Page 6 - La Gatineau 5 mars 2015

6 5 mars 2015 LaGatineau
CONSEIL DES COMMISSAIRES
Intervention du syndicat enseignant
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Lors de la dernière réunion du conseil des commissaires de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais, Guy Croteau, vice-président du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières, est venu faire part du mécontentement et des inquiétudes du syndicat.
«J’ai parlé des ratés de la réforme, des coupures annoncées dans des programmes comme «Chapeau les filles», des dossiers à
venir soit l’échéance de la convention, les fusions des commissions scolaires», explique Guy Croteau.
Il a également évoqué «ce que le MELS appelle «le renouveau pédagogique». Des études récentes ont confirmé que ça a été fait trop vite, avec un manque de ressources, sans tenir compte des besoins des enseignants et des étudiants».
En effet, une étude de l’Université Laval faite pour le compte du ministère de l’Éducation du Québec qualifie de décevant le bilan de la réforme de l’éducation implantée au secondaire. Ce «renouveau pédagogique» amorcé en 2005
n’a pas encore donné les résultats escomptés.
L’implantation du renouveau pédagogique, terminée en 2010, avait pour but de transformer l’école secondaire en faisant appel au développement des compétences disciplinaires et transversales des élèves. Principales cibles de cette réforme : la réussite des garçons et des élèves à risque, la diminution du décrochage scolaire.
L’évaluation s’est déroulée de 2007 à 2013. Au total, 3 724 jeunes et 3 913 parents répartis en trois cohortes y ont participé. Il en ressort notamment une baisse du taux de diplomation chez les élèves de la réforme, en particulier chez les garçons et les anglophones ; ces élèves ont obtenu des résultats légèrement inférieurs à une épreuve de connaissances en mathématiques administrée en 5e secondaire ; la différence était plus marquée chez les élèves à risque ou venant de milieux défavorisés ; à l’épreuve
d’écriture, ils ont obtenu des cotes un peu moins fortes pour la cohérence de leur argumentation ; en orthographe, les taux de réussite ont été bas pour les trois cohortes ; les élèves de la réforme avaient une perception moins positive du climat de classe et des pratiques pédagogiques ; les parents de ces élèves se sont dits moins satisfaits à l’égard de l’école.
Outre cette réforme, selon Guy Croteau, les étudiants ont besoin «de plus de services professionnels et de soutien comme des orthopédagogues, orthophonistes, conseillers en orientation. Des milieux en sont dépourvus donc ça peut affecter la réussite des élèves».
Il prévient déjà que «d’ici le 31 mars, quand la convention sera échue, nous pourrons prendre des moyens de pression. Actuellement, nous sommes dans une collecte de données pour faire valoir nos revendications au gouvernement. Donc oui le mouvement risque de grandir».
MADELEINE LEFEBVRE
Finaliste d’un prix littéraire
MANIWAKI - Parmi plus de 40 livres, avec son récit «L’effet tornade», Madeleine Lefebvre faisait partie des finalistes pour le prix littéraire du journal Le Droit. Les deux lauréats ont été dévoilés au Salon du livre de l’Outaouais, la
émotif plus que chronologique, le lecteur, confident, vit de l’intérieur le drame de la violence physique et sexuelle, et y découvre des chemins de résilience aussi personnels qu’universels».
semaine dernière. Même si l’auteure de Maniwaki n’est pas récipiendaire, cette nomination est une belle vitrine qui aura permis de faire connaître son livre à toujours plus de personnes.
«L’Effet tornade» est «une plongée dans les profondeurs de l’âme humaine. Au fil des pages, ce que l’essence de l’homme a de plus fragile, de plus grand, de plus beau, de plus immonde, est dépeint avec un rythme soutenu, tel un battement de cœur. Par une broderie d’images et de souvenirs qui défilent en ordre
▲ Madeleine Lefebvre en compagnie de Jacques Michaud, son directeur littéraire des Éditions Vents d’Ouest, au Salon du livre de l’Outaouais.