Page 28 - La Gatineau 12 mars 2015
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28 12 mars 2015 LaGatineau
CONFÉRENCE DE LA SADC SUR LE WEB
Conseils pour maximiser sa présence
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Promouvoir l’importance d’être présent sur le Web auprès des entreprises de la région. C’est l’un des mandats de la SADC qui organisait une conférence mardi 10 mars sur le thème : «Propulser votre entreprise sur le net : simple et rentable». Elle était animée par Luc Dupont, professeur à l’université d’Ottawa, et a réuni une vingtaine de gens d’affaires à l’Auberge du draveur.
Il s’agit de la deuxième conférence du genre organisée par la SADC. En novembre dernier, c’est le président du Conseil québécois du commerce de détail, Léopold Turgeon, qui était venu parler du commerce de détail et des changements du marché, à l’invitation de la SADC et de la chambre de commerce. «On a pas le choix, les consommateurs sont rendus sur Internet, a déclaré le directeur de la SADC, Pierre Monette. Cette conférence vise à expliquer les actions pour avoir du succès sur le net.»
Auteur de plusieurs livres sur le sujet, Luc Dupont était là pour donner des conseils sur comment propulser son entreprise sur le net de façon simple et rentable. Comme il l’a expliqué d’entrée de jeu, il a construit sa conférence à partir de ce qu’il a observé sur la présence des entrepreneurs de la région sur le net.
Les entrepreneurs n’ont pas le choix d’être présents sur Internet, qui est devenu
central. Au Québec, selon ComScore Média Metrix, 76,3% des gens sont des usagers réguliers d’Internet. Chez les 18-24 ans, le taux d’utilisation atteint 97%.
Premiers conseils de Luc Dupont : mettre à jour son site régulièrement, s’assurer de sa vitesse de téléchargement et qu’il soit visible aussi bien sur ordinateur que sur téléphone mobile ou sur tablette. L’objectif recherché est d’avoir une bonne visibilité sur les moteurs de recherche comme Google, c’est-à-dire dans l’idéal d’être en première page quand les Internautes font des recherches. Or, le conférencier a expliqué que Google a annoncé dernièrement que les sites disponibles sur mobiles seront priorisés dans le classement.
Afin de bien choisir ses mots clés, Luc Dupont conseille d’ajouter «Google analytique» à son site Internet pour connaître les mots clés utilisés par les Internautes avant d’aller sur les sites. Autre outil : «Google tendance de recherche», qui permet par exemple de voir à quel moment de l’année les gens commencent à penser aux piscines.
Afin d’être bien référencé, un truc tout simple aussi : commencer votre titre par des chiffres car selon Google c’est ce qui suscite le plus l’intérêt des Internautes. Par exemple : 10 bonnes raisons de faire affaire avec moi.
Pour le contenu des sites Internet, Luc Dupont conseille beaucoup de visuel, des textes courts car les gens lisent peu sur le Web, que le contenu texte ait une bonne
▲ Le conférencier Luc Dupont, au centre, avec le directeur de la SADC, Pierre Monette, et Julie Bénard, agente de suivis.
CONSULTATION PUBLIQUE SUR LE PROJET DE CAMPING
«On ne veut pas devenir un village fantôme»
visibilité, pour les commerces comme les restaurants il faut mettre des photos avec des gens, se donner un logo et un slogan.
Se «créer de l’importance»
Comme l’a expliqué Luc Dupont, faire du marketing sur le Web ne se limite pas à avoir un site Internet. Il s’agit d’être présent sur un maximum de réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Youtube, blogs, etc. Avec des liens entre chaque plateforme, qu’il faut alimenter quotidiennement par des textes courts et encore une fois du visuel.
L’objectif est de maximiser sa présence
pour «vendre» son entreprise et se «créer de l’importance» selon Google qui «récompensera» en améliorant le référencement de l’entreprise.
Il faut savoir qu’Internet, c’est 5 heures par jour en moyenne au Canada, dont 2,3 sur les réseaux sociaux. Les 2/3 des Québécois sont sur Facebook et la moitié disent y aller tous les jours.
Une autre conférence orgamisée par la SADC est prévue le 25 mars, avec René Vézina, économiste. Elle portera sur les perspectives économiques dans un contexte comme celui de la Vallée-de-la-Gatineau.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
CAYAMANT - Quarante-et-une personnes ont assisté à l’assemblée publique de consultation organisée la semaine dernière par la municipalité au sujet de son projet de camping. Cette rencontre portait sur une modification à deux règlements de zonage, en vue d’agrandir le camping au parc du Mont Cayamant.
La municipalité travaille sur ce projet depuis juin 2014. Comme il s’agit d’une terre publique, située à l’intersection des chemins Bellevue et Petit-Cayamant, elle a dû suivre plusieurs étapes afin d’avoir un bail du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles.
Actuellement, le camping, situé au bord du lac Rondeau, est gratuit. Il compte 12 sites, sans services à part des toilettes sèches. À partir de l’été 2015, il sera payant. La municipalité envisage de passer à entre 30 et 60 sites, selon les coûts, avec les services d’eau courante, électricité et égouts.
La municipalité a obtenu pour ce projet 100 000$ du Pacte rural, à condition qu’elle y ajoute 60 000$. Une somme qui a déjà été mise de côté. Le conseil prévoit par ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention au Pacte rural.
Chantal Lamarche et les membres de
son conseil tiennent à ce projet car «le but est de trouve d’autres sources de financement que les taxes et investir dans la municipalité».
Crainte de nuisances et pollution
La consultation a commencé par une présentation de Claude Beaudoin, chef du service aménagement du territoire à la MRC. Il a conclu que ce dernier a émis un avis favorable au projet.
Les citoyens ont ensuite été invités à s’exprimer. Parmi les inquiétudes, une citoyenne a soulevé qu’il y aurait du myriophylle à épis, une plante envahissante, à l’entrée du lac où les gens vont se baigner. Mais Claude Beaudoin lui a assuré que plus loin il n’y en aura pas car à 14 pieds de profondeur il y a peu de chance qu’elle s’implante. La même citoyenne a dit craindre la pollution liée à une centaine de baigneurs mais selon Claude Beaudoin il n’y a aucun risque.
Un autre citoyen craint une hausse de la pollution du lac si le nombre de bateaux augmente. Selon lui, «le lac est saturé, on a pas besoin d’en rajouter». Claude Beaudoin lui a répondu que «toutes les études montrent que le lac n’est pas en train de mourir. Il est à surveiller et il faut prendre les mesures nécessaires».
Le même citoyen se demande si cela va générer suffisamment de revenus. Il s’inquiète aussi qu’une forte affluence
entraîne une hausse des déchets dans la nature et autres nuisances, notamment sonores, qui peuvent être liées à un terrain de camping, ce qui serait en particulier nuisible pour les riverains du site. Il a d’ailleurs déploré que la rencontre ait été organisée sans que, selon lui, les villégiateurs puissent être là en grand nombre. Claude Beaudoin l’a rassuré en lui disant que tous les campings ont des règlements : «Quand c’est géré et structuré, ça marche.» La mairesse Chantal Lamarche a assuré qu’il y aura de la surveillance, ce qui permettra par la même occasion de créer de l’emploi.
Claude Beaudoin a aussi expliqué durant la séance qu’au-delà de 300 mètres, les installations sanitaires n’ont pas d’incidence sur le lac, selon les études du ministère. Chantal Lamarche a aussi rappelé que la municipalité a à cœur la santé du lac, comme le prouve selon elle des initiatives tel que le rinçage de bateaux.
«On veut garder nos jeunes»
Plusieurs citoyens ont exprimé être en revanche pour ce projet. Selon une citoyenne, «les gens qui viennent, il y a peu de places où ils peuvent rester. Peut-être que ça va attirer des gens. Ça sera bon pour notre économie. Cela nous permettra d’aller de l’avant et peut-être que ça nous fera sortir du statut de village dévitalisé. On se prend en main.»
Un autre citoyen, ancien préposé
touristique, considère que «c’est une grosse avancée ce projet pour le village. Cela permettra de créer des emplois et de faire vivre des familles». La municipalité estime que cela pourrait permettre de créer deux à quatre emplois directs.
Les personnes en faveur du projet espèrent que cela aura des retombées économiques sur les autres commerces, le tourisme étant un axe majeur de développement pour Cayamant. «Les gens veulent faire quelque chose pour garder les jeunes, les commerces et les écoles ouverts, a souligné une citoyenne. Si tout ferme ici, ça va devenir un village fantôme. Tout ce qu’on veut c’est que les gens aiment venir à Cayamant.» Et le conseiller municipal Nicolas Malette d’ajouter : «Si on veut que le village survive, il faut développer sinon les jeunes ne reviendront pas.»
La prochaine étape sera d’aller en appel d’offres afin d’évaluer les coûts du projet. Comme l’a souligné Chantal Lamarche, «pour un terrain de camping rentable, il faudra 60 sites. On attend les autorisations des ingénieurs». Le conseil municipal assure que l’objectif n’est pas d’aller au-delà de 60 sites et qu’il n’y aura pas sur le terrain de dépanneur ou de casse-croûte, afin de ne pas faire concurrence aux commerces du village. Un citoyen a quand même suggéré de faire en sorte que le prochain conseil municipal ne puisse pas augmenter le nombre de sites, ce que les élus municipaux ont approuvé.


































































































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