Page 30 - La Gatineau 12 mars 2015
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30 12 mars 2015 LaGatineau
je m’y emploie !
ÉDUCATRICE À L’ENFANCE
Aider à l’épanouissement des petits
L’avenir de la Vallée-de-la-Gatineau,
LA GATINEAU - Suite de notre chronique dédiée à l’emploi et présentée en collaboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau. Nous vous parlons cette fois du métier d’éducatrice.
Les éducatrices soutiennent les enfants dans l’acquisition de diverses expériences et compétences. Ce sont de véritables partenaires des parents dans le développement des enfants. Les activités diversifiées qu’ils proposent aux enfants soutiennent le développement de leur motricité globale et fine, de leur confiance en eux, de leur vocabulaire, de leur autonomie, de leur capacité à s’intégrer dans un groupe, à résoudre des problèmes, etc.
Elles jouent aussi un rôle important dans l’intégration d’enfants handicapés ou ayant des besoins particuliers.
Qualités et aptitudes nécessaires
Le métier d’éducatrice de la petite enfance fait appel à la créativité, au sens des responsabilités, à l’amour et au respect des enfants, et requiert de nombreuses autres qualités, notamment : le sens de l’humour, la curiosité, la facilité à travailler en équipe, le sens de l’organisation, la capacité à communiquer, la résistance physique et la maturité affective
Perspectives
Selon Emploi Québec, les perspectives d’emploi sont favorables pour les éducatrices à la petite enfance presque partout au Québec. Pas moins de 28 établissements offrent la formation nécessaire, soit le DEC ou l’AEC en éducation à l’enfance. Il s’agit donc d’un métier intéressant pour ceux et celles qui souhaitent travailler auprès des enfants et qui ont le goût de faire une différence dans leur vie.
Où exercer le métier ?
L’éducatrice de la petite enfance peut travailler dans différents types de services de garde : les centres de la petite enfance (CPE), les garderies et les services de garde en milieu scolaire.
Cette personne peut aussi agir comme responsable d’un service de garde en milieu familial reconnu par un bureau coordonnateur de la garde en milieu familial.
Les études
D’une durée de trois ans, le programme de techniques d’éducation à l’enfance permet à celles et ceux qui s’y inscrivent d’acquérir des connaissances dans de nombreux domaines dont la psychologie, l’éducation, la sociologie, la nutrition, la santé, la communication et l’animation.
La formation d’éducateur(trice) de la petite enfance peut notamment conduire à
▲ Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau, en compagnie d’Ann Paquette, éducatrice au CPE Réseau petits pas.
«Éducatrice, c’est avoir un cœur d’enfant»
occuper un emploi d’agent(e) de soutien pédagogique, d’agent(e) de conformité dans un bureau coordonnateur de la garde en milieu familial ou, après des études complémentaires, de gestionnaire d’un service de garde. C’est une formation qui
permet un véritable cheminement de carrière dans un domaine passionnant.
Notons que les services de Complicité Emploi sont possibles grâce à la participation du Centre local d’emploi de Maniwaki.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Cela fait 16 ans qu’elle exerce ce métier et Ann Paquette l’adore toujours autant. Éducatrice au «CPE Réseau petits pas», son travail lui permet de s’épanouir quotidiennement grâce aux enfants.
Après son secondaire 3, Ann Paquette a d’abord tenté plusieurs voies, en prenant des cours de coiffure, de secrétariat, etc. «Je n’aimais pas ça, explique-t-elle. Un jour, j’ai commencé à l’école Christ-Roi comme remplaçante éducatrice. Je faisais un peu de tout : préposée à la maternelle, alphabétisation, service de garde, etc. Pendant 6 ans, j’ai fait plusieurs écoles de Maniwaki.»
Ann s’est ensuite inscrite à un cours de technique d’éducation à l’enfance, qui était donné à la Cité étudiante. Les places étaient limitées à 25 inscrits, elle a été la 25e. «Pendant trois ans, j’avais des cours une fin de semaine sur deux et je travaillais la semaine, explique Ann. Sur 25, ont était environ 12 à finir le cours.»
Ann dispose d’une attestation d’études collégiales : cette option permet de ne suivre que les cours techniques prioritaires mais cela nécessite des heures de travail pour être considéré comme formé. La technique d’éducation à l’enfance permet
de sortir complètement formé. La troisième option est la reconnaissance des acquis en plus d’aller chercher certains cours. Par ailleurs, tout au long de leur carrière les éducatrices suivent des formations.
Après son cours, la jeune femme a intégré le «CPE Réseau petits pas» en remplaçant un congé maternité. Elle y a vite fait sa place et, après deux ans à Gatineau, y est revenue cela fera bientôt un an. Ann a choisi ce métier car, bien sûr, elle adore les enfants. Selon elle, toutes les éducatrices ont un cœur d’enfant.
Actuellement, Ann s’occupe du groupe des trois ans et travaille quatre jours par semaine. Son travail consiste à organiser des activités pédagogiques pour les enfants, pour leur permettre de s’amuser mais aussi les aider à grandir, s’épanouir, travailler des aptitudes comme la motricité, la manipulation, les arts, etc. «On doit cibler leurs difficultés, explique l’éducatrice. Par exemple, en ce moment mon groupe a des difficultés à découper donc j’organise des activités pour travailler ça.»
À côté de cela, Ann les accompagne tout au long de la journée pour le manger, aller aux toilettes, se laver les mains, la sieste, la collation, jouer dehors, etc.
Selon elle, les aptitudes nécessaires pour exercer ce métier sont «la patience, être à l’écoute des enfants, créative, avoir de la spontanéité. Il faut aussi être structurée, si on a une bonne routine avec les enfants ça
▲ De gauche à droite : Ann Paquette, Sophie Tremblay et Anick Caron, éducatrices au «CPE Réseau petits pas».
se passe très bien.» L’éducatrice doit avoir aussi une certaine autorité, un bon dosage entre être trop strict et laisser tout faire, ce qui lui permettra de tisser un lien affectif avec les enfants.
Pleinement satisfaite de son travail, Ann puise son énergie avec les enfants qui lui apportent beaucoup : «Un enfant qui dit spontanément «je t’aime madame Ann», ça fait ta journée. Quand tu vois un enfant sourire, c’est que tu as bien fait ton travail.»


































































































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