Page 21 - La Gatineau 19 février 2015

PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE
Une grande chaîne
La Gatineau 19 février 2015 21 d’encouragements
▲ Les élèves de secondaire 1 présents du déjeuner offert par leurs enseignantes Roxanne Richard, Jacinthe Ericksen, Linda Bouliane, Louise Lafrenière et Kim Tourangeau.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Les enseignantes de secondaire 1 de la Cité étudiante ont enfilé leurs tabliers pour offrir à leurs élèves un déjeuner de crêpes vendredi dernier. Une activité qui lançait la 6e édition des Journées de la persévérance scolaire, qui s’étalent du 16 au 20 février et durant lesquelles une foule de petits gestes seront posés pour encourager les jeunes à persévérer jusqu’à l’obtention d’un diplôme ou d’une qualification.
L’équipe d’enseignantes de secondaire 1 est composée de Roxanne Richard, Jacinthe Ericksen, Linda Bouliane, Louise Lafrenière et Kim Tourangeau. Elles ont organisé ce déjeuner en partenariat avec le Comité d’amélioration de la persévérance scolaire et Claude Myr-Bisaillon, agente de développement en persévérance scolaire pour la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais.
Ce déjeuner fait partie d’un vaste projet mis en place il y a quelques années afin de faciliter le passage de la sixième année de primaire au secondaire 1. En effet, cette transition est une période délicate dans la vie des enfants. Ils quittent le cocon où ils étaient depuis plusieurs années et se retrouvent avec des grands. «Il y a beaucoup de stress, le système scolaire est différent, ils passent de 1 à 5 ou 8 profs», explique Roxanne Richard.
Tiffany Lévesque, Charlie Lacroix, Laurence Paquette, Sarah Tremblay et Kelly- Ann Gorley-Thibault sont âgées de 12-13
ans. Si le passage en secondaire 1 s’est bien passé pour elles, les jeunes filles admettent que le changement d’école a demandé un temps d’adaptation : «L’établissement est plus grand, on rencontre de nouvelles personnes, on a plus d’intervenants. Au début on se perdait un peu. Au secondaire il faut être plus responsable.»
Tout au long de l’année, des activités sont donc organisées pour créer un lien entre les enseignantes de secondaire 1 et leurs élèves et mettre à l’aise ces derniers. «Au début de l’année, nous avons fait des sorties au musée de la guerre, au Centre du cerf de Virginie, explique Roxanne Richard. Ce sont des moyens de les inciter à rester à l’école. Le but est de contribuer à ce qu’ils aient de meilleurs résultats en montrant que l’école c’est le fun, qu’on peut y avoir du plaisir, pour qu’ils y restent le plus longtemps possible et augmenter le taux de diplomation.»
Dans le cadre de ce projet, un salon de la réussite a été mis en place. Il s’agit d’un local réservé tout au long de l’année aux secondaires 1 où ils peuvent travailler, dîner, se sentir en sécurité et à l’aise. Une enseignante de secondaire 1 y est présente en tout temps afin de les aider dans leurs études, les rassurer, leur donner de la récupération, des conseils.
Par ailleurs, à chaque fin d’années scolaire, les enseignantes vont rencontrer leurs futurs élèves lorsqu’ils sont encore en 6e année. «On leur explique comment ça marche au secondaire, comment les cours fonctionnent, qu’on a hâte de les voir, commente Roxanne Richard. Ensuite, au début de l’année, on mise beaucoup sur l’organisation des élèves.
Nous sommes très présentes pour les sécuriser et les aider à faire leurs premiers pas au secondaire.»
Enfin, les enseignantes se réunissent deux fois par cycle pour trouver de nouvelles idées destinées à motiver les jeunes et les encourager à persévérer.
De l’avis du groupe de jeunes filles rencontrées lors du déjeuner, ce type d’initiatives «c’est le fun car on sait que les profs seront là pour nous si on a besoin. On a un sentiment de confiance».
Les Journées de la persévérance
Elles sont célébrées chaque année partout au Québec durant la 3e semaine du mois de février. Initiées en Montérégie en 2004, plusieurs centaines d’activités sont
maintenant organisées à travers la province.
L’objectif est de mobiliser la communauté autour des jeunes pour leur parler d’efforts, de persévérance, des risques du décrochage scolaire et des avantages d’un diplôme. Il s’agit aussi de rappeler à la population que la persévérance scolaire, c’est l’affaire de tous et que chaque jeune a besoin d’encouragements quotidiens.
Soutenir les jeunes dans leur parcours vers un diplôme, ou une qualification, c’est important. Il est essentiel d’être présent pour les encourager, les féliciter de leurs efforts et entendre ce qui les motive.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les JPS partout au Québec, consultez le site Internet http:// www.encourageonsles.com