.
Sécurité
Tout conducteur d’autobus doit suivre une formation de métier unique. Un cours de 15h qui est obligatoire. «À chaque 3 ans, ils doivent suivre un cours d’appoint de 6 heures où on parle notamment de sécurité et de la vérification de départ», explique Éric Beaudoin, responsable aux Transports Heafey, qui sont dirigés par Peter Heafey.
Les conducteurs doivent aussi passer un examen à la SAAQ , auprès de la personne qui délivre le permis, afin de prouver qu’ils savent faire cette vérification de départ. Ils peuvent pour cela étudier par eux-mêmes ou suivre une formation proposée par le transporteur. «Chaque matin, je vérifie la mécanique, l’huile, les lumières et je l’inscris dans un carnet, explique Mado. Si il y a une défectuosité majeure, on ne peut pas partir.»
Afin d’assurer la sécurité des enfants, des règles précises ont été fixées. Ces derniers doivent attendre l’autobus au moins 5 minutes avant son arrivée. Dans le bus, ils doivent respecter des règles, d’autant qu’il n’y a pas de ceinture de sécurité, comme par exemple ne pas manger, ne pas se lever, etc. Avant de traverser, il doit établir un contact visuel avec le conducteur du bus.
Les usagers de la route ont aussi une grande responsabilité. Dans les zones scolaires, la limite est de 30 km/h. Il est par ailleurs obligatoire de s’arrêter quand un bus est à l’arrêt pour monter ou descendre un enfant. «Il y a
encore des gens qui ne le font
pas, explique Mado. Cet
La Gatineau
La Gatinea
Épreuve
▲ Mado Langevin au volant de son autobus. Une femme au grand cœur qui amène parfois des biscuits ou des bonbons pour les enfants de son circuit.
de la Fédération des transporteurs par auto- bus. Née en 2014, suite à la fusion entre l’Association des propriétaires d’autobus du Québec (APAQ ) et l’Association du trans- port écolier du Québec (ATEQ ), elle réu- nit plus de 700 membres œuvrant dans tous les secteurs du transport de personnes tels que le transport scolaire, interurbain, urbain, nolisé-touristique, adapté, aéropor- tuaire, médical et par abonnement. La Fédération a pour mission de réunir les entreprises privées de transport collectif de personnes en vue de favoriser la mobilité efficace et sécuritaire des personnes.
à l’avance pour débarquer un
petit garçon qui devait traverser.
uJe lui ai fait signe de ne pas bou-
La
Gatineau
Fédération
ger. Une chance car l’auto est
Les Transports A. Heafey sont membres
passée.»
Conduire un autobus demande donc beaucoup de concentration et d’être à l’af- fut. Pour Mado, c’est d’autant plus difficile qu’elle doit faire beaucoup de discipline dans son bus. Le matin les enfants sont plus calmes, le pire moment c’est le ven- dredi après-midi. Arrogance, bruit, pro- blèmes d’intimidation. Des situations dif- ficiles à gérer et qui peuvent aller jusqu’à donner un billet à l’enfant. Or, conduire demande beaucoup de concentration, afin d’éviter à tout prix d’avoir à vivre un acci-
dent qui mettrait en danger la vie des enfants.
Épreuve
Épreuve
Kitigan Zibi Anishinabeg
POLICE
DÉPARTMENT
Gorden McGregor CHEF DE POLICE
Tél.: 449-6000/6078
Fax: 449-6055 P.O. Box 220, Maniwaki
Municipalité de
Bouchette
Réjean Major, maire, et les conseillers:
Municipalité d’Aumond
Denis Charron, maire, et les conseillers:
Commission scolaire
des Hauts-Bois-de-l’Outaouais
331, rue du Couvent, Maniwaki (Québec) J9E 1H5 Téléphone : (819) 449-7866 Télécopieur : (819) 449-2636
1. Alphée Moreau
2. Michel Robitaille
3. Alexandre Lafrenière
4. Robert Piché
5. Dorothy St-Marseille 6. Jean Giasson
1. Luc Larivière 2. Steve Lefebvre 3. Yvon Pelletier
4. Karo Poirier
5. Gaston Lacroix 6. Pierre Parisien
Claudia Lacroix, directrice générale


































































































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