Page 18 - La Gatineau 19 février 2015
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18 19 février 2015 LaGatineau
Lettre à toi, et à moi des fois
Tu me dis qu’«y’a rien à faire icitte». Qu’il n’y a pas d’argent qui roule, que la population descend, tu me dis qu’il n’y a pas d’avenir ici et que tu ne veux pas y élever tes
enfants. Tu me dis que le temps est long, que tu trouves pas de linge à ton goût et que nulle part, tu peux manger
un tartare de saumon.
Tu me dis que les effets scolaires de
ton petit, tu vas aller les acheter chez Walmart, parce que chez Walmart, les duo-tangs sont deux pour une piasse pis que un Walmart, ben y en a pas ici. Tu comprends rien quand je te dis que mon voisin qui est né à Barcelone habite en dessous de chez nous, dans le «flat». Tu le juges d’avoir trouvé qu’ici, c’est bien, et qu’il peut y bâtir quelque chose, même si on ne se nourrit pas de tapas et que le vin le plus accessible n’est pas nécessairement celui de la célèbre maison Torres.
Tu trouves que c’est ben l’enfer
de ne pas pouvoir déguster un latté à la citrouille épicée quand l’automne se pointe le bout du nez, parce qu’ici, les pauvres gens s’abreuvent de café filtre à longueur d’année. Tu te dis que 45 minutes de char, c’est pas si long pour aller déguster un délicieux quart cuisse avec salade de choux à volonté et que tant qu’a être là-bas, tu vas en profiter pour aller te magasiner une Mazda.
T’as même un ami aux idées douteuses qui est allé faire le plein à Ottawa parce que le gaz était en bas de la piastre. Le pire, c’est que tu t’es dit «pas bête!».
Sais-tu quoi? Tu as raison.
Ailleurs, c’est mieux. Vas-y donc.
Les gens d’ici n’ont pas besoin de ça! C’est sûr qu’avec toi sur ton sofa, on
ne grandira pas.
Et ceux qui bâtissent depuis des années, avec des objectifs grands comme le monde mais sur une
échelle minuscule, se disent peut- être bien qu’ici, ils sont quelqu’un alors qu’ailleurs, ils seraient personne.
BAIL DE L’ANCIENNE PIZZÉRIA : JUGEMENT RENDU La partie adverse absente
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
AUMOND- La saga judiciaire opposant la municipalité d’Aumond et celui qui avait loué une partie de l’ancien hôtel de ville pour y opérer une pizzéria a connu une fin abrupte alors que la municipalité a obtenu gain de cause en l’absence de la partie défenderesse au début février.
Rappelons que l’édifice du 679, rue Principale à Aumond a déjà abrité l’hôtel de ville et demeure la propriété de la municipalité qui en a loué une partie pour le bureau de poste et l’autre avait été transformée en pizzéria opérée par Pascal Giguère pendant quelques mois.
Le bail de location a commencé à défrayer la manchette après que le conseil ait voté au début décembre 2014 une résolution pour mandater l’avocat Rino Soucy de la firme Caza Marceau Soucy et Boudreau afin d’entreprendre la résiliation du bail de Pascal Giguère et la réclamation des dommages pour loyer impayé. Cette procédure faisait suite à l’envoi d’une mise en demeure à M. Giguère qui était resté sans réponse au-delà du délai prévu de 10 jours.
Selon Pascal Giguère joint au téléphone par le Journal La Gatineau en décembre, c’est le non-respect par la municipalité des clauses liées au coût de l’électricité consommée dans le local qui aurait entraîné un retard dans le paiement du loyer. Le restaurateur prétendait avoir tenté à plusieurs reprises de rencontrer le maire Denis Charron pour régler le différend suite à la
▲ À travers la vitre de l’édifice en décembre, on pouvait encore apercevoir une partie des équipements de l’ancienne pizzéria située au 679, rue principale à Aumond.
MANIWAKI - Grabriel Iftemie, enseignant en éducation physique pour l’établissement Le Rucher Vallée-de-la-Gatineau, à l’école Académie Sacré-Cœur, se dévoue pour ses élèves. Le tout a débuté l’année dernière avec le projet Jeunes entrepreneurs : la fabrication de bâtons-fleurs avec ses élèves de 6e année pour ensuite les vendre. L’argent amassé a servi à acheter 10 « longboards » et 5 trottinettes.
Au cours de l’automne
dernier, l’enseignant a emmené
ses élèves sur la piste à la Cité étudiante de la Haute-
Gatineau pour les utiliser. Pour
que chaque élève ait quelque
chose à faire, l’enseignant a
réussi à dénicher quelques vélos
et des patins à roues alignées.
Les jeunes se sont amusés à cœur joie et maintenant ils attendent le printemps avec impatience pour utiliser ces équipements à nouveau.
Depuis la fin du projet, Grabriel Iftemie a continué la fabrication de bâtons-f leurs et il fabrique aussi des bracelets, des colliers et des porte-clés tressés en paracorde. Avec la vente de ces produits, l’argent récolté lors des diners santé, dans
▲ L’enseignant Gabriel Iftemie en compagnie des élèves qui présentent les «longboards» et les trottinettes.
réception chez lui d’une facture d’électricité beaucoup plus importante que prévue, et cela bien avant l’envoi de la mise en demeure.
Selon le document fourni au Journal La Gatineau par M. Giguère, le local était loué chauffé et éclairé, mais avec une clause prévoyant que «si les frais d’électricité dépassent la somme de 300$, la municipalité facturera le locateur pour l’excédent». C’est surtout l’interprétation de cette clause qui était au cœur du litige. Selon la directrice générale de la municipalité, Julie Cardinal, on doit comprendre «si le montant dépasse 300$ par facture mensuelle d’Hydro- Québec». Ce qui s’est produit et M. Giguère n’aurait pas réglé l’excédent, avait précisé
Mme Cardinal. Pascal Giguère n’est pas allé plaider sa cause en cours, ni ses avocats.
L’honorable juge Yvan Nolet de la Cour du Québec en tenant compte notamment des pièces produites au dossier par la municipalité et du défaut de comparaître de la partie défenderesse à condamner Pascal Giguère et 9231-8153 Québec inc. (f.a.s.n. de La Pizza d’Or) à vider le local dans les cinq jours ouvrables suivant la réception du jugement et à payer à la municipalité 11 010,43$ soit la somme correspondant au montant total des loyers impayés pour la période du 1er juin au 17 décembre 2014. Le bail est résilié et le jugement est exécutoire, nonobstant appel.
ACADÉMIE DU SACRÉ-CŒUR
Un enseignant dévoué pour ses élèves
le cadre du projet «Manger pour mieux apprendre», et une bourse de 2 500 $ offerte par le Club des petits déjeuners, il a acheté de l’équipement pour que les élèves puissent travailler le cardio : vélos stationnaires, tapis roulant, elliptiques, sacs de boxe, etc.
L’ouverture officielle de la salle de conditionnement physique a eu lieu le 27
janvier dernier. Cet endroit est accessible aux élèves de l’Académie Sacré-Cœur pendant leur cours d’éducation physique et au personnel de l’école. Grabriel Iftemie est très heureux de ces acquisitions, puisque ça permet aux élèves de pratiquer de nouveaux sports et de s’entrainer afin d’avoir un meilleur cardio, garder la forme et la santé.


































































































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