Page 27 - La Gatineau 9 avril 2015
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BILAN DE LA SAISON AU MONT SAINTE-MARIE
Mitigé mais des idées gagnantes
La Gatineau 9 avril 2015 27
Étudiants, expliquez-moi svp
Je comprends que la nature austère des décisions gouvernementales prises depuis des mois dans le but d’atteindre l’équilibre budgétaire promis en campagne électorale en inquiète ou en indigne plus d’un, et porte des citoyens à se lever pour dénoncer les coupures et réorganisations en cours, qui ont souvent des apparences anti-régions... La plupart des Québécois semblent être d’accord avec un redressement des finances de l’état –personne n’est contre la vertu!– mais les moyens pris pour y arriver sont mis en doute. Je comprends. Je comprends aussi que «l’écoeurantite populaire» soit d’autant plus marquée que l’on ne cesse de ressortir dans les médias les bonis, indemnités de départ, fonds de pension d’élus, de haut placés, de gens qui, en fin de compte, se «graissent la patte» – légalement – avec les fonds publics: notre argent à tous. Je comprends la coalition québécoise Touche pas à mes régions, je comprends la Coalition citoyenne val-gatinoise. Je salue ces initiatives par ailleurs. Mais je ne
comprends pas le mouvement étudiant.
Que des étudiants décident de ne pas assister à leurs cours, mettant en péril leur session d’études, retardant leur entrée à l’université ou leur arrivée sur le marché du travail, dans le but de protester contre les orientations gouvernementales.... «Ouin», ok. C’est leur choix. Mais qu’ils empêchent ceux qui ne pensent pas comme eux, ou ceux qui ne désirent pas utiliser les mêmes moyens qu’eux pour faire valoir leurs idées, d’assister eux aussi à leurs cours (comme cela s’est vu récemment sur des campus universitaires à Montréal et à Québec, notamment), je ne comprends pas.
Je ne comprends pas les votes à main levée tenus dans plusieurs écoles, leviers pour l’intimidation ou du moins, triste pratique antidémocratique.
Je ne comprends pas le refus de fournir les itinéraires des manifestions comme requis pas la loi, les rendant ainsi illégales –bien que souvent tolérées par les autorités policières- comme ce fut le cas à plusieurs reprises à Montréal au cours des derniers jours.
Je ne comprends pas non plus la petite petite petite minorité qui manifeste avec un masque, geste également illégal. Mais bon, ces manifestants rebelles ne sont pas la norme. Pour le reste cependant, ça semble l’être, ou être une tendance (trop) lourde.
En quoi l’intimidation envers les compères d’études, en quoi les actes illégaux donnent plus de force aux revendications des associations étudiantes qui sont, si j’ai bien compris, des plaintes générales sur le gouvernement actuel davantage que des demandes précises? À mes yeux, ça couvre plutôt leur engagement social d’un épais voile d’égoïsme et de non-respect de la démocratie qui va totalement à l’encontre du fondement de leur mouvement.
Mais j’ai peut-être mal saisi? Peut-être que les étudiants qui rendent leurs manifestations illégales, les étudiants qui empêchent ceux qui ne veulent pas «faire la grève» d’aller à leurs cours ont-ils des raisons bien réfléchies et légitimes d’agir ainsi? Cela dit, pour l’instant, vraiment, je ne comprends pas la façon dont
le mouvement étudiant 2015 est mené.
Les propos et opinions dans cette chronique n’engagent que l’auteure et non la direction et le personnel du Journal La Gatineau.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LAC SAINTE-MARIE - À Pâques, la saison de ski a pris fin au Mont Sainte- Marie. «Après, les gens n’ont plus trop envie de skier, note le directeur de la station, Richard Léveillé. Après la période de raclage, c’est la préparation du printemps avec d’autres sports comme le vélo. À part les vrais mordus, les gens skient en moyenne 8 à 9 semaines.»
Globalement, Richard Léveillé fait un bilan mitigé de la saison : «Il y a cinq sortes de saisons : très mauvaise, mauvaise, bonne, très bonne et excellente. Il y a eu beaucoup de ventes de pré-saison mais la saison comme telle, ça a été l’une avec le plus de défis à relever.» La station a enregistré 50 000 à 60 000 visites, contre environ 85 000 pour une saison normale. «Je ne pense pas qu’on les atteindra cette année, poursuit Richard Léveillé. Rien que la période des fêtes, on a perdu environ 4 000 personnes.»
La faute à la température qui a donné bien des soucis aux travailleurs du Mont Sainte- Marie. «En début de saison, il y avait presque pas de neige naturelle et il ne faisait pas assez froid pour en faire, explique le directeur. Pendant les fêtes, deux montagnes étaient ouvertes mais on était ouvert à seulement 50%. Ça nous a fait très mal. Après, c’était le gros froid : 60 jours de congélateur. La semaine c’était affreux, on a dû réduire les opérations. La demande n’était pas là. La température nous a pas mal maganés. Au moins, une chose de bonne c’est qu’on a eu qu’un seul verglas.»
Comme l’explique Richard Léveillé, quand la température descend trop bas, les skieurs désertent les stations : «À -15 ou -20, avec le facteur vent, la majorité des gens ne veulent pas skier. Dans les années 70, toutes les raisons étaient bonnes pour faire du ski, les skieurs étaient de vrais mordus. Aujourd’hui, ils sont multisports donc quand ils ne vont pas skier ils font autre chose. Ils attendent des vraies journées ensoleillées, pas trop froides avec pas trop de vent.»
Autre inconvénient pour le Mont Sainte- Marie : son éloignement des grandes villes par rapport à d’autres stations, ce qui fait encore réduire la fréquentation quand les routes ne sont pas bonnes. «Il y a des concurrents qui sont à 15 minutes de la ville», souligne Richard Léveillé.
Une note positive quand même : durant les deux semaines de relâche, québécoise et ontarienne, la fréquentation a été un peu plus haute que la normale. «Peut-être que les gens n’avaient pas assez skié», interprète Richard Léveillé.
▲ Richard Léveillé, directeur du Mont Sainte-Marie En pleine saison, la station compte environ 200 employés. Si on enlève les patrouilleurs et les instructeurs, c’est environ 100 personnes.
Évènements spéciaux
Le Mont Sainte-Marie a un avantage qui permet de compenser un peu la baisse de fréquentation des skieurs venus de la ville : le bassin de population qui occupe le village en bas de la montagne. «Il attire les gens, beau temps mauvais temps, explique Richard Léveillé. On est un peu moins affecté que d’autres stations en raison de ce coussin de population. Il y a environ 200 chalets et condos, donc 400 à 500 personnes. C’est des gens qui peuvent venir consommer sans skier.»
Par ailleurs, le Mont Sainte-Marie mise sur les évènements spéciaux pour diversifier les activités et attirer plus de monde. Il y a notamment les compétitions de ski. «Nous avons aussi des évènements spéciaux durant l’été, ce qui aide beaucoup car on a pas de revenus pendant la saison estivale., ajoute le directeur. Cette année, il y aura le Mountain Fest la fin de semaine des 17 et 18 juillet, la Course Spartan les 8 et 9 août, le Festival des couleurs à l’Action de grâce. L’an passé, la première édition du Mountain Fest, organisée par Vélo Mont Sainte-Marie, avait attiré 498 personnes soit le double de ce qu’on attendait. Cette année, on attend environ 700 personnes.»
Attirer la clientèle de la région
L’hiver, 70% de la clientèle du Mont Sainte-Marie vient d’Ottawa, 25% de Gatineau et 5% d’un peu partout dont de Montréal. «On commence à avoir beaucoup de Polonais qui vivent au Canada, explique Richard Léveillé. Aussi des membres de la communauté asiatique d’Ottawa. On a commencé il y a une dizaine d’années à faire de la pub dans leur journal. Aujourd’hui, ils font une douzaine de visites avec 50 à 60 personnes chacune. Toutes les fins de semaine on en voit, donc ils ont adopté la
place. Il y a beaucoup de concurrence sur le marché donc il faut les convaincre de skier et de venir ici.»
Afin de diversifier sa clientèle, Mont Sainte-Marie a permis cette année au Club de motoneigistes des Ours blancs de passer sur la piste en haut de la montagne. «Ça commence déjà à porter fruit, commente Richard Léveillé. Environ 150 motoneigistes sont passés ici. Ils dînent, prennent des consommations. Aucune place dans la région n’a un belvédère comme ça. Par temps clair on voit Tremblant. Les gens n’en reviennent pas quand ils arrivent au sommet.»
Autre défi : donner envie aux gens de la Vallée-de-la-Gatineau de venir skier au Mont Sainte-Marie. «De Low au nord, les gens font surtout du hockey, de la motoneige et de la pêche blanche, explique Richard Léveillé. De plus, le ski a longtemps été considéré comme un sport pour la classe huppée.» Afin de renverser la tendance, plusieurs initiatives ont été mises en place, en particulier pour inscrire le ski dans les habitudes des jeunes : le Club Haute- Gatineau qui offre le transport aux jeunes, des partenariats avec la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais.
Par ailleurs, cette année un pass était proposé aux jeunes, en partenariat avec la MRC, les deux commissions scolaires de la région et le service éducation de Kitigan Zibi. «On l’offre à un prix ridicule de 39$, explique Richard Léveillé. 150 jeunes l’ont acheté, on a vendu le nombre qu’on espérait. Pour 60$ on leur offrait aussi l’équipement. Ça a été un gros succès et on recommencera l’an prochain. Donc de plus en plus on voit des gens de la Haute-Gatineau au Mont Sainte-Marie. Les enfants viennent ici et les parents suivent.»
TRAVAIL INVISIBLE
La journée mondiale soulignée
LA GATINEAU - Depuis la création de l’Aféas en 1966, la reconnaissance du travail non rémunéré de la femme au foyer fait partie de ses principales préoccupations. Le Journée mondiale du travail invisible est célébrée chaque année le premier mardi du mois d’avril.
De sujet d’étude en discussions et débats sur les arguments et actions possibles au cours des années, grâce à la détermination de ses membres, l’Aféas a finalement fait reconnaître par l’Assemblée nationale du Québec, en 2001, une journée consacrée à la
reconnaissance du travail non rémunéré, dit invisible, de la femme au foyer. Cette reconnaissance, grâce à l’appui de plusieurs autres associations concernées, a fait boule de neige. En 2010, la Chambre des Communes reconnaissait la Journée mondiale du travail invisible.
En 2006, Statistique Canada a accepté d’évaluer les réponses à la question 33 du Recensement formule longue, qui a été retirée. Comme l’explique l’Aféas de Gracefield, «depuis, le formulaire du Recensement est majoritairement de formule
courte et a donc évacué l’évaluation du travail non rémunéré au foyer, donc annule ces données importantes puisqu’elles affectent le PIB du Canada (2%). Nous, l’Aféas de Gracefield, demandons au gouvernement fédéral actuel de reconsidérer la décision d’exclure la question 33 sur le travail non rémunéré au foyer ainsi qu’en bénévolat dans le prochain Recensement».
Renseignements : Marie-Thérèse Kazeef, responsable du dossier pour l’Aféas de Gracefield, 819-467-2580 ; marie-theresek@ sympatici.ca


































































































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