Page 18 - La Gatineau 19 mars 2015
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18 19 mars 2015 LaGatineau
HÉBERGEMENT EN VILLAGE D’ACCUEIL Consultation publique boudée
Le chauffage à 23
Je me lève un matin de mars, j’avais mis le chauffage à 17 dans toutes les pièces de mon 5 et demi la veille. Je pouvais sortir pour mettre mon chien dehors sans m’habiller comme pour aller faire un tour de sleighride en 1994 avec mes parents, depuis l’aréna
jusqu’à la S.A.O à la Pakwaun.
Je remarque que l’heure sur le four clignote, sur le micro-ondes aussi : on a manqué d’électricité pendant la nuit. Je cherche mes grosses pantoufles et j’ai plus hâte que d’habitude d’avoir un café entre les mains. Je regarde dehors, je ne sais pas s’il neige ou si c’est le vent qui la
pousse aussi fort.
Toute la slush dans mon stationnement
semble re-gelée, exactement comme le fond d’un verre de slush puppie, qu’on s’obstine à essayer de boire mais qui dégèle jamais finalement. Je remets le chauffage à 23, j’ai comme pas le goût de geler longtemps.
Pendant que le café coule, je regarde mon fil Facebook, accotée sur le comptoir près d’une fenêtre fermée qui sille à cause du vent : quand même assez désagréable comme moment. Ça jase de la hausse d’Hydro, de Joël Legendre, du prix du gaz, de la SAQ qui nous vend de la piquette, des musiciens de Céline qui ont perdu leur job (ça c’est le boutte!)...
Je regarde encore par la fenêtre (je suis une fille occupée...), le gars qui ramasse le recyclage tombe par terre à cause de la glace. Je ris un peu, mais pas longtemps. La factrice arrive chez moi : j’arrête de regarder dehors, j’ai peur qu’elle tombe elle aussi et ça pourrait me faire rire, pourtant, je ne devrais pas avoir envie de rire, les musiciens de Céline ont perdu leur job, c’est vraiment pas drôle.
Les amis, l’hiver achève, la neige va fondre. La vie va arrêter d’être triste! Les pubs de Métro vont encore jouer tout le tempsàlatéléetàlaradioetonvaenfin
retrouver la recette du bonheur! «C’est un filet mignon, 4 couleurs de poivrons, c’est des pâtes, des sardines, Mathieu sort d’la piscine, c’est des fraises du Québec qu’on a tout le tour du bec, c’est un pique-nique au parc,
c’est les burgers de Marc...»
Padam pam pam!
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
BLUE SEA - Outre les organisateurs de la rencontre d’information sur l’implantation du concept d’hébergement en Village d’accueil à Blue Sea, une seule personne a répondu à l’appel samedi matin au centre communautaire.
La propriétaire du Centre historique La Maison Rouge, la plus vieille maison du village, Sylvie Garneau, est la seule à s’être déplacée pour la rencontre. «Je trouvais que le projet proposé par M. Houde et son équipe était une bonne idée pour amener des gens ici, spécialement des gens de la France. Je pense que les gens de cette culture sont très forts sur l’art et tout ça... C’est un beau projet pour Blue Sea et les autres petites municipalités autour.»
Mme Garneau s’est dite disposée à mettre au moins une de ses chambres à la disposition des visiteurs pour recevoir un couple si le projet va de l’avant. Elle était venue à la rencontre d’abord pour obtenir plus d’informations sur le projet et elle s’attendait à voir beaucoup de personnes à la rencontre, a-t-elle précisé. Elle a vu l’annonce dans le Journal de La Gatineau et se dit surprise d’avoir été la seule à venir. «Si on ne veut pas que notre village devienne fantôme et l’on veut attirer des gens ici, alors il faut travailler ensemble!», a insisté Mme Garneau.
«C’est décevant, a reconnu une membre du comité de développement et citoyenne de Blue Sea depuis 32 ans, Marlène Thonnard. Il y a des gens qui se sont
manifestés comme étant éventuellement volontaires, il y a plusieurs personnes qui devaient être ici pour recevoir l’information et on est devant une salle qui est vide. Il y a des gens qui ont travaillé fort bénévolement pour monter le projet, je trouve ça difficile effectivement. Ici, on est bons pour souligner ce qui ne va pas ou ce que l’on n’a pas, mais quand on essaye de créer et de développer, on a de la difficulté... on a un gros défi dans la Vallée-de-la-Gatineau à ce domaine-là. Je pense que si on ne se tient pas et s’il n’y a pas une volonté communautaire pour faire quelque chose, on va chacun vivre dans notre petit coin et tant pis...»
«Cela dit, a poursuivi Mme Thonnard, il y a quand même quelques beaux projets qui ont émergé de ce qui a été mis sur la table comme plan d’action par le comité. Mais si celui-là ne répond pas? Il va falloir que l’on regarde pour mettre nos énergies ailleurs.»
Selon le président du Comité de développement et de diversification économique de Blue Sea, Michel Houde, «c’est une priorité du comité et de la municipalité d’explorer des pistes d’hébergement et pour nous c’est évident que c’est une piste très intéressante pour la municipalité et pour les villages environnants.»
«Étant donné le peu de personnes ce matin, a poursuivi M. Houde, cela pourrait nous amener à développer des complicités avec les villages environnants pour déployer le concept dans la région parce que c’est un concept qui vit déjà dans d’autres régions et réussit bien. Dans la
documentation, on nous mentionne qu’il y a 3,5 millions $ de retombées au Québec avec juste ce concept-là et ça créé aussi des emplois vu qu’il inclut une obligation d’animation et d’accueil. Donc des animateurs, des coordonnateurs, etc.»
On se souviendra que les villages d’accueil ont débuté au Québec au cours des années 70. Cette forme d’hébergement s’adresse principalement à la clientèle hors Québec qui voyage en groupe, laquelle est hébergée pour une ou deux nuits dans des familles, dans le but d’avoir un contact privilégié avec des Québécois(es).
Le séjour comprend un souper, coucher et déjeuner en famille, ainsi qu’une animation en soirée. Cette formule d’hébergement est unique et très appréciée autant par les hôtes que par les visiteurs, quel que soit leur âge. La majorité de la clientèle vient de France et voyage au Canada (Québec-Ontario) pour une durée de huit à douze jours.
Pour ceux qui auraient manqué les articles précédents du journal à ce sujet et/ ou la rencontre d’information et qui aimeraient en savoir plus, vous pouvez communiquer avec le Comité de développement et de diversification économique de Blue Sea par le biais du courriel de son président (michel-houde@ hotmail.com) et obtenir notamment une copie de la très éclairante présentation PowerPoint qui avait été préparée pour la rencontre par Stéphane Grondin du comité.
Une deuxième rencontre d’information pourrait être convoquée avant longtemps ont reconnu les organisateurs.
SKI POUR TA SANTÉ
«Il faudra peut-être une autre formule»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - La 6e édition de l’activité «Ski pour ta santé», organisée par la Fondation du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau au Mont Sainte-Marie, n’a pas connu le succès escompté. Il n’y a eu que trois équipes, soit 12 personnes, qui n’ont du coup pas fait de compétition amicale mais juste du ski libre. Le souper a réuni une vingtaine de personnes. Même si des gens ont fait des dons sans participer à la journée, une fois les dépenses déduites les profits ne s’élèvent qu’à près de 1 000$.
Élizabeth Hébert, secrétaire administrative, et Pauline Patry, vice- présidente de la fondation, admettent qu’il faudra peut-être revoir la formule et réfléchir à une autre activité bénéfice. En dehors de «Ski pour ta santé», la fondation n’organise qu’une autre levée de fonds tous les ans : le tournoi de golf qui sera préparé pour une troisième fois cette année conjointement avec le Centre d’interprétation de le protection de la forêt contre le feu. Il y a aussi les revenus divers provenant par exemple de la location de télés ou le stationnement à l’hôpital.
L’argent collecté grâce à ces deux levées de fonds sert à doter le CSSVG d’équipements médicaux à la fine pointe de
▲ De gauche à droite : Élizabeth Hébert, secrétaire administrative de la Fondation du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau, et Pauline Patry, vice-présidente.
la technologie. Dans les années passées, la fondation a notamment financé la décoration du solarium à l’hôpital dans le cadre du projet des chambres soleil (lire ci-contre), l’écran qui affiche le temps d’attente aux urgences, des téléviseurs, une table d’anesthésie, un divan pour le salon des familles de patients en soins intensifs, des matelas curatifs, une civière pèse- personne pour l’hémodialyse et une autre pour l’urgence, des rénovations dans la salle communautaire du foyer de Gracefield, un
charriot de triage pour l’urgence, etc.
Cette année, le Centre de santé a demandé de l’aide pour décorer la nouvelle unité de transition de douze lits, pour les personnes en attente d’hébergement en CHSLD. La fondation a adopté un budget qui s’élève à 8 000$.
À noter que malgré la réforme du système de santé qui sera effective à partir du 1er avril, la fondation continuera d’exister puisqu’elle est indépendante du centre de santé.


































































































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