Page 5 - La Gatineau 19 février 2015

AUBERGE DES BLÉS
Changement de zonage
La Gatineau 19 février 2015 5
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
BOIS-FRANC - Lors de la séance de février, le conseil municipal de Bois-Franc a modifié le zonage dans les environs de l’Auberge des blés afin de permettre l’établissement d’un poste d’essence sur le site, a confirmé la directrice générale de la municipalité, Annie Pelletier.
Ce changement a été voté à la demande du propriétaire actuel de l’Auberge, Alexandre Clément, qui l’a mise à vendre il y a environ un an et demi.
«L’auberge a été rénovée et rallongée à partir d’une maison des années 60, a précisé M. Clément. Je suis propriétaire de l’endroit depuis bientôt 10 ans. J’ai opéré le restaurant, la pourvoirie, fait des soupers-spectacles... entre 2005 et 2008 et la fermeture complète a eu lieu en 2011. J’ai décidé de me consacrer davantage à ma compagnie d’excavation forestière (chemins forestiers) après une
séparation avec ma conjointe et partenaire d’affaires d’alors.»
L’endroit a d’abord été mis en vente via Du proprio il y a environ un an et demi et à l’automne dernier la vente a été confiée à l’agence Gauvin.
Le prix demandé est 435 000$. Cela inclut 4 bâtisses dont l’auberge, l’unité d’hôtel,
le chalet duplex et 104 acres de ▲ Le bâtiment principal de l’auberge que l’on peut apercevoir terrain. de la route 105 à Bois-Franc.
Une grosse compagnie qui
gère des postes d’essence et des
dépanneurs a approché le propriétaire. «Ils ont vérifié l’achalandage sur la route et en période estivale ils aimaient ce qu’ils voyaient, mais c’est les temps morts qu’ils aimaient moins alors nous n’avons pas été sélectionnés, a indiqué M. Clément. Ça ne ferme pas la porte à 100% mais c’est sûr que ce n’est pas le coin 105/117. J’étais déjà zoné blanc, mais avec l’ajout de la possibilité de poste d’essence, on a ça de plus. Par exemple,
si quelqu’un achetait l’auberge, nous avons l’autorisation pour aller «connecter» au sentier de motoneige et il pourrait y installer un petit réservoir pour vendre aux motoneigistes et leur louer des chambres.»
Rappelons aussi que l’an dernier M. Clément avait fait une demande au conseil municipal pour cesser de payer le surplus de taxe commerciale pendant que l’endroit n’avait plus de vocation commerciale.
OFFICE DES PRODUCTEURS DE BOIS DE LA GATINEAU Contrat avec une usine de Ferme-Neuve
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - L’Office des producteurs de bois de la Gatineau (OPBG) a conclu au début février une nouvelle entente avec l’usine du Groupe Forex située à Ferme-Neuve pour livrer du sapin, de l’épinette et du pin gris, a confirmé le directeur général de l’OPBG, Mario Couture.
«Question de prix, on ne veut pas aller dans les détails, a indiqué Mario Couture, mais c’est des prix qui nous donnent plus cher
que la dernière proposition qui nous a été faite par Produits forestiers Résolu (PFR). C’est des prix plus intéressants dans toutes les catégories et toutes les saisons, et ce même si le coût de transport est plus grand que pour livrer à l’usine de Maniwaki. C’est une entente qui porte jusqu’en mars 2016. C’était des bois sans preneur ici parce que ça faisait 10 mois que nous n’avions pas de marché. C’est une bonne nouvelle en ce sens que l’on va faire une réinjection de fonds de 5 millions et demi de dollars dans la région.»
Les producteurs ont le choix de livrer en longueur ou en billots à des prix intéressants
dans les deux cas, a spécifié M. Couture.
«C’est aussi un plus pour les autres indus- triels, car il ne faut pas le cacher, le fait que nous avions du mal à écouler notre résineux sciage, ça ne permettait pas de commencer certains chantiers parce que les producteurs, c’est clair que l’on est en forêt mixte, et il y en a qui ne pouvaient pas opérer seulement pour une essence et qui nous avaient dit que dès qu’il y aurait un marché pour le résineux, ils commenceraient aussi le reste. Donc ça va avoir un impact dans les autres usines comme Louisiana Pacific et Fortress où l’on devrait générer plus de bois.»
AIDE AUX TRAVAUX SYLVICOLES
À quand une annonce pour la forêt privée?
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Suite à l’annonce de 450 millions d’aide sur deux ans aux travaux sylvicoles pour l’ensemble de la province en forêt publique par le Premier ministre Couillard au cours des derniers jours, plusieurs intervenants locaux réclament maintenant une annonce semblable pour la forêt privée.
«En fin de compte, c’est l’équivalent de l’année dernière mais seulement on confirme que le gouvernement est prêt encore à investir en forêt et il s’engage pour deux ans, au niveau de la stabilité c’est intéressant et c’est des annonces qui sont faites assez de bonne heure cette année, note Patrick Feeny, directeur général de la Société Sylvicole de la Haute-Gatineau. On a le temps de commencer à monter les budgets par rapport à cette annonce-là. La seule affaire, ça, c’est la forêt publique, mais au niveau de la forêt privée, on aimerait ça avoir à peu près la même chose. Pour l’instant, pour la forêt privée, il n’y a rien d’annoncé et on attend avec impatience le même signal pour la forêt privée.»
Le 13 février, la ministre responsable de l’Outaouais, Stéphanie Vallée, a confirmé
que 37,6 millions des 225 millions (provinciaux) de 2015 seraient affectés à l’ensemble de l’Outaouais.
Pour la Société Sylvicole de la Haute- Gatineau, cela pourrait représenter entre 700 000$ et 750 000$ de contrats pour 2015. Cela devrait garantir le maintien des emplois de l’an dernier et si d’autres contrats sont obtenus en appels d’offres, de nouvelles embauches ne sont pas exclues, note Patrick Feeny. La Société Sylvicole de la Haute- Gatineau employait entre 50 et 60 personnes en incluant les cadres en haute saison l’an dernier et autour de 25 en basse saison.
Du côté de l’Office des producteurs de bois de la Gatineau (OPBG), on déplore aussi le silence du gouvernement par rapport aux travaux sylvicoles en forêt privée. «Dans le 450 millions, il n’y a rien pour la forêt privée, note le directeur général de l’OPBG, Mario Couture. D’année en année, chaque fois qu’il y a une annonce, on prend bien soin de ne pas préciser que c’est pour la forêt publique... Ce qu’ils viennent de leur annoncer, c’est où ils s’en vont pour les deux prochaines années et nous on le sait jusqu’au 1er avril. Ce que l’on sait c’est que l’année passée ils nous ont coupés en Outaouais de 32%, la région la plus coupée au Québec. Et on était déjà la moins subventionnée si on compare...»
«Dans le fond, dans le passé, le
gouvernement a compris que si en plus d’avoir des droits de coupe très bas, il donne des subventions pour aménager la forêt publique, il aurait bien de la misère à ne pas le faire en forêt privée parce que nous sommes en compétition avec eux autres, a poursuivi Mario Couture. Idéalement, ce serait que le bois se vende au vrai prix et qu’il n’y en ait pas de subvention (des deux côtés). Mais comme il le fait en forêt publique, il était comme un peu pris pour en mettre en forêt privée sauf que nos budgets sont en décroissance et l’année passée en forêt publique, il leur a donné 42 millions de plus pour faire des chemins. L’an dernier, le budget pour les travaux en forêt privée était de 28,5 millions pour la province.»
Le président de l’OPBG, Raymond Johnson abonde dans le même sens. «L’agence de l’Outaouais s’est fait couper de 42% en deux ans, c’est la région du Québec qui était le moins subventionnée et c’est celle qui a été le plus sévèrement coupée. Je ne sais pas où étaient les élus quand ça s’est voté? Mais ils n’ont pas dû être là les députés libéraux de la région...»
«Il y a eu un communiqué d’Armand Hubert, président de l’agence de mise en valeur, pour dénoncer cela et les députés n’ont pas aimé ça, souligne Mario Couture. J’ai entendu dire que le mandat de Monsieur Hubert ne serait pas renouvelé...»